Deux Humaines peuvent tout changer

Chapitre 4 : Discutions et révélations

Un peu plus tard, Suta se réveilla seule dans une chambre qui n'était pas la sienne, rougissant de plus en plus en se remémorant les événements de la veille. Observant la pièce elle remarqua la présence d'une chose qui n'avait strictement rien à faire ici ; soit, l'une des pires machines de torture qui soit, une imposante dame-de-fer. Passant du rouge au blanc, Suta quitta rapidement cette chambre qui faisait froid dans le dos. Au tournant du premier couloir, elle se heurta dans quelqu'un avant de remarquer qu'il s'agissait en fait de sa sœur. Kanon qui, après un long moment perdu dans ses pensées, avait décidé de sortit pour retourner dans sa chambre, avant de rentrer dans sa propre sœur.

Les deux filles se regardèrent, surprises de se retrouver là toutes les deux. Chacune d'elle voulut parler, se coupant mutuellement la parole. Elles ne réussissent pas à se mettre d'accord et pour dissiper la chose elles n'eurent même pas besoin de parler cette fois-ci pour se mettre à errer dans le manoir, ayant tout le temps de parler de leurs mésaventures un peu plus tard. Sans s'en rendre compte, les deux jeunes filles virent alors qu'elles ne connaissaient pas cette partie de la demeure.

En passant devant une porte ouverte, Suta s'arrêta net, fixant quelque chose que la brune ne vit qu'une fois sa jumelle entrée dans la pièce. La blonde s'approcha du magnifique objet qui régnait au milieu de la salle et s'assit sur le banc en cuir rouge avant d'admirer l'instrument tout en caressant le dessus du protège. Délicatement elle le prix de chaque côté et le souleva, dévoilant ainsi les touches noires et blanches du superbe piano. D'une douceur inégalable Suta frôla chacune des touches comme si elles étaient la septième merveille du monde.

Un peu plus loin, Kanon regarda sa sœur en admiration devant l'instrument sans rien dire. Elle connaissait parfaitement la passion qu'avait la blonde pour les pianos et la musique ; en voir un si beau ici était comme un véritable trésor. Elle promena son regard dans toute la pièce avant que ses yeux ne s'arrêtent sur un cahier où était écrit dessus "Gin No Bara". Curieuse, elle s'approcha et le prit dans ses mains pour se mettre à le feuilleter. Elle y découvrit une partition qu'elle observa un instant avant de revenir près de sa jumelle pour la lui montrer :

« Dis Suta, tu serais capable de la jouer ?
-Pourquoi pas, je n'ai pas essayé. Donne-la-moi pour voir. »

Kanon lui donna alors la partition et s'assit à côté d'elle sur le banc. Après plusieurs essais infructueux, une jolie mélodie s'échappa du piano, la jeune fille parcourait fluidement les touches, un moment avec douceur et un autre avec force, interprétant parfaitement la partition. La brune écouta attentivement les notes que jouait Suta, lisant en même temps les paroles sur l'autre page quand soudain la porte double se referma. Les filles levèrent toutes deux la tête pour ensuite apercevoir Raito appuyé sur le piano un sourire aux lèvres. Son rire si caractéristique résonna dans la salle, il félicita les deux humaines d'avoir su interpréter sa partition avec brio. Il décida en conséquences de leur apprendre les paroles associées à la mélodie puisque les jumelles semblaient plutôt bien se débrouiller.

Plusieurs heures durant, l'apprentissage fut plus dur que prévu avec un professeur perfectionniste. Une sorte de lien dût à la musique se créa entre eux. Les filles remercièrent grandement Raito, avant de s'éclipser dans leur chambre, chacune un grand sourire aux lèvres. Sur le chemin de sa chambre la blonde fredonna ce morceau qu'elle venait d'apprendre, son sourire s'élargie encore lorsqu'elle se rendit compte qu'elle en connaissait déjà les paroles. Elle ferma les yeux le temps d'une minute, se fut assez pour qu'elle se heurte à une personne et tombe en arrière, elle ferma plus encore les yeux en attendant le choc du sol sur ses fesses, mais rien. Elle ouvrit les yeux et découvrit que cette personne était en fait un Ayato mécontent, qui le fit savoir:

« Fait attention où tu marches !
-Désolé je n'ai pas fait exprès j'étais dans mes pensées ...
-Alors ne le soit plus ! Éclata-t-il.
-Mais qu'as-tu à la fin ! Pourquoi es-tu énervé ?
-Tu me demande ce que j'ai ? Il éclata d'un rire faux et froid, tu te moque de moi ! Je vous ai vu toi et t'as sœur fricoter avec Raito ! Je pensais que tu étais différente !!
-Mais c'est faux on ne ...
-Ne me ment surtout pas !! Il l'attrapa fortement par le bras en la plaquant durement contre le mur il paraissait hors de lui, ou sinon tu le regretteras ! »