Chapitre 21

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Chapitre 21

Sa mère adoptive ! Mais de quoi parle-t-elle ?! Sa main me caresse désormais la tête et elle me parle

d'une voie douce et des yeux attendris :

-Je ne sais aucunement si tu me comprends, mais, vue ta manière de réagir, tu sembles connaître le

langage humain, mais je ne sais pas à quel niveau...

Pardon ? Mais où veut-elle en venir ? Pourquoi veut-elle me parler ? À quel sujet ?

-Dans tous les cas, j'ai besoin de me confier à quelqu'un...

Et bien, sa phrase ne donne pas beaucoup de réponse à mes questions mentales !

-Tu serais le premier être -hormis ma mère adoptive- à mon connaître mon plus lourds secret...

PDV Narrateur

Dix-sept ans avant...

Un jeune couple marchait en plein milieux de la forêt, un air indéchiffrable ancré sur leurs visages

pâles. La femme tenait maladroitement un nouveau-né, comme si ce dernier était un vulgaire défaut

de la nature qui se devait d'être débarrassé.

Arrivé devant un immense platane, elle y déposa son fardeau dans le creux des racines du végétal

plus d'une fois centenaire. Sans le corps chaud de la femme, l'enfant se mit à pleurer car l'air froid

de novembre lui picotait sa peau. En voyant ceci, l'homme dit d'une voie neutre :

«Si elle continue de brailler ainsi, elle risque de se faire repérer et par conséquent, nous aussi. Il

vaudrait mieux la tuer avant que cela n'arrive. »

Prise au dépourvue, la femme écarquilla les yeux et lui lança :

-Non ! Mais tu as perdu la tête ! L'Ancien nous à dit que nous ne devions pas tuer de nos propres

mains une anomalie sous peine que le malheur suive notre clan jusqu'à La Fin ! » Sa voie se

radoucie un tant soit peu laissant presque voir une pointe de tristesse « Et puis, le froid la tuera

vite, ses pleures ainsi que sa venue au monde seront vite oubliés au sein de la forêt... »

-...Mais pas dans notre peuple. Elle est née sans la magie Vertua et n'a donc pas le droit de vivre. »

-Oui, je le sais très bien. »

Les pleures de la petite fille couvrirent la fin de sa phrase. C'est sur ces paroles dite normales dans

leur clan qu'ils s'en allèrent, laissant derrière eux une enfant livrée à elle seule dans le froid et la

crainte...

                                                                                                                  ***

Une Luminite au pelage de jais et aux yeux vert pâle sentit le vent lui apporter une odeur

inhabituelle... Elle avait déjà sentit ce même genre d'effluve il y a une dizaine d'années de cela.

Autrefois cette odeur était mêlée à celle de la mort. La mort étant peu habituelle dans son mode de

vie, elle n'avait jamais eu le courage de découvrir ce qu'était ce corps dont on avait enlevé la vie...

Chronique LunaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant