Une romance vitale

Chapitre premier : visite tardive et salle de musculation

-Elira ?! prononça le dénommé Nathan surpris alors que l'adolescente portait instinctivement la main sur son cou pour vérifier que son collier y était.

-Vous vous connaissez ? interrogea Mme McKenzie après un court silence.

-Vaguement, répondis le jeune homme, sans quitter des yeux Elira qu'il avait, sans le savoir, blessé par sa réponse.

-J'espère que ça ne perturbera pas vos relations, se renseigna l'enseignante.

-Bien sûr, affirma le jeune anglais en détournant enfin son regard de la jeune fille. Cette dernière pensa qu'il n'avait pas changé en trois ans, ses yeux étaient toujours bleus avec une lueur malicieuse au fond. Sa coupe de cheveux n'avait pas changé non plus, ses cheveux plus longs au dessus que sur les côtés retombaient sur son front. Il les repoussa en passant sa main dedans, signe qu'il était mal à l'aise. Ses bras et son torse étaient toujours aussi musclés, du aux nombreuses heures à la salle de musculation et son sourire était éblouissant.

L'enseignante, peu convaincue, reprit tout de même son cours et pour « apprendre à connaître ses élèves » elle leur demanda de présenter et d'expliquer leur futur projet. Les deux amies apprirent donc que Luc souhaitait aller à HEC, LA grande école de commerce française. Quant à Robin, il voulait s'orienter vers une école espagnole, sans encore savoir laquelle et Antoine pensait opter pour l'EGC d'Agen, l'école local qui sans être prestigieuse avait plutôt bonne réputation. Quand ce fut au tour d'Akina de passer, Elira se leva aussi. Après avoir expliquer à une professeure mécontente que leur projet était commun et qu'il ne servirait donc a rien qu'elles passent deux fois, elles se dirigèrent vers le tableau sous le regard visiblement amusé de Nathan.

-Nous avons choisis l'université d'Aberystwyth en section commerce, commença Elira.

-Ensuite nous nous lancerons en tant qu'indépendant comme conseillères en relations clientèles et relations interentreprises, termina Akina en souriant.

-Ca ma l'air bien facile tout cela, annonça la passionnée de SES, quel est votre plan de secours ?

-Je ne vois pas pourquoi nous nous en avons besoin, répondit Akina après avoir observée longuement son amie blonde.

-Et pourquoi ? assista l'enseignante devenant peu à peu insupportable à cause de son acharnement sur les filles.

-Car d'après nos calculs, nous avons 81% de chance d'être prise, informa Elira.

-Il n'y a pas que l'université qui compte, contra la vieille femme, résolue de les coincer, il y a le logement, la nourriture, les transports et je ne parle même pas du reste !
-Pour le logement, c'est déjà arrangé, entama Elie, quant à la nourriture, nous avons déjà comparée les prix des magasins et des restaurants aux alentours.

-Et pour les transports, la ville est dotée de transport en commun, et de plus mon père pense m'offrir une voiture pour mon admission à l'université et pour mon anniversaire, continua Akina.

-Nous nous sommes même déjà renseignées sur les différents médecins afin de choisir, grâce aux rumeurs et aux réputations, un médecin généraliste, un dentiste, un orthodontiste, un ophtalmologue, et autres médecins spécialisé qui pourrait répondre à des besoins particuliers et exceptionnels, acheva Elira en laissant la classe dans un silence religieux.

-J'ai vraiment du te marquer pour que tu veuilles tant aller à Aber, remarqua Nathan en brisant le silence qui s'était installé.

-Tu en disais tellement de bien, murmura Elira pensivement mais avec le silence, tout le monde l'entendis.

La professeure, vexée et furieuse de ne pas les avoir coincées, reprit envoya quelqu'un d'autre au tableau et les deux filles retournèrent a leur place. L'heure passa lentement pour les deux filles, comme pour le reste de la classe et malgré les conversations à voix basse en langue étrangère des deux amies et les quelques regard échangés entre Elira et Nathan, la sonnerie fut synonyme de délivrance. Les filles rangèrent leurs affaires et après avoir salué leur professeur et leur parrain, elles se dirigèrent vers leur prochain cours.