L'Afrique est le continent où beaucoup de gens, hommes et femmes, sont accusés de sorcellerie, «magie de caractère populaire ou rudimentaire, qui accorde une grande place aux pratiques secrètes, illicites ou effrayantes (invocation des morts, appel aux esprits malfaisants...)». Autrefois, la sorcellerie était une affaire des villageois, surtout les plus âgés, mais aujourd'hui, elle concerne même les enfants en pleine ville. On dirait qu'il n'y a plus rien d'innocence naturelle en leurs regards! Les pasteurs d'églises dites de réveil vont jusqu'à en faire le thème préféré de leur prêche afin d'attirer des adeptes, dans cette partie du monde où les gens meurtris croient facilement aux miracles...
Le constat est le même en beaucoup de pays subsahariens: «Plus les églises se multiplient, plus Satan est à l'œuvre. Tout le monde prie et lit la Bible mais les familles ne cessent de se diviser à cause de la sorcellerie». En effet, la sorcellerie que l'on croyait éradiquée revient au galop un peu partout, avec des conséquences tragiques. Rien d'étonnant. ...
La sorcellerie se manifeste dans toute sa complexité surtout en ville car nombreux sont ceux qui cherchent à se protéger contre leurs "ennemis" ou à se maintenir au pouvoir. Et beaucoup de croyants sont impliqués dans des pratiques abominables, d'autres ont très peur de la sorcellerie parce qu'ils y croient fermement! Et pourtant la foi chrétienne «s'exprime par une vie transformée et pure, agréable au Seigneur tous les jours de la semaine, toutes les semaines de l'année, toute la vie...»
la sorcellerie est une réalité africaine, c'est-à-dire qu'elle est très présente dans les mentalités en Afrique. «Elle est un des faits de société les plus redoutés sur le continent. Comme en Côte d'Ivoire où l'on définit la confrérie des sorciers comme une secte solidaire dont l'objectif principal est de nuire». Généralement, ceux et celles qui deviennent sorciers passent par une école de la sorcellerie. Il s'agit d'une structure bien organisée, une communauté secrète de vie!
Dans la sorcellerie, on est parrainé et initié par un proche parent. La communauté se singularise par une solidarité hors du commun. "Une méthode comparable à celle des francs-maçons". La personne devient membre à part entière de la secte après avoir assimilé toutes les techniques. Dès que l'on devient sorcier, on ne doit plus rien refuser aux autres membres de la confrérie. Des sacrifices de parents doivent se faire à tour de rôle. Même si le choix est difficile, il faut livrer la chair de sa meilleure progéniture. Un prix à payer très élevé pour assouvir et garder ses pouvoirs.La sorcellerie est bien connue aussi en milieu de prostitution, surtout pour les filles africaines qui vont en Occident, dans l'espoir de trouver une vie meilleure. Elles passent par des cérémonies de sollerie avec des marabouts en guise de pacte avec leurs patronnes, celles qui les font entrer en Europe pour être à leur service. Il faudrait aller un peu plus en profondeur pour voir l'ampleur du phénomène sorcier et ses ravages.
En Afrique, les principales valeurs restent la famille et la tradition. Dans le cadre de la tradition, la sorcellerie, science occulte, tient parfois une place de choix dans la vie de la population. C’est le cas d’un petit village perdu dans les lointaines terres du Cameroun, (en bordure côtière ) appelé " metimbêlembé" , où à cause d’une grande présence mystique, la population est composée en majorité de vieillards. Ceux-ci se livrent chaque jour une véritable bataille spirituelle afin de s’approprier le maximum possible de terres, véritable signe de richesse. Le jeune EDIMO, fils unique de monsieur EYANGO , l’un des dignes notables du village , est admiré de tous. Travailleur acharné, il entretient alors les vastes plantations de son père , tout en faisant des études dans le lycée de la ville de DOUALA, à une centaine de kilomètres de là. Il est malheureusement envié par un petit groupe de trois vieillards, craints dans le village, à cause de leur pratique de la sorcellerie et qui convoitent par la même occasion, les terres familiales. Un jour, après les travaux matinaux du champ, EDIMO ,au cours d’une partie de football avec des amis comme à l’accoutumé, alla récupérer le ballon tombé au bord de la rivière. Lorsqu’il s’approcha du fleuve, il fût alors happé dans l’eau par une force étrange et invisible, sous les yeux ébahis de ses camarades. Voyant ce qui se passait, ses camarades accoururent alors pour lui porter secours, mais une fois dans l’eau, ils poussèrent des cris de douleurs qui alertèrent quelques pêcheurs du fleuve du WOURI. Les cinq enfants ressortirent alors de l’eau sans le jeune EDIMO, le dos en sang comme si ils avaient été battus.
Devant ce mystère, la population organisa très rapidement les recherches ; mais malheureusement, aucune trace du jeune EDIMO. Le chef du village était consterné ; une fois de plus, il se retrouvait impuissant face à la nouvelle disparition d’un jeune du village. La mère d’EDIMO était en pleurs, le père quant à lui demeurait calme et pensif. Quelques jours plus tard , l’air décidé, il alla se placer au centre du village, convoqua toute la population par tam-tam et dit : " 3 jours sont écoulés, mon fils n’est toujours pas revenu ; si dans 3 jours il ne reapparaît pas, alors vous, sorciers du village, vous qui convoitez mes terres, vous qui vous vous en prenez à ma famille , devrez répondre de vos actes. "
Le chef du village et quelques notables face à cette proclamation, essayèrent de le raisonner devant la tournure que prenaient les évènements ; les femmes elles ,poussèrent des cris, prédisant un terrible événement qui allait se produire dans le village. Seuls les 3 vieillards ne réagirent pas. La nuit tombée, ils se réunirent alors et tinrent conseil ; " La solution à cette menace est d’ anticiper et d ’ éliminer le vieux EYANGO avant qu’ il ne se venge". Tel fût la décision de nos trois compagnons. Un jour où EYANGO revenait de ses plantations, le vieillard MOTA-SI décida de l’ attendre dans une clairière et de l’ éliminer. Ce ne fût que bien plus tard , à la nuit tombée , que le père du jeune EYANGO y arriva ; qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’il fût attaqué par un énorme serpent. Après un combat acharné, il put atteindre sa machette tombée par terre lors de l’assaut du reptile. Avec l’énergie du désespoir, il asséna un coup sec qui trancha la tête du serpent. EYANGO se libéra de l’étreinte du reptile et courut jusqu’au village. Lorsqu’il revint accompagné de quelques hommes du village, ils purent alors remarquer avec stupeur qu’ à la place où était le serpent , il y’ avait le corps inerte et décapité du vieux MOTA-SI . Tout le monde cria à la sorcellerie. Devant ce phénoméne, le vieux EYANGO decida alors d’ aller voir le célebre sorcier connu de tous PAPA MAWU , banni du village pour ses nombreuses participations dans de mystérieux décés dans le village. Après 3 jours de marche dans la forêt, risqué la mort une dizaine de fois, EYANGO arriva finalement dans la case du sorcier. PAPA MAWU lui dit alors, je ne peux te ramener ton fils, mais parcontre, je peux t’aider à retrouver ceux qui te l’ont pris. Pour cela, tu devras me donner ton terrain de nkombesek, 3 chevres, 2 poulets rouges et pour la potion, de la bave de serpent en rut. Le vieux EYANGO n’avait pas trop le choix et s’ éxecuta ; 2 jours après, il put tant bien que mal fournir le nécéssaire au sorcier, et rentra finalement chez lui. Quelque temps après, on apprit un nouveau décès dans le village, celui du second des trois sorciers, le vieux MOTA- MWENYA. Devant ce second décès, le 3éme vieillard décida de demander pardon à EYANGO, et de faire revenir le jeune EDIMO, disparu il ’y’a maintenant de cela 2 semaines. Quelques temps après, EDIMO ressortit de l’eau, avec le ballon de football, sans trop savoir ce qui se passait. Il retourna chez lui , sous l’ étonnement de toute la population .Sa mère sauta de joie , et son père organisa une grande fête pour célebrer le retour de son fils unique. Mais ce n’était pas terminé, car PAPA MAWU , fidèle à sa réputation , élimina malgré tout MOTA-NDOLO, le 3éme vieillard. Tout le village célébra le retour du jeune homme, qui ,lui, n’avait pas du tout conscience de ce qui s’était passé. EYANGO prit alors la décision d’envoyer son fils poursuivre ses études à l’ etranger très loin du village, à l’abri de la sorcellerie et de la convoitise de certains habitants du village, non pas sans une protection spirituelle au préalable.
Fini de la deuxième partie. .... merci de me suivre et voter au maximum..... là troisième partie sera uniquement que des témoignages, alors attachés vos ceintures. ....
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La sorcellerie Africaine, une Réalité
Mystery / ThrillerMort malgré lui, son cercueil prend en charge sa vengeance