Hypnose

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  "Tout vrai regard est un désir ; mais le désir n'est rien si l'on n'espère." - Alfred de Musset

Chapitre 1

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Vous ne la connaissiez pas. Impossible. Vous ne saviez pas qu'elle était mal à l'aise au milieu de cette foule qui lui convenait pourtant si bien. Vous ne saviez pas qu'elle n'était pas habituée à cet accoutrement qui dessinait sa silhouette parfaite. Vous ne saviez pas qu'elle n'avait aucune envie d'être là. Tout ce que vous saviez c'était que cette fille était la reine des abeilles de Easton High School, qu'elle était intelligente et qu'elle était plus belle que n'importe quelle fille du lycée.

– Kayla ! Kayla !

Et voilà la pimbêche de service. Une petite blonde sur talon, avec une robe beaucoup trop courte pour son propre confort, qui courrait vers la reine des abeilles essayant d'avoir une photo. Je m'étais toujours demandé pourquoi elles traînaient ensemble. Kayla était la beauté incarnée. De longs cheveux bruns, des yeux bruns, un teint naturellement bronzé, une silhouette parfaitement dessinée comme si chaque courbe fut tracée encore et encore jusqu'à atteindre la perfection. Elle était tout ce qu'un homme aurait pu désirer car en plus de sa beauté, elle était intelligente. Son amie, par ailleurs, était stupide et n'égalait en rien sa beauté. J'aurais pu aussi les comparer sur le plan sexuel. Son amie, Cara Mills, s'était tapé tout Easton alors que les rares fois où Kayla était accompagnée c'était par son frère handicapé Liam. Chaque jour c'est elle qui l'emmenait à l'école et c'était elle qui le ramenait. Vous avais-je dit qu'en plus d'être belle et intelligente elle était bienveillante, tendre et gentille ?

– Adri ! Adri !


Tout sauf ça... Et c'était quoi cette manie de toujours répéter les prénoms deux fois ? Je me retournais vers Cara et le regrettais aussitôt. Elle n'avait apparemment pas lésiné sur le maquillage. Elle portait énormément de gloss avec du fond de teint qui lui donnait le teint d'une orange. Ses yeux rouges me firent comprendre qu'elle était probablement plus défoncée que je ne le pensais.

– Je t'ai pas vu de la soirée, tu te cachais petit coquin ?

Elle plaça une main sur mon épaule en se rapprochant de moi. Elle sentait l'alcool et les cigarettes. J'aurais voulu partir dès maintenant mais elle était mon ticket pour enfin pouvoir parler à celle qui occupait mes rêves et mes cauchemars. Je devais lui parler. Je devais l'avoir.

– Non pas du tout. Et je sais que tu me trouverais peu importe où je me cache.

Elle explosa de rire, sa voix m'irritait mais son rire était encore pire. L'impression que ses éclats de rires perçaient mes tympans me fit froncer les sourcils juste avant que j'entende son rire. Je la cherchais du regard et je finis enfin par la trouver. Ses cheveux volaient dans les airs dès qu'elle tournait la tête pour rire, ses yeux pétillaient d'une lueur enfantine qui la rendait encore plus belle si possible. J'aurais voulu arrêter de la fixer mais je ne pouvais pas. Mes yeux avaient trouvé leur âme sœurs et ils ne voulaient plus la lâcher. Elle dut le remarquer car son regard se posa sur moi pendant qu'elle remettait une longue mèche de cheveux derrière son oreille tout en souriant. Je savais que ce n'était pas à moi qu'elle souriait mais Dieu qu'elle était magnifique. Elle ne s'en rendait même pas compte. Ses joues rosirent et elle finit par détourner le regard.

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