!!! Attention !!! texte en italique = parole en italien dans l'histoire !!!
Voilà quatre jours que je suis arrivée. Quatre jours sur les trois semaines où l'on reste ici, quatre jours entièrement consacrés à faire le tour de ma nombreuse famille et surtout quatre jours pour se rendre compte que quelque chose avait changé. La place du village n'était plus pareille, ce n'était pas quelque chose de matériel bien au contraire, la "place" est une grande rue où se situe beaucoup de commerces dégradés avec des façades fissurés et des peintures écaillées par les années, de vieilles maisons dont un certains nombres abandonnées et qui en son milieu possède un grand espace avec des bars et une fontaine qui a une époque fonctionnait tous les soirs mais qui maintenant ne fonctionne que lors de la fête du village : la saint Calogero, elle a lieu toute la dernière semaine de juillet. Mais cela aussi avait changé, la fête ne durait plus que trois jours et alors que quelques années avant, des personnes venaient du monde entier pour y assister, cette année là les rues étaient presque désertes.
La famille disait que c'était à cause du manque d'argent dû à la crise de ces dernières années mais quelque chose me semblait bizarre, comme si un élément manquait à l'équation, comment en deux ans un village bourré de monde où il était difficile de se balader sans bousculer personne a-t-il pu devenir si désert ? C'est vrai, les jeunes partent et les personnes âgées décèdent mais à ce point ? C'est comme si les gens avaient peur de sortir et restaient enfermés chez eux, ou comme si ils avaient fuit le village.
Alors, comme souvent, on faisait comme si de rien n'était, comme si on n'avait pas remarqué le manque de vie du village, on en parlera probablement ce soir dans la maison, loin des oreilles indiscrètes même s'ils sont peu à comprendre le français. Le soir, on alla à la place comme tout les soirs, bizarrement il y avait du monde, pas tellement mais un peu plus que les autres soirs, peut-être y avait-t-il un concert qui sait ? A une époque, très souvent le soir, une scène était monté à côté de l'église du village et des groupes musiques venant des environ venaient se faire connaître. Des fois, la musique était très bien mais d'autres fois ... les gens feraient mieux de s'abstenir. C'est en repensant à cela que je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon short en jeans.
De : Sophie la girafe
A : Moi
Alors ma Lisouh, tu t'ennuies pas trop ?
Je pris deux secondes à lui répondre.
De : moi
A : Sophie la girafe
Si ma mère m'a appelée Lisa c'est pour qu'on utilise mon prénom tu sais ? Ca va, ce soir il y a un peu plus de monde, je pense qu'il y a peut-être un concert.
Je n'ai même pas le temp de remettre mon téléphone dans ma poche que je le sent déjà vibrer à nouveau dans ma main.
De : Sophie la girafe
A : Moi
Mais j'aime t'appeler Lisouh, c'est mignon et ça fait penser à un lapin tout doux ! En plus je suis sûre que Nathalie aimerait ce surnom. Ok, préviens moi si il se passe quelque chose d'intéressant ... comme un joli garçon ... A PLUS AMUSE TOI BIEN MA LISOUH
Cette fille a un sérieux problème, c'est peut-être pour cela que c'est pas meilleure amie, mais je suis sûr que contrairement à ce qu'elle dit ma mère détestait qu'elle m'appelle Lisouh. Déjà que ma mère déteste que Sophie l'appelle Nathalie comme si c'était son amie de toujours.
Une fois arrivés devant le premier bar typiquement sicilien bondé de monde mais seulement des italiens, il devient très difficile de passer sans bousculer quelqu'un de l'épaule. Mes parents et l'oncle de mon père, Nino, qui venait de nous rejoindre marchaient devant moi, je fini par les perdre de vue pendant quelques minutes, en même temps je n'étais pas très grande et, malgré les talons que je porte ce soir, mes parents ne doivent même pas voir le bout de ma masse brune bouclé dépasser de la foule.
Je suis entourée de personnes, principalement d'hommes et bien que cela fasse clichés, je dois admettre que la plupart remplisse le cliché sur les italiens en ayant les yeux bruns et les cheveux noir, mais bon comme pour tout, et heureusement, il y a quelques exceptions. J'en fait moi-même un peu parti mais je conserve toujours de mes origines, des cheveux bruns et bouclés ainsi que des yeux brun mais clair, par contre ma peau n'a pas accepté le gène de mon père d'être bien bronzé car je suis aussi blanche de peau que ma mère mais bon je ne suis pas blanche comme un cachet d'aspirine alors ça va et je suis toujours plus bronzé que Sophie !
Quand je les aperçois enfin a nouveau, je me dépêche pour essayer de les rattraper, mais je fini par heurter quelqu'un et assez violemment pour finir les genoux au sol, la douleur est soutenable mais je suis sûre de m'être ouverte le genoux gauche.
- Oh putain... Excusez-moi, je suis navrée ! Je vous ai pas vue, pardon !
Je relève la tête pour m'excuser encore une fois auprès de la personne mais ce n'est pas un visage qui se trouvait face de moi. C'est précisément à ce moment que j'ai su que je me suis cogné à la mauvaise personne ... Définitivement la mauvaise personne. Le bout d'un canon se trouve à quelques centimètre de mon nez, on me pointe un pistolet dessus . Et, comme toutes les personnes normales et censés sur terre, en face de cela j'ai commencé à paniquer. Qu'est que j'aurais pu faire d'autre de toute façon ? Fuir pour me faire tirer dessus comme un vulgaire lapin lors d'une partie de chasse ? Non surement pas, un minimum de dignité et de fierté même dans les situations très critiques. Enfin dignité et fierté ... je suis à genoux parterre devant cet homme tout de même.
Ne sachant plus vraiment quoi faire, je regarde bêtement le garçon qui tient l'arme, je ne sais plus parler, que dire dans un moment pareil ? Étant tétanisé par la peur je ne peux que le regarder. Un garçon assez grand, mate de peau, les cheveux brun très foncé, cela se voit que c'est un homme d'ici, ses yeux sont bleu, ils sont très claires, cela me surprend car c'est assez rare en Sicile, et très vide surtout, il a un regard glaciale. Il doit être plus vieux que moi de un ou deux ans, pas plus. Son expression est sévère,son regard est dur, sa machoir serré, on peut sentir la colère qui émane de tous ses pores. Je crois que j'ai fait une grosse erreur ce soir. Me tirer dessus juste pour l'avoir bousculé me parait un peu excessif mais il a l'air complètement prêt à le faire, sans aucun remords.
Désolé, papa, maman, je vous promet que si j'avais pu l'éviter, je l'aurais fait. Mais vous le savez comme moi, j'ai toujours eu un mauvais karma.
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Destination Mafia (histoire complète)
Novela JuvenilPartir en vacances ? Ok. Rencontrer ou revoir de la famille éloigné ? Ok. Profité du soleil de la Sicile ? Ok. Manger des bons plats italiens ? Ok. Se faire enlever ? Attendez, quoi ?! C'était pas prévu au programme ça. Venez découvrir l'histoire de...