Longtemps me furent contés tes récits oniriques
Tu étais disait-on la félicité que promettait Prométhée
Tes fontaines de jouvence devaient me rendre éternel
Comme les cieux qui reflètent la beauté de l'Eternel
Ton appel fulgurant me fit voyager sur la barque du lyrique
Sur tes fleuves de miel sans pareille bientôt je voguerai
Tes belles terres vierges de pas je foulerai
Sur tes herbes de douceur Morphée me bercerait
Je te voyais déjà me délectant de la lyre d'Orphée
Tes belles nymphes nubiles et nues s'offriraient en trophée
Assis sur mon trône de paresse je goûterai de leurs caresses
Dans ma coupe de richesse je boirais du nectar de l'allégresse
Seulement voguant sur ma plume d'utopies
La tragédie du réel vint me rappeler les vicissitudes de la vie
Je ne savais plus où mettre pieds sur cette mer de perfidie
Alors de tout mon corps je me jettais vers les abysses de l'oubli
Afin que de ma naïveté ne demeure que les cendres du passé