BIRTHDAY, histoire d'une journée

Birthday partie finale

Je fermai les yeux, soufflai et attendis. Mon discours était loin d'être beau et original mais je ne pense pas m'être rétamer sur toute la ligne. Alors pourquoi personne ne m'applaudit? Dans les films ils applaudissent, à chaque discours auxquels j'avais pu assister à la fin on applaudissait celui qui venait de parler, même si il avait fait un discours pourri. J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas? Et puis qu'est ce qu'il fait chaud...
On avait refermé et verrouillé la coupole avant mon discours. L'atmosphère était devenue lourde et le vent ne circulait plus, à tel point que le long drap doré était devenu un cadavre. L'arc-en-ciel s'était dissipé et le soleil s'effaçait pour laisser place à un écran noir de nuages menaçants. La salle qui n'avait pas été éclairée puisque le soleil remplissait son rôle, s'assombrissait à vue d'oeil. Déjà, des coins entiers de la salle étaient devenus couleur charbon. Les seuls endroits où paraissaient encore une luminosité étaient l'estrade et les yeux des personnes qui donnaient des paires de petits points blancs scintillants.
La salle entière semblait morte, plongée dans l'insonorité la plus totale. On aurait dit que le reflet de chaque personne sur les murs blancs comme neige faisait plus de bruit que le Silence même.
- Je peux y aller?
Personne ne parla.
- Je pars du principe que vous m'avez dit oui...
Je fis un pas en arrière puis je commençais à me diriger lentement vers l'escalier.
D'un coup, la foudre s'abattit sur la coupole et éclaira la pièce. Je me crispais en ayant vu la salle dans son intégralité. Elle redevint sombre aussitôt... Ce que je vis était effrayant. J'avais entrevu des milliers de personnes me fixant. Des milliers de petites paires de points blancs scintillants immobiles. Et avec leur costume cela rendait cette scène encore plus glauque. Quelques fleurs de millepertuis et des gouttes d'eau tombèrent sur la tribune. Je levai la tête et vis que la coupole était fissurée. La foudre avait réussi à briser l'une des vitres... Bientôt un tambour naissant de la pluie martelait le plafond. Il résonnait dans toute la pièce. De plus je ne pouvais cesser de m'imaginer ces personnes me fixant mais que je ne pouvais pas voir. Je n'osais pas fermer les yeux de peur qu'ils me sautent dessus, je n'osais bouger et je n'osais leur tourner le dos non plus. J'étais paralysé. Je cherchais en vain des visages que je pouvais connaître, Gramma, Rodéo, Abalone, Nordi, Déride, ou encore Mono, Alto, et Lanice. Mais je ne reconnus aucun d'entre eux avec leur foutu déguisement de merde.
Un autre éclair vint s'ajouter au tambour et illuminer la pièce. Et j'eus comme l'impression que les gens s'étaient rapprochés... D'ailleurs, ils ne ressemblaient plus à des personnes. On aurait dit des monstres mythiques, vivant dans des cavernes insalubres, froides et sombres. Ils sont tous blancs et ont des dents irrégulières, longues de onze centimètres au moins. Une peau rugueuse et sèche avec des pustules prêtes à exploser. De l'eau tomba une nouvelle fois rendant glissant la tribune.
Un troisième éclair éclata la vitre. Plein de bouts de verre fins, mais qui ne manquèrent pas de me couper, s'éparpillèrent. J'avais fermé les yeux pour éviter de les voir se rapprocher mais je sentais leur regard de plus en plus insistant. Je ressentais presque leur haleine. Des chutes d'eau à n'en plus finir déferlaient sur moi, j'étais trempé et je suffoquais.
L'eau poisseuse abondait. Le vent ressemblait à une tornade qui arrivait à soulever l'eau sur l'estrade. À tel point qu'elle arrivait à percer la peau comme des balles. Le sang s'ajouta à la tornade. Je sentis quelque chose m'empoigner le pied. J'ouvris les yeux et vis deux grands globes oculaires me fixant, un sourire sadique révélant des couteaux et une face livide. Je reculai d'un bond et les découvris avec horreur tous autour de moi, s'avançant. Soudain...
Un coup de foudre me brisa.
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Voilà c'est la fin de l'histoire! J'espère qu'elle vous aura plu et que vous vous serez posé des questions...
Moi je me retire dans mon château licorne.