Introduction

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« Boum »

Le bruit assourdissant résonna dans toute la chambre. Cette dernière était très éclairée et, comme toutes les pièces de l'internat, elle possédait trois lits, trois bureaux, trois armoires et trois chaises. La peinture des murs était d'un gris délavée par les générations qu'il avait vu s'épanouir. La grande fenêtre laissait passée la lumière du soleil et le rideau taché était repoussé sur le côté. Les occupantes comparaient souvent la chambre du lycée à celle de l'armée.

« Bordel Elie, tu ne peux pas faire attention ?? » La jeune fille qui venait de formuler cette demande était emmitouflée dans ses nombreuses couvertures, malgré la chaleur de ce début de septembre. Ladite Elie se releva après s'être dépêtrés de sa couette, et tout en éteignant le réveil qui l'avait fait sursauter et tomber du lit, elle marmonna de vagues excuses.

-Ce sol est trop dur, je vais encore avoir un bleu ! se plaignit la maladroite.

- Si tu évitais de tomber tous les matins aussi, fit remarquer la deuxième fille en s'étirant, tu aurais beaucoup moins de bleus !

-Si seulement je pouvais y faire quelque chose Kia, s'exclama Elie sur un ton dramatique.

-Tu me dis ça à chaque fois, contra la dénommé Kia sur un ton faussement sérieux »

Sur ce, elles se regardèrent et explosèrent de rire. Une fois le fou rire passé, elles commencèrent à s'habiller. C'était leur routine matinale depuis maintenant deux ans. Elles avaient 18 ans et venaient de faire leur rentrée en terminal, et elles se prénommaient Elira Gauthier et Akina Copson. L'une avait les cheveux blonds comme le blé qui lui tombaient en bas des reins et des yeux bleus comme le ciel ou l'océan, l'autre avait une crinière de feu qui lui arrivait au milieu du dos et des yeux aussi verts que des émeraudes. Elles étaient très sociales et avaient énormément d'amis mais personnes, pas même leurs professeurs, ne pouvaient penser ou parler de l'une sans l'autre. Elles étaient indissociables et unies, elles se ressemblaient et se complétaient, se tempéraient. En effet, elles n'étaient pas connues pour être calmes et tempérées. Leur cas était particulier et un peu difficiles à décrire : elles n'étaient pas rebelles, elles étaient sages et profitaient de la vie (surtout lorsqu'on savait qu'elle pouvait s'arrêter d'un moment à un autre) mais lorsqu'elles entraient dans une pièce, on le savait ! Non pas qu'elles tentent attirer l'attention mais leurs délires à répétitions les faisaient remarquer.

De plus, et ça aucun garçon ne l'aurait nié, elles étaient très agréables à regarder, pas comme les autres nunuches qui ne pensent qu'a plaire, non elles l'étaient naturellement. En plus de leur visage harmonieux, elles possédaient des formes là où il le faillait. Le fait qu'elles fassent de la musculation et de la fitness n'était pas étranger à leur corps qui attirait les regards. Mais elles ne faisaient pas du sport pour les garçons, il était très important, même vital, que le corps d'Elira soit en excellente santé physique.

« Vous êtes en retard les filles !! » La voix de Théa, sur le pas de la porte, les avertit que, une fois n'est pas coutume, elles étaient encore en retard. Akina finit de mettre ses chaussures à la hâte et Elira attrapa son sac, son téléphone et sa bouteille d'eau. En effet, les filles des retardataires hors paires, et cela pour une seule raison : elles passaient plus de temps à rire qu'à se préparer. Elles descendirent les escaliers avec Théa et Alison à discuter de leurs vacances respectives. On était mardi et la rentrée des internes et des résidents avait eu lieu la vieille à 17h. En arrivant dans le réfectoire pour le déjeuné, elles virent qu'elles n'étaient pas les dernière. Manifestement beaucoup des nouveaux secondes étaient encore plus retardataires qu'elles.

Après avoir bipés leurs cartes et prit leur plateau, elles partirent s'installer à une table. A peine leur plateau posé, Elira partit remplir son verre et celui d'Akina de jus d'orange et cette dernière partit mettre le lait dans leur bol. Lorsqu'elles revinrent, Tom, Kerwan et Alicia les avaient rejoints. Les filles s'installèrent et commencèrent à manger.

Une romance vitaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant