Vacances à l'Irlandaise

Chapitre 2

  Le train 86456 en provenance de Lyon et à destination Paris gare de Lyon, va entrer en gare. Résonne le voix du train.
  On attrape nos valises, et on descend, il n'y a pas beaucoup de temps pour le changement de train. Heureusement, on n'a pas à aller à une autre gare. Nous courons vers le Hall 1, et sautons littéralement dans le TGV.  À l'étage du haut, je retrouve mes trois autres amis qui nous attendaient. Je me jette dans les bras de Violette, tandis qu'Alizee va directement se présenter aux autres, Thomas reste un peu en retrait, du coup c'est Matthieu qui vient vers lui. Ils ont l'air de bien s'entendre. Mélodie, Constance, Violette et Alizee sont déjà en grande conversation. Elles s'assoient toutes les quatre dans un carré, et je m'assoie derrière elles (voir média). Et les garçons de l'autre côté. Je préfère être seule, ça me peinerai si quelqu'un devait l'être à ma place. Je me rend compte qu'en vérité, on avait le temps, on étaient pas obligés de courir.

  Je vois Constance qui sort déjà de quoi manger, tandis que Violette parle à peine. Celle-ci ne va pas tarder à changer, je ne pense pas que cela gênera les autres, de découvrir qu'elle est folle. Je la regarde, amusée. Mes yeux se posent ensuite sur Alizee, celle-ci, grande, au cheveux bruns mi-longs, ondulés, à l'aise dans ses baskettes, mène une conversation animée avec Constance. Tandis que Mélodie, plus réservée parcours Violette de ses grands yeux bleus. Toutes deux sont plus calmes car elles ne se connaissent pas, mais semblent vite retrouver leur assurance en parlant ensemble. Je distingue les garçons que difficilement mais c'est suffisant pour comprendre qu'ils sont tous deux pliés de rire.

  Enfin, en les voyants tous réunis, le sourire aux lèvres, quelque chose en moi se relâche. Je m'étire comme une étoile de mer lorsqu'un inconnu prend place à côté de moi. Et bien sûr, en toute maladroite que je suis je le heurte en rentrant mes bras. Je m'excuse en rougissant, et le gars me répond que ce n'est pas grave sans même me jetter un regard. Je l'observe du coin de l'oeil pendant qu'il sort son téléphone de son sac. Il est plutôt jeune, à peu près mon âge, et avec les cheveux bruns décoiffé, ses yeux bleus colbats sont rivés sur son écran. Il a un visage agréable mais fermé.

  Je me détourne de lui et mets ma musique pendant que le train démarre. Les notes me coupent du reste du monde, je ferme les yeux et la bulle que j'ai créé autour de mon esprit devient opaque. Mais l'intérieur se colore, bouge et s'illumine, je sens la musique autour de moi,elle presque palpable. J'émerge quand Violette me tape le bras.
"Allez, ça fait déjà une heure que t'écoutes de la musique, viens faire un jeu de carte avec nous.
- D'accord, on joue à quoi ? Je réponds
- Président ! Lance Constance
- On a piqué le jeu de carte à Matthieu. Confesse Alizee d'une voix neutre, ses yeux chocolats pétillants.
- Je ne connais pas ce jeu, nous avoue Mélodie"

  Pendant que Violette lui explique, je tâche de passer sans trop déranger mon voisin. Ce dernier me laisse passer en grognant. Je lève les yeux au ciel exaspérée. Ce gars est tellement gentil avec moi, je sens qu'il m'aime déjà, j'ironise en mon for intérieur tout en me serant entre Alizee et Constance. On commence donc la partie.