Chapitre 2

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Faisons un court résumé des derniers éléments : mes mains ont pris feu pendant que je dormais brûlant ainsi ma maison et tuant mes parents, la police vient m'interroger en me faisant clairement comprendre que j'étais l'unique responsable pour eux, ce qui certes au passage n'est pas complètement faux, et un inconnu qui se prétend être mon oncle vient pour visiblement terminer le travail et me faire rejoindre mes parents beaucoup plus tôt que prévu.

On m'aurait dit cela 2 jours plus tôt, j'aurais sûrement éclaté de rire. Mais ça fait longtemps que je n'ai plus du tout l'envie de rire.

Alors qu'il m'emmenait à travers le parking de l'hôpital je repris soudain pleinement conscience de la situation et me risquai à posé une question :

"- Vous comptez m'emmener où ?Demandais-je.

Il me fusilla du regard resserrant sa prise sur mon bras

- Ferme là gamin, hurla-t-il. Tu n'as le droit de parler que si je te pose une question et là ce n'est pas le cas !

Je voyais dans son regard la haine qu'il me portait sans réellement en comprendre la raison mais cela me fit froid dans le dos.

Cette phrase fut la dernière qu'il a prononcée.

Vous vous demandez sûrement pourquoi ? Tout simplement parce 5 min plus tard, alors que nous sortions du parking, notre voiture fut percuté par une autre.

La voiture se renversa sous l'impact et partit en tonneaux. je vis la tête de mon kidnappeur percuté le volant, ce qui je présume, l'assomma sur le coup. Tandis que moi, chose étrange, je ne bougeais pas d'un millimètre. Une force invisible me retenait bloquer contre mon siège m'évitant ainsi d'être blessé durant l'accident.

La voiture, après avoir fait 5 à 6 tonneaux, finit par se remettre sur ses roues.
J'étais toujours bloqué sur mon siège avec une bonne nausée en prime.

Je remarquai alors deux choses: la première, mon ravisseur était soit assommé soit mort qui me laissait le temps de m'enfuir, la deuxième, la voiture qui nous avait percutés s'était garé à quelques mètres de la nôtre.

Un garçon d'une vingtaine d'années était au volant, lunette de soleil poser sur le nez alors que clairement le temps ne s'y prêtait pas. Il affichait un grand sourire délirant comme s'il venait de faire la chose la plus délirante de toute sa vie.

Il sortit de sa voiture et au même moment je me sentis enfin libre de mes mouvements. Je décidais de sortir pour prendre la fuite lorsque ce dingue de conducteur me lança :

"- Et bien James, je peux te dire que je n'ai pas loupé mon coup ! Cet enfoiré a bien morflé et c'est tant mieux ! Me lança-t-il avec un grand sourire.

Ce gars-là venait de me sauver et il connaissait mon nom, ça méritait bien quelques questions :

- Euh je ne crois pas vous connaître ? Comment connaissez-vous mon nom ?
Qui êtes-vous ? Vous connaissiez mes parents ? je commençais à l'assommer de questions.

Il me coupe rapidement.

- James je suis venue te chercher pour t'aider, devant mon regard méfiant il ajouta, ne t'en fais pas je fais partie du camp des gentils me dit-il toujours avec ce grand sourire."

Ok, pause, vous vous dites sûrement qu'au vu de tout ce qui est arrivé ce jour-là, résumé cela par le fait que , j'étais avec un méchant et qu'un gentil est venue me sauver, c'est un peu léger. je vous l'accorde.
Mais vous auriez été dans ma situation je peux vous assurer que vous n'auriez pas essayé de chercher plus loin ! Passer d'une mort quasi certaine à un moment de calme accompagné d'un léger sentiment de sécurité ça a de quoi vous retirez l'envie de harceler votre sauveur de question. De peur qu'il revienne sur sa décision et vous laisse avec le méchant qui avait très clairement envie de me faire passer une sale journée.

Mon sauveur me sortit de ma rêverie :

"- Viens avec moi, il faut absolument que je te mette en sécurité. Me dit-il rapidement en m'entraînant vers sa voiture.

Je me dégageai rapidement et le regardai:

- Pourquoi je devrais te faire confiance ? la dernière personne qui m'a dit qu'elle était là pour m'aider voulait en réalité ma mort alors forcément il va me falloir des arguments ! dis-je en relâchant tout mon stress d'un coup.

Visiblement cela ne l'étonnait pas beaucoup :

- Parce que si j'avais voulu ta mort, je t'aurais laissé avec ce Marchombre qui s'en serait très bien occupé à ma place me répondit-il en essayant de se montrer le plus rassurant possible.

Raisonnement implacable.

- Bon tu montes ? Ou je dois te soulever comme un gros bébé ? Je te préviens je n'ai pas emmené de siège enfant !

- Super ! Mon sauveur est un humoriste, je rétorque ironiquement.

- Et l'un des meilleurs ! S'exclame-t-il.

Il est quand même parvenu à me faire sourire.

Une fois bien installer dans la voiture, je décidai d'en savoir un peu plus sur mon sauveur :

- Euh j'ai une question ? demandais-je.

- Oui ? Me répondit-il les yeux fixés sur la route.

- Comment tu me connais et surtout comment tu as faits pour l'accident ? je me disais qu'il était temps de répondre à certaines de mes questions.

Il se passa une main dans les cheveux et son expression montrait bien que cette question le gênait mais j'étais décidé à en savoir plus.

- Parce que je ne te connais pas et je doute t'avoir déjà vu un jour alors que toi tu sembles me connaître, même plus que je ne me connais moi-même, j'enchaînais.

Cet homme avait des réponses à mes questions je le savais.

- Bon..., il cherchait sûrement un moyen de me rassurer sans trop m'en dire. James, en effet je te connais mais uniquement car mon maître, qui était un ami de tes parents, m'a parler de toi. Il aurait aimé venir te chercher lui-même mais une affaire urgente l'en a empêché.

Je ne comprenais pas ce qu'il me disait. Un "maître" ? et il connaît mes parents ? Je ne voyais pas du tout de qui il pouvait parler.

- Ton maître de quoi ? Tu fais des arts martiaux ou autres ? Lui demandais-je incrédule.

- Pas vraiment, je suis un gardien James. Je protège le monde en me servant des éléments qui nous entourent. Comme l'air par exemple. Me révéla-t-il.

Cela me fit l'effet d'un coup dans l'estomac, j'eut l'impression qu'il était complètement fou et en même temps au fond de moi une petite voix me disait que tout cela était réel.

- C'est impossible de croire une histoire comme celle-là ! Comment peut-on contrôler les éléments ? Ça n'a pas de sens ! Et où est le rapport avec moi ? Lui hurlais-je.

- Lorsque ses pouvoirs se réveillent un gardien vit sa première expérience et fusionne généralement en partie avec l'élément avec lequel il a le plus d'affinités, commença-t-il par m'expliquer. Par exemple ceux qui ont une affinité avec l'air se retrouvent à marcher quelques centimètres au dessus du sol, d'autres comme ceux de l'eau sorte de la baignoire sans même être mouillé et enfin te concernant..., il hésitait à terminer sa phrase.

- Je t'en supplie tu dois me dire ce qu'il m'est arrivé, le suppliais-je les yeux larmoyants.

- Ceux qui ont une affinité pour le feu se retrouvent avec de petites flammes qui danse au bout de leurs doigts tandis que pour les plus puissants ça peut être plus intense, comme déclencher un incendie par exemple ..."

Les GardiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant