PROLOGUE

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Je me souviens encore de ce moment comme si s'était hier. J'avais 14 ans et nous étions en plein milieu du deuxième trimestre. Ce jour-là ,tous les élèves devaient faire le dépistage de la scoliose organisé par le collège.
Mes parents avaient été convoqués par l'infirmière, ils étaient en train de discuter dans le bureau et moi j'attendais dans la salle d'examen. Je me rappelle que j'étais un peu stressée , j'avais peur de ce qui pouvait arriver et du problème que je pouvais avoir pour que mes parents soient convoqués. ''Peut être que j'ai le scoliose'', avais je pensé sans vraiment le croire. Puis mes parents sortirent du bureau en remerciant l'infirmière; celle-ci s'approcha de moi et commença à m'expliquer ,sous le regard embêté de mes parents, ce qui se passait.
- Athénaïs, comme tu le sais, on a fait le dépistage de la scoliose aujourd'hui et...

- Je l'ai c'est ça? avais- je demandé inquiète.

- Oui... mais ne t'en fait pas, ce n'est pas grave, ta colonne vertébrale est légèrement tordue mais cela peu vite s'arranger. Tes parents et toi allez voir le médecin spécialisé, qui vous donnera plus de détails.

Je m'étais contentée de hocher la tête en guise de réponses .Et nous fûmes rentrés chez nous.
Des jours plus tard nous étions allés chez le médecin et avions fait des radios pour voir l'état de ma colonne vertébrale. Au début quand on me disait que j'avais la scoliose cela ne me faisais rien. Je me disais que c'était un grand mot pour un problème minime. Mais quand j'eus vu les radios, javais l'impression que le ciel m'était tombée dessus , qu' on m'avait jeté une brique en pleine tête et qu'ensuite on me donnait des coups de pied dans le ventre. Je n'arrivais pas à y croire, ma colonne vertébrale avait la forme d'un S. Pas vraiment un S mais elle en avait légèrement la forme.
Après les avoir vu, les jours suivants, j'avais l'impression que la réalité me rattrapait; je ressentais maintenant des douleurs et des tensions au bas du dos . Le docteur disait que pour remettre mon dos droit je devais porter un corset. Les parents en avait commandé un pour moi. Je devais le porter 23 heures sur 24, j'avais le droit de le retirer uniquement pour me laver et quand je faisait des exercices pour mon dos. Vous ne prouvez imaginé à quel point j'étais malheureuse, je passais des journée entière à pleurer. J'avais l'impression que ce truc m'empêchait de vivre ,de bouger, de respirer et surtout de faire du skateboard . Il m'arrivait en dessous des esselles jusqu'au niveau des reins. A cause de ça je devais mettre de côté mes activités comme le Karaté et le skate. Je ne pouvais plus correctement m'habiller, puisque tout ce que je mettais était moche sur moi. Que ce soit des jeans, des jupes , des shorts rien ne m'allait, alors que sans corset j'était plutôt bien bâtie donc je pouvais tout porter. Mais maintenant, cela n'avait plus d'importance, avec ce corset plus rien n'apparaissait j'étais complètement plate, sans poitrine. Je ne portais que des robe longue, en particulier des djelabas, puisque c'était le seule vêtement qui était encore présentable sur moi.
Mes parents avait été d'un énorme soutient pour moi, surtout pendants les premières semaines, particulièrement difficiles.

Mais courage , c'est dure c'est vrai mais le docteur a dédui que d'ici 2 ans avec le corset , ma colonne vertébrale retrouverait sa droiture.
Je croise les doigts et j'attends.

I'm AthénaïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant