Une amitié improbable

Chapitre 3: La visite

POV-Ariane

J'avais peur de sortir seule maintenant depuis que Masky et Hoody m'avaient poursuivie dans la forêt. Même si Alexandre s'était arrangé pour être toujours avec moi quand je devais sortir seule, et il m'accompagnait tout le temps pour mes trajets au lycée par sécurité. Je lui avais tout raconté évidemment, et il était devenu encore plus inquiet à mon sujet car il voulait toujours savoir où j'étais, avec qui, et qu'est-ce que je faisais. Je ne lui en voulais pas, je le le comprenais après tout, il était mon grand frère et en tant que tel il veillait sur moi du mieux qu'il pouvait.

Malgré tout ça, j'avais réussi à finir mon documentaire sur la forêt et j'avais eu une des meilleures notes de la classe. Quant à la photo de Slenderman, elle était toujours enregistrée dans ma caméra, je ne l'avais pas effacée mais je n'y avais plus touchée depuis tous ces évènements, essayant de les oublier et priant pour qu'il m'oublie en me voyant ne rien faire avec cette photo.

Aujourd'hui, j'étais tranquillement à la maison en train de faire mes devoirs quand mon frère entra dans ma chambre.

"Eh, Aria. Il y a quelqu'un pour toi."

"Qui ?"

"Une très bonne amie à toi."

Alex se poussa de l'embrasure de ma porte pour laisser entrer Liz, ma meilleure amie depuis l'enfance, on avait toujours été dans les mêmes classes. Dés que je la vis, je lui sautais dessus, trop heureuse de la voir.

"Liz ! Si tu savais comme je suis heureuse de te voir !"

"Moi aussi Aria. On te voyait plus en dehors de l'école, du coup je commençais à m'inquiéter. T'as un problème ?"

"Non, j'ai rien, ne t'inquiètes pas;"

"Si tu le dis...Ah ! J'allais oublier, c'est vrai que tu n'es pas au courant.

"Au courant de quoi ?"

"Les professeurs d'arts ont proposé aux élèves si ça nous intéressait d'aller visiter un bâtiment abandonné connu pour ses œuvres graphiques, histoire de nous changer les idées et de nous amuser un peu en dehors de l'école. Même s'il risque d'y avoir un devoir noté à la clé les connaissant."

"Un bâtiment abandonné ?"

"Oui. C'était une ancienne école à priori, on peut amener des appareils photo ou nos caméras si on veut. Toi qui aime filmer un peu tout ça devrait te plaire, tu pourras faire un mini-film sur cette sortie par exemple. Ton documentaire a fait sensation en classe. T'en penses quoi ?"

"Ça a pas l'air mal en effet, et si on est plusieurs et qu'il y a les professeurs...Je veux bien alors.

"Génial ! C'est pour demain à 15h, je viendrai te chercher, d'accord?"

"D'accord !"

Le lendemain à 14h30, Liz vint me chercher comme promis et on rejoignit notre classe devant le lycée avant de nous rendre au fameux bâtiment abandonné avec les professeurs. On était tous assez excités de cette sortie peu commune et on s'amusait comme des fous ; on jouait à se cacher, à se faire peur, à commenter et se moquer des dessins...J'avais ressortie ma caméra neuve pour l'occasion afin de tout filmer au grand plaisir de Liz et des autres, j'en avais même oublier mes problèmes tellement on s'amusait tous ensemble.

Au bout de deux bonnes heures, les professeurs nous réunirent pour faire l'appel et pour nous poser des questions sur cette sortie, et sur les œuvres graphiques qu'on était censé avoir étudiées. Mais pendant que j'écoutais les professeurs, je ne saurais expliqué pourquoi, je me sentis observée. J'avais eu cette sensation désagréable durant les deux dernières heures, sauf que cela me semblait plus appuyé maintenant. Je regardais alors autour de moi pour vérifier et je me figeais en apercevant derrière moi, dans un coin du bâtiment, Masky et Hoody qui me regardaient. Je sentis la peur m'envahir d'un coup et je me mis à trembler. Et alors que je ne sentais déjà plus mes jambes, tout se mit à tourner autour de moi et je perdis connaissance.

POV-Normal

Tout le monde se retourna vers Ariane en l'entendant tomber sur le sol, et Liz se précipita la première vers elle en l'appelant tandis qu'un des professeurs s'empressait d'appeler son oncle pour le prévenir. Masky et Hoody n'avaient pas été remarqués et en profitèrent pour partir aussi silencieusement qu'ils étaient arrivés. L'oncle d'Ariane arriva en urgence quelques minutes après en voiture, et Liz l'aida à la porter jusqu'à la voiture en insistant pour les accompagner jusqu'à la maison.

Une fois arrivés, Liz l'aida encore pour emmener Ariane dans sa chambre et la mettre sur son lit avant qu'il ne les laisse pour aller appeler Alexandre afin de le prévenir pendant que Liz, inquiète, rester aux côtés de son amie. Alexandre rentra en trombe à peine une heure après et se précipita dans la chambre de sa sœur où se trouvait toujours Liz.

"Liz ! Qu'est-ce qui s'est passé ?!"

"Salut Alexandre, je sais pas trop en fait. On venait de finir la visite et les professeurs étaient en train de nous parler quand on a entendu quelqu'un tomber, on s'est retournés et on a vu Ariane sur le sol, inconsciente. Ton oncle est arrivé après et je l'ai aidé à la ramener ici."

"D'accord, merci Liz. Tu peux y aller, je vais m'occuper d'elle maintenant."

"N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin. Okay ?"

"Okay. Merci encore Liz."

Liz partit puis Alexandre resta près de sa sœur, attendant qu'elle se réveille afin d'entendre sa version de l'histoire car c'était la première fois de sa vie qu'elle perdait connaissance. Heureusement, Ariane ne tarda pas à se réveiller. Mais dés qu'elle ouvrit les yeux, elle regarda frénétiquement partout autour d'elle, paniquée et apeurée, avant de se jeter dans les bras de son frère en pleurs.

"Je les ai vus Alex ! Ils me regardaient ! Ils me surveillent !"

"Calme-toi Aria ! De qui et de quoi parles-tu ?"

"De Masky et Hoody, ils étaient là pendant la sortie aujourd'hui, ils n'ont pas arrêté de m'observer. Quand je m'en suis aperçue, je me suis évanouie de peur. Je suis sûre qu'ils me surveillent, Alex...Si tu savais comme j'ai peur."

Alexandre passa alors la fin de la journée à tenter de calmer et de rassurer sa sœur, sans grand succès. Aucun des deux n'avaient donc remarqué les deux personnes masquées qui les observaient de l'extérieur, attendant le bon moment pour agir.