18. Taylor

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La maison de Taylor était une haute bâtisse sans volets qui se trouvait à l'écart de toutes les autres maisons. La rue dans laquelle elle se trouvait était très silencieuse pour ne pas dire morte. Pour atteindre la porte d'entrée de la maison, il fallait d'abord passer une grande barrière qui s'ouvrait sur une longue allée. Et de chaque coté de l'allée, s'étendaient des fleurs de toutes sortes à perte de vue. On pouvait voir que le gazon venait d'être tondu. Apparemment leur jardinier faisait bien son travail.

Lorsqu'on pénétra dans la maison, je demeurai ébahie. Elle était tellement grande! Elle devait sans aucun doute faire le triple de la maison d'Eléna. Taylor parut amusé devant mon étonnement. Mais se contenta de ne rien dire.

Il m'emmena plutôt à l'étage et poussa la porte une porte qui donnait sur une grande chambre. Elle était une pièce presque vide. Au beau milieu, se trouvait un grand lit à baldaquin blanc. Et dans chacun des coins se trouvaient: un bureau de travail, une bibliothèque, une armoire. Et sur les murs, plusieurs posters de basketteurs y étaient scotchés.

-Bienvenue dans mon humble demeure, fit Taylor de manière théâtrale. Vas-y fais comme chez toi.

Puis il me tendit une serviette et ajouta:

-Tu n'as qu'à utiliser ma salle de bain pour te débarasser de tes vêtements trempés pendant que j'irai les faire sécher dans le sèche-linge. Je vais te chercher un peignoir.

Et il sortit de la chambre après avoir enlever son t-shirt que j'avais taché. Dans quoi je venais de me fourrer? Comment j'ai pu en arriver là?
Ah oui, mon cher père m'a poussé à fuir ma propre ville natale! Comme si c'était normal que je me marie pour son propre intérêt.

Je fis comme me l'avait conseillé Taylor et enfilai le peignoir qu'il m'avait rapporté. Pis je descendis le rejoindre dans la cuisine. Pas besoin de vous préciser qu'elle était tres immense!

-Tu fais quoi, la? lui demandai-je

-Je cuisine.

-Tu...

J'éclatai de rire.

-Ben, quoi ce n'est pas un crime, fit-il d'une voix douce

-Excuse moi, c'est juste que je ne pensais pas qu'un garcon comme toi saurait cuisiner.

-Un garcon comme moi? s'étonna t-il en plongeant ses yeux bleus dans les miens. Qu'est-ce que tu entends par la?

Je détournai rapidement les yeux. Ils me faisaient toujours la meme impression de perdre l'équilibre..

-C'est pas que tu sois... je voulais pas...Je ne savais tout simplement pas si tu savais en faire.

-Oh, tu sais, c'est pas grand chose que je fais, dit-il en me tendant un verre de limonade et un sandwich au jambon.

-Au fait, je voulais te remercier, murmurai-je en tripotant mon verre.

-Pourquoi? demanda t-il en s'asseyant en face de moi

-Pour tout ce que tu as fait depuis l'incident de tout a l'heure.

-Jerome est un ivrogne, un vrai crétin iccorigible qui aime s'amuser avec les filles. Un vrai obsédé. Je me chargerais de le faire payer pour ce qu'il t'a fait, grogna t-il en tapant du poing la table.

Je sursautai.

-Excuse-moi, soupira t-il en s'adossant a son siège.

-C'est...c'est pas grave.

-Ca aurait pu etre pire. Tu as eu un sacré choc.

Je déglutis péniblement. Je tentais de garder mon calme, sinon mon coeur risquerait de sortir de ma poitrine.

Au dela des apparences...(Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant