L'arrivée

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Il faisait nuit. Il devait être sans doute vingt deux heures. Mon téléphone s'est éteint en cour de route. Je ne l'avais pas assez rechargé comme j'aurais dû le faire avant de venir ici.  Le taxi me déposa enfin, en face de ce que j'appellerais désormais, mon nouveau chez moi. Un immense manoir. Ce n'était pas l'une des meilleurs offres mais j'avais bien besoin de changer d'air. J'ouvris la porte et j'entrai. Il faisait sombre. J'allumais la lumière et à ma grande surprise, j'aurais juré voir une ombre se faufilait dans le jardin du coin de l'œil.  Il fallait absolument que je dorme. J'entrai dans le salon vêtu d'une baie vitrée donnant vu sur le jardin. Le lieu ne décevait pas mes attentes. L'habitation n'avait pas l'air si poussiéreuse que je ne l'aurais cru. 

Je déposais mon téléphone sur la petite table basse du salon, face à l'écran plasma qui, se dressait en face de moi. Au dessus de cette télé, se trouvait une horloge. Elle devait provenir de l'antiquité. Elle m'indiquait vingt trois heures trente. Il se faisait très tard. Je montai alors à l'étage et entrai dans la première pièce qui  s'offrit à moi. J'y trouvais un lit et une couverture. Sans réfléchir je m'y allongea et y dormis.

Un bruit sourd me réveilla soudainement. Je descendis  les escaliers en cavales risquant de tomber et  ignorant ce qu'il se passé. Puis là,  je trouvai l'horloge, brisée, au sol.  Du coin de l'œil, une ombre passa. Terrifiée, je me retournai et pourtant, il n'y avait rien. Ni personne. Ni aucune ombre.  Mais un bruit m'attira. Un bruit en provenance du jardin. Cela ressemblait à un écoulement d'eau. Exactement! 

"Bonjour"

Le jeune homme sursauta en me voyant. Il portait une tenue de jardinier et il était jeune. 

"Bonjour. me répond-t-il avec plus d'aisance et d'assurance. Je me présente Andrew. Vôtre agent d'entretien. Ou jardinier si vous préféré. 

-Enchanté. Amy. Mais...sur l'offre, vôtre nom n'y était pas mentionnée...

-Je travail ici depuis toujours. poursuit-il d'une voix plus rude. Ce manoir, c'est toute mon enfance. Et si vous me le permettez...ajouta-t-il plus calmement, jamais aucune personne sur cette terre ne serait capable d'entretenir cet endroit aussi mieux que je ne le fais déjà"

Il m'ausculta longuement du regard. Pendant un instant, j'eu crus que ses yeux s'étaient transformée. Ils seraient passés d'un noir sombre à un rouge vif.

"-Hé bien, l'horloge s'est fracassé dans le salon, continuais-je déstabilisée. Comme quoi vous n'êtes pas aussi à la hauteur que vous ne le prétendez."

Il me jeta un regard noir, ce que je pouvais comprendre. Après la mort de mes parents, je n'ai jamais été très amicales avec les gens qui m'entouraient. Mais il faudra qu'il s'y habitue. Je suis comme je suis et je ne changerais pour rien au monde. 

*

"Andrew!"

Le jeune homme se précipita à moi.

"Oui?

-Vous n'auriez pas vu mon portable? Je l'avais déposé ici! Sur cette table! Je m'en souviens parfaitement!

-Non pardonnez moi"

Je l'observe d'un air douteux. Il n'avait pas l'air troublé de la mystérieuse disparition de mon téléphone. 

"-Pourtant, lorsque vous avez ramassez l'horloge, vous auriez bien du le voir. 

-Je ne vois que se que je ne vois."

Ces paroles me mirent mal à l'aise. Il avait beau être souriant, j'éprouvais un réel malaise à ses côtés. Puis l'on frappa soudainement à la porte. Je m'en chargai. 

"Bonjour? 

-Bonjour mademoiselle."

Devant moi se tenait un vieil homme. Il n'avait pas l'air au point. Il était petit aux cheveux gris ébouriffés. D'une pâleur extrême aux rides tombantes. 

"Je suis vôtre voisin d'en face. Je voulais vous souhaitez la bienvenue. 

-Oui...merci bien."

Il essayait de jeter un coup d'œil à l'intérieur  mais je lui lui en empêcher en lui faisant obstacle.  

"Autre chose? 

-Hé bien...hésita-t-il un instant, si vous avez besoin de quelque chose, sachez que ma porte vous sera toujours ouverte. 

-Merci." conclu-je d'une voix sèche. 

Et je refermais la porte aussitôt. J'avais bien compris. J'été réellement dans un quartier abandonnée. Après un long moment j'avais de la peine pour se vieil homme. Il voulait faire bonne figure et moi ? Je lui parle comme une ordure. Mais j'ai mes habitudes. Bonnes ou mauvaises, c'est mon caractère. Et personne ne m'obligera à changer. 

LE VOISIN D'EN FACEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant