Gangsta

Fracture...

- Je t'avais pourtant défendu de faire des choses stupides, petit... On dirait bien que je vais devoir te corriger tes mauvaises manières, dit le Big boss en s'approchant durement vers moi.

Et merde...

Instinctivement, je fis un bond en arrière. La peur me torturait l'estomac comme jamais. Mes jambes semblaient vouloir se dérober sous mon corps.
Mais je savais bien que si je restais immobile j'allais me faire massacrer.

Je fixais encore le Big boss qui avançait, la rage aux poings, vers moi. Puis, je me retourna brusquement et partit à courir en direction opposée.

Je ne voulais pas me faire tuer!!

Derrière moi j'entendis le boss me menacer tandis qu'il me suivait de près dans les couloirs de la demeure.

Peu m'importais où j'allais désormais. La seule chose qui comptait était que je me tire d'ici. Au plus vite!

Je doubla d'allure dans ma course effréné et tourna bon nombre de fois dans toutes directions me semblant prometteuses.

Puis, mes yeux se remplissants d'espoir, j'apperçu les escaliers que j'avais emprunté avant ma séquestration.
Je ralentis quelque peu ma course pour commencer ma descente des marches.

Je lâcha finalement un cris de surprise et d'effroi lorsque le Big boss m'attrapa par le collet de ma chemise. Je fis volte face maladroitement pour me détacher de son emprise.

J'enfonça mes ongles dans sa main avec une férocité que je ne savais pas possédé. Surpris, le boss me lâcha.

Mes yeux s'agrandirent, terrifiés. Le temps sembla s'arrêter alors que mon corps tombait vers l'arrière.

Mes jambes venaient tout juste de s'emmêler dans l'agitation. Et maintenant j'allais tomber lourdement dans les escaliers.

En panique et désorienté je tendis mon bras en direction du ténébreux. Agitant la main pour qu'il m'empêche  de tomber.

Mon souffle se coupa brutalement lorsque je vis qu'il ne fit aucun mouvement dans ma direction. Il allait me regarder chuter. Il me fixait simplement de ses yeux colériques attendant que mon châtiment débute.

- En...Enfoiré!, hurlais-je comme un fou avant de tomber violemment contre les marches jusqu'à m'en faire perdre connaissance...

***

Mes paupières étaient aussi lourdes que mon corps à mon réveil. Les yeux mi-clos je cherchais à me repérer. Mais mon esprit vagabondait ailleurs.

Mon crâne me faisait horriblement mal et semblait vouloir éclater. Mon corps ne répondait plus.

Suis-je mort?, me demandais-je à plusieurs reprises tandis qu'une douleur inimaginable me tourmentait jusqu'aux os.

Lassé de mon incompréhension et de ma fatigue grandissante je me rendormis en souffrant.

De nouveau réveillé après des heures, ou bien des journées, de sommeil je m'aperçu que j'étais dans une chambre.

Je compris bien vite que je me trouvais toujours dans l'immense manoir en regardant la décoration de la pièce. Mais ce n'était pas le fait d'être encore prisonnier qui me faisait paniquer le plus.