Chapitre 17

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J'entre d'un pas hésitant dans la maison que loue Andrew, à Malibu.

- Andrew ? Tu es là ?

Pas de réponse. Mes yeux s'habituent à la pénombre. Derrière le canapé l'horloge indique vingt-et-une heures, le salon est vide tout comme la cuisine. Andrew a insisté pour que je passe ce soir après le boulot. Il n'avait tout de même pas oublié !

Depuis un mois qu'il vit en Californie, il était aux petits soins pour moi, faisant passer mon bien-être avant tout autre chose. Il a catégoriquement refusé de garder ses distances

- Donne-moi une chance de te faire changer d'avis à mon sujet, avait-il plaidé

Je m'étais dit que c'était sans importance. Que de toute façon je ne l'épouserai pas. Depuis cet inoubliable baiser dans le jardin, j'ai tenu ma résolution de ne plus le laisser m'embrasser. Peut-être ai-je peur de ce qui pourrait se passer si je fléchis.

Ce dernier mois me font penser à ceux passer ensemble en Angleterre. En plus ensoleillé et sans le sexe. Une différence de taille mais qui n'a pas dissuadé Andrew de me consacré tout son temps. Il m'emmène diner, me masse les pieds, fais du shoping avec moi pour le bébé. Un soir que j'ai exprimé une envie de fraise et de glace au caramel, j'ai étais réveillé à trois heures du matin par des gravillons jetés sur ma fenêtre. C'était lui, un sac de course dans les mains. Existe-t-il un homme plus patient, attentionné... parfait ? Mais cela ne durera pas, il cherche à m'amadouer pour atteindre son but : m'épouser et m'avoir dans son lit. Très vite, quand il sera surchargé de travail, ses habitudes de play-boy reprendront le dessus. Je n'ai pas le droit de baisser ma garde. Voilà pourquoi je lui ai posé la question

- Quand rentres-tu à Londres ? Saint James Corporation s'en sort sans son PDG ?

- Qu'ils se débrouillent, m'avait-il répondit dans un sourire

Il avait même assisté à ma dernière échographie. Devant l'image de notre petite fille sur l'écran ses yeux étaient devenus luisants

- Tu pleurais, le taquinais-je en sortant

- Bien sûr que non, j'avais une poussière

Même quand j'échange un grand restaurant gastronomique contre un burger frite cela ne le dérange pas. Sa seule préoccupation, depuis un mois, était de prendre soin de moi. Il me traite non seulement comme la mère de son enfant mais aussi comme la femme la plus précieuse et la plus désirable au monde. Malgré ma résolution, mes défenses s'érodaient les unes derrière les autres. Tous mes moments de libres je les passais avec lui, au grand désespoir d'Adam.

- Tu n'as plus jamais de temps pour moi. Tu es en train de retomber amoureuse de lui, m'avait-il dit dans un reproche

- Pas du tout !

Déambulant dans la maison déserte d'Andrew, je n'en étais plus sûr. S'est-il soudainement lassé de moi et du bébé ? Est-il rentré à Londres dans son jet privé ? Au vu de son insistance je me refuse de le croire. Merde ! Adam a raison à propos d'Andrew, je recommence à lui faire confiance.

- Andrew ?

Toujours pas de réponse. C'est vrai que je suis arrivée avec du retard mais c'est parce que j'ai reçu un appel qui m'a obligé de me garer sur le bas-côté. Une mission humanitaire en octobre pour trois mois en Thaïlande en tant que responsable des kinésithérapeutes. Je serais obligé d'emmener ma fille avec moi ou de la laisser à son père. Je n'ai pas donné de réponse, j'ai juste répondu que j'allais y réfléchir.

Forbidden LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant