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23 juin 1493
Londres, 7h30
Katherine


-Katherine?

Je sors de la maison. Ma mère m'appelle, et je pense en savoir la raison. Une commission pour la famille Hamilton, et je suis sûre qu'elle a un rapport avec le départ du Higgins demain!

-Peux-tu m'accompagner en ville? Nous devons aller chercher une robe de haut couturier pour Mme Hamilton!

Je ne peux refuser, sinon Elisabeth pensera que je suis une fille indigne de laisser ma pauvre mère s'occuper de ses commissions seule.

-Évidemment!

Nous partons en direction de la ville. Cela devrait mettre une petite heure à pieds. La terre est un peu humide suite à la douce pluie d'hier soir, ce qui rends mes souliers sales, en plus ils sont troués. Mais heureusement, aujourd'hui est un jour de chaleur, ce qui me permettra de me nettoyer dans la rivière et de faire la lessive.

...

Nous arrivons enfin devant la boutique du couturier favoris de Mme Hamilton. Quand nous y entrons, je remarque que pleins d'autres dames telles que ma mère sont ici. Alors je ne me trompais pas, les robes sont de sorties pour le départ de demain. Je souhaite y assister, et je sais déjà ce que je vais voir. Des dames, toutes plus riches les unes que les autres, enroulées dans du satin pourpre ou bleu roi, orné de diamant. Des coiffes toujours plus ravissantes et des parures aux prix les plus exorbitant possibles. Des souliers à en faire mal aux pieds et du maquillage à en cacher le plus vilain défaut. Évidemment elles seront accompagnées de leurs dignes maris, qui ramènent l'argent qui leur permet de se pavaner. Ils ne seront qu'un ornement pour prouver qu'elles ont une vie parfaite. Chacune essaiera de montrer qu'elle connaît le beau monde, les artistes, les nobles. Ce n'est qu'une mascarade, qui me donne la nausée, et un mal de tête ingérable.

-Puis-je vous aider?

Le couturier était très chic, mais sa perruque me dérangeait. Il avait l'accent des très hauts bourgeois, qui sont encore plus riches que la famille Hamilton. Cela avait un don particulier pour m'énerver.

-Oui, nous venons récupérer la robe de Madame Hamilton.

-Oh oui, la robe de cette très chère Elisabeth. Jeffrey, apporte moi la robe numéro 18.

Un jeune trimait pour son patron. Il avait l'air surpassé, il courait dans tous les recoins de la boutique.

-Voilà Sir!

-Bon retourne à ton essayage.

Le jeune blond courra à nouveau en direction d'une bourgeoise tellement laide.

-Alors, je vous demande de signer ici. Et également d'en prendre soin, c'est une création chère à mon cœur.

-Évidemment.

Ma mère lui lança un doux sourire et on sortit de la boutique. On se dirigea vers la maison de la famille Hamilton pour leur donner la magnifique robe. Elle était rose pâle, avec des volants plus clairs. Un décolleté orné de pierres de la même teinte ainsi q'un leger lacets blanc servant à resserrer le corset.

La robe fut donnée au majordome, ce qui m'évita un contact avec Gwendolina. J'en suis ravie.

...

Ma mère et moi sommes sur le port. Elle s'intéresse au marché même si elle sait pertinemment qu'elle n'y achètera rien. Alors je marche seule au bord du quai. Quand une personne me rentra dedans et il est évident qu'elle était en fuite.

-Excusez-moi!

Je relève les yeux et malheureusement je ne suis pas étonnée de voir qui s'est.

-Nicholas, qu'as-tu encore fait?

-Je n'ai pris que ces pommes bien rouges. Regarde les elles ont l'air bien rafraîchissante!

-Tu ne peux faire ces choses, tu ne vas avoir que des ennuis!

-Ne t'en fais pas, mais là il faut courir!

Il me prend la main et m'amène dans une ruelle sombre sentant la sardine et au sol presque inondé.

-Un jour tu devras être plus responsable et t'arrêter de voler!

-Mais pourquoi? Notre vie est si peu longue et je suis jeune, 17 ans est un âge bête ma mère me le répète sans arrêt!

-Avec le fils qu'elle a, elle ne peut penser autre chose!

Il rit un peu à ma remarque. Pourtant en aucun point c'est drôle.

-Demain j'embarque sur le Higgins!

-Pardon, tu n'es pas marin Nicholas, et encore moins assez riche pour te payer un ticket!

-Je le sais, mais je serais clandestin. Je veux voir ce pays, je veux voir leur peuple!

-Tu es fou ma parole!

-Viens avec moi Katherine!

-Mais je ne veux risquer ma vie!

-Tu ne la risqueras point, si l'on se fait prendre, je répliquerais que je t'ai enlevé pour t'emmener avec moi! C'est ton rêve de naviguer et de voir ce pays, viens avec moi!

Pourquoi j'arrive à penser que c'est possible. Bien sûr que non, il ne faut pas que j'accepte.

-Non, je ne peux. Je n'ai pas ce courage Nicholas.

Je lui donne un tendre baiser sur la joue.

-C'est pour te donner de la chance et du courage, mais aussi pour notre adieu! Je prierais pour toi Nicholas, je te le jure!

Je commence à partir mais il prend ma main.

-Repense à ma proposition Katherine! Je t'en supplie!

Je lache sa main et ne le regarde pas dans les yeux, je ne peux pas alors que je sais que je ne le reverrais plus jamais.

Je marche d'un pas pressé en direction de ma mère. J'ai besoin de voir son visage réconfortant, si rassurant car demain je pers mon ami d'enfance à tout jamais.

Je la vois entrain de regarder les pièces de cotons blancs éclatants. Elle est si paisible alors que le feu ravage mon cerveau.

-Katherine, tu vas bien tu es toute pâle!

-Oui, j'ai juste un peu de fatigue rien de grave.

Je ne veux pas lui expliquer la vraie cause. Elle ne se retiendra pas d'en parler aux parents de Nicholas et il aura des problèmes. Je le soutiens dans tous ses chois même si je ne suis pas d'accords avec, alors je ne vais pas m'arrêter maintenant.

...

J'ai pris mon maigre repas et je suis maintenant allongée dans mon lit de paille. Je ne peux m'empêcher de repenser à cette proposition, je ne sais pourquoi. Comme si une chose me poussait car il fallait que je le fasse.

Peut-être qu'avec une nuit de sommeil je reverrais mon bon sens réapparaître et que cette idée ne m'atteindra plus.

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2eme chapitre pour Katherine, j'espère que ça plait toujours autant. N'hésitez pas à me le dire❤️❤️

Kiss!! ❤️

21 -- PauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant