.CHAPITRE 1 - Part 2.

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NOTE DE L'AUTEUR :

Voici la pour vous. J'espère que le chapitre vous aura plut. J'essaye de m'avancer un petit peu avant de prendre un vrai rythme de publication. Je veut au moins deux chapitres d'avance.
C'est pas corriger mais vous avez l'habitude non ?

Je vous demande de prendre goût à la lecture et de ne pas oublier mon du mdr
Votes et commentaires merci ❤

[*]



La porte s'ouvre au moment où je m'assoie. Un jeune homme me fait face. Il se tient sur le pas de la porte et attend surement que je l'invite à entrer. Mais je suis bien trop fascinée pour réfléchir ou dire quelque chose. La beauté de la créature en face de moi me laisse pantoise.

Il en impose par sa taille et sa musculature. Ses cheveux, en désordre, me cache la vue de ses yeux, mais je sens son regard sur moi. Un regard bien plus que pénétrant, j'ai cette impression qu'il arrive à voir en moi. Je me sens soudainement comme nue. Consciente qu'il attend que je l'invite à entrer ou que je dise quelque chose, je tente de reprendre mes esprits mais sentant son regard me scruter de la tête au pied, je perds mes moyens. La chaleur m'envahit et je m'agrippe à mon bureau en sentant mes membres trembler. C'est bien la première fois qu'un homme me fait de l'effet, sous son regard j'ai l'impression d'être désirable. Son inspection terminer, il passe sa main sur son front et soulève par la même occasion ses cheveux. Ses yeux apparaissent enfin et c'est bien pire que ce que je croyais. Ses pupilles ont la couleur de l'océan et l'intensité des vagues. Dans ses prunelles, je voie la mer se déchainer. Un clignement de paupière efface tous les émotions qu'il laissait transparaitre. Plus aucune émotion ne ressort de ses pupilles. C'est vide, totalement vide. Il me fait revenir sur la terre ferme en se raclant la gorge. Je me lève prestement et demande faiblement :

- Nathanaël Brocard ?

- Nathan, il répond de sa voix rocailleuse.

Son ton est tel que je l'imaginais. La puissance de son intonation me cloue sur place. C'est le genre de timbre de voix qui inciterais toute les petites culottes à se laisser tomber. Un régal pour les oreilles.

Je lui tends la main et chasse ces pensées obscènes de mon esprit.

- Alyssa Deauville, je suis votre conseillère de probation et d'insertion sociale et professionnel. Je vous en prie installez-vous.

- On est obligé de se vouvoyer ? il demande en prenant place.

- J'imagine que non, je dis en arquant le sourcil. On risque de se voir très souvent donc il vaut surement mieux prendre ses aises tout de suite.

Il me fait signe de la tête, surement sa façon à lui d'acquiescer. Je me saisis de son dossier, les mains tremblantes face à son regard.

- Bon, pour commencer j'ai besoin d'ajouter quelques informations à mon dossier. Ou est-ce que vous, pardon, tu vis ? je dis en me sentant rougir.

- 36 rue de la Santoline, bâtiment 36, escalier 32, il récite sans me quitter des yeux. J'ai une question, il dit tandis que je prends note de son adresse.

Je lève les yeux vers Nathan et constate qu'il ne me lâche toujours pas du regard. Une fois de plus, je sens cette chaleur inconnue me saisir. C'est comme s'il avait un accès direct à cette partie de mon corps -mise à l'abandon par manque de temps- cette partie qui m'insuffle le désir.

- Je t'écoute, j'arrive à articuler malgré ma gorge sèche.

- C'est toi qui va plaider en ma faveur pour me faire retirer mon bracelet électronique ? il demande en prenant appui sur mon bureau.

- Oui, j'acquiesce et me reconcentre sur le dossier de peur qu'il constate à quel point il me fait de l'effet.

Il hoche la tête, songeur. J'enchaine donc avec une autre question.

- Je vois que tu as fait un CAP électricité, c'est dans ce domaine-là que l'on va commencer les recherches ?

- Qu'elle recherche ? il demande en fronçant les sourcils.

- Recherche d'emploi, je réponds simplement.

- Pour quoi faire ?

- Pardon ? Nathan tu es en réinsertion social et professionnel, c'est la raison pour laquelle tu es sorti de prison. Le but est de te trouver du travail et de faire en sorte que tu n'aies plus à refaire de séjour en prison.

- Je suis obligé ? il demande et donne l'impression d'être un enfant.

- Oui, bien sûr. C'est sa ou la prison, je réponds catégoriquement.

L'œillade qu'il me lance me glace le sang mais je campe sur mes positions. Je tourne bruyamment les pages que j'ai entre les mains et enchaine.

- Serais-tu prêt à reprendre les études ? Un apprentissage ou un contrat de professionnalisation par exemple ? je demande d'une petite voix.

- Si j'ai pas le choix, il répond évasivement et sans montrer le moindre intérêt.

Je prends note de faire des recherches sur les formations qui sont proposer dans l'électricité. Nathan se lève et sors un paquet de cigarette de poche.

- Je peux ? il demande en sortant une cigarette.

- Non, c'est interdit ici.

- Je peut pas fumer ? il insiste et fronce une fois de plus les sourcils.

- Non, pas dans les locaux.

Il souffle, range son paquet et se laisse tomber sur la chaise. Nous continuons ainsi pendant encore une dizaine de minute, je prends note de toute les informations qu'il me donne à son sujet même si elles sont maigres.

Je sors mon agenda pour programmer un prochain rendez-vous car la demi-heure qui nous était impartie est terminer. Je feuillette rapidement les pages de ce calepin qui ne me quitte jamais.

- Il faut qu'on se cale un rendez-vous pour faire un CV, je dis en inscrivant deux dates possible sur un post-it. Mercredi en début d'après-midi ou jeudi matin. À toi de voir.

- Pas le matin, il répond catégoriquement.

- Donc mercredi ? je demande pour confirmer.

Il hoche la tête en silence et se lève. Avant de quitter la pièce, il se tourne une dernière fois vers moi et dit :

- À mercredi Alyssa.

Une fois qu'il a passé le pas de la porte et l'a refermé derrière lui, je pousse un profond soupir et me laisse aller sur mon siège. C'est la rencontre la plus bizarre que je n'ai jamais fait. Il a réussi à me chambouler de tout mon être. Il m'a littéralement bouleversé. Le timbre de sa voix résonne encore dans mon esprit et les frissons de désir arrivent presque instantanément.

Je sens que la collaboration entre Nathanaël et moi vaêtre mouvementé.

Two OppositeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant