Lettre à Madame la ministre de l'éducation nationale

Madame la Ministre de l'Éducation nationale,

110 rue de Grenelle,

75007 Paris

Le 19/04/2016

OBJET : Suggestion d'un citoyen

Madame la Ministre de L'Éducation nationale,

En tant que citoyen concerné par les problèmes de la France, mais également en tant que Directeur Général de la chaîne EnergieFlouze, permettez moi de vous suggérer certaines actions nécessaires afin de permettre à la France de surmonter les difficultés qu'elle rencontre actuellement et de renouer avec son glorieux passé. Vous n'êtes pas sans savoir que notre jeunesse, dont le niveau scolaire baisse chaque année, ne croit plus en l'avenir et se tourne vers de dangereuses idéologies alter-mondialistes. Il faut donc, selon moi, remplacer le bac qui n'est plus de nos jours garant pour ses détenteurs d'un brillant avenir. Remplacer le bac me-direz vous, oui mais par quoi ? Voici ma solution : par une télé-réalité. En effet, nous nous plaignons sans cesse de l'inactivité de nos enfants, ils sont incapables de se motiver, dorment en cours et sont amorphes chez eux. Le seul moment où nous pouvons les observer actifs, c'est lorsque devant leur télé, ils regardent les merveilles que nous leur offrons, et expriment cette joie sur nos réseaux sociaux. Passer de l'autre côté de l'écran leur permettrait de retrouver de l'énergie, de se motiver pendant l'année scolaire, et de réaliser leur rêve le plus cher (et cela nous permettrait également de retrouver de l'audimat, car nos audiences décroissent à la même vitesse que les moyennes des étudiants français). Observés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, nos charmants bambins seront dans l'incapacité de tricher sur leurs camarades et seront forcés de se comporter en citoyens. Les spectateurs pourront à chaque émission voter pour leur étudiant favoris. Les votes permettront à la fin de l'évaluation de donner un travail à chaque élève en fonction de son nombre de points. J'ai déjà réfléchis avec mes équipes à différents formats : « Lycéen versus wild » où chaque participant devra tenter de survivre dans une jungle hostile pendant un mois. Les étudiants pourront ainsi mettre à profit leurs cours de biologie, de sciences physiques et de sport, et aideront la France à surmonter ses difficultés : en effet, les malheureux perdants qui, avalés par un tigre où morts de soif permettront à la courbe du chômage de diminuer. Et rapidement, la France paiera également moins de retraités, tandis que la jeunesse pourra se prendre à rêver d'un avenir radieux. Nous avons également imaginé un second format, « Les lycéens à Calais » où les étudiants auront un mois pour expulser le plus de migrants possibles par leur propres moyen. Cette émission permettra aux étudiants de réviser leurs sciences humaines comme la philosophie (« peut-on migrer impunément ? Est-ce moral de ne pas expulser un migrant ? »), la géographie (Comment repérer un  bidonville?), l'histoire (ils pourront étudier par exemple la façon dont Charles Martel expulsa les sarrasins qui sont je le rappelle des sortes de migrants du VIIe siècle) etc... Cette formule, en plus de former de véritables citoyens, permettrait également à la France de régler le problème de l'immigration. Enfin, une émission hebdomadaire « Touche pas à mon portable » ou « TPMP » présenté par notre animateur vedette Cyril Zikanouna permettra de faire le bilan sur ces différentes émissions, et d'observer les superbes performances de nos enfants « chéris ».Cette nouvelle formule permettrait au gouvernement de montrer au monde entier qu'il est à la pointe de la modernité, et bien que vous ayez convaincus de nombreux électeurs de l'UMP, je pense que cette réforme du baccalauréat vous permettrait d'aller encore plus loin et de récupérer également des électeurs au Front National en vue des prochaines élections. J'espère, Madame la Ministre, que mes arguments vous auront convaincue. Nous nous tenons, ma chaîne et moi-même, à votre disposition pour toute information supplémentaire.

Je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de ma très haute considération.

M. Céhessa