8.5 Les petits secrets de Balthazar

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 PDV Balthazar :

Deano nous a gentiment donné une chambre. Enfin je n'ai pas besoin de dormir mais bon. Mes frères se sont regroupés pour parler pendant que les humains dorment. J'hésite quand même à les rejoindre. Je n'ai pas forcément envie de revoir directement Castiel. Je me suis finalement décidé à aller les voir quand on m'attrapa le bras.

- Manon ?

- Suis-moi.

Elle me tire par le bras jusque dans sa chambre. Elle referme la porte derrière nous et se plante devant moi. Elle semble gênée.

- Eh bien, je ne te savais pas si entreprenante !

- Imbécile.

Elle rigole. Je vois qu'elle se triture les mains.

- Tu veux me dire quelque chose ?

- Je me suis dit que je ne te dérangerais pas avec ça mais... Comme Dean a posé la question au dîner, je...

- Tu veux savoir pourquoi j'étais sur cette route ?

- Je sais que tu ne voulais pas parler de ça au début mais... j'aimerais savoir. J'ai l'impression que cette histoire va prendre du temps... Si tu ne veux pas en parler, je comprendrais mais...

- Assieds-toi.

Je m'assois sur le lit et je tapote la place à côté de moi. Elle s'assoit et pose la tête sur mon épaule. Je fouille dans mes souvenirs. C'est vrai que j'ai du mal à en parler. Même si mon frère c'est excusé quand ils m'ont appelé, j'ai du mal à le regarder en face. Je soupire. Je vois bien qu'elle attend que je prenne la parole.

- Il y a cinq ans, le paradis a connu une guerre civile. Raphaël a voulu remettre l'Apocalypse sur pieds.

- Tu m'as déjà dit ça.

- Castiel s'est élevé contre notre frère et pour ça, il avait besoin de puissance. Et cette puissance, il pouvait la trouver dans les âmes.

- Celles du Paradis ?

- Non. Celle du Purgatoire.

Je m'arrête de parler pour remettre mes idées en place.

- Evidemment, je n'étais pas très fan de cette idée. En plus, il travaillait de mèche avec Crowley. J'ai aidé les frères à stopper Castiel en jouant l'agent double.

- Castiel t'a démasqué, n'est-ce pas.

-Il ne faut pas lui en vouloir. Et puis je ne suis pas mort !

Elle se redresse et me regarde dans les yeux.

-Tu l'étais presque. Comment es-tu arrivé sur cette route ?

- Castiel m'a poignardé. Mais il ne m'a pas tué. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant j'ai senti la lame s'enfoncer, j'ai senti mon énergie me quitter. Puis je me suis retrouvé sur cette route et tu es tombé du ciel. Comme un ange.

Je dis cette dernière phrase avec un sourire en coin. Je vois qu'elle a encore des questions mais elle ne les pose pas.

-Est-ce que tu lui en veux toujours ?

Je hausse un sourcil.

-A Castiel.

Je pris le temps de réfléchir avant de répondre.

-Quand Castiel m'a appelé au début, j'avais l'intention de refuser sa proposition. Je n'étais pas encore fixé sur le fait de lui pardonner ou non. J'y ai réfléchie et en fait je pense que je ne lui en veux pas... Je sais qu'il pensait bien faire.

Elle me regarde bizarrement.

-Quoi ?

-C'est la première fois que je t'entends parler aussi sérieusement.

Elle me fait un sourire espiègle. Je la renverse sur le lit et commence à la chatouiller. Elle explose de rire puis reprend plus sérieusement.

-Si c'est bon pour toi, c'est bon pour moi.

Je la regarde pendant quelques secondes puis je souris. Je sors de la chambre pour la laisser dormir. Demain est une grosse journée. Les autres anges ne sont plus là. Je m'assois et fait apparaître un verre de vin. Finalement, cette petite discussion m'a fait le plus grand bien.  

Entre rêves et cauchemarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant