Ma vie, la vraie.

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Hey
Je suis désolée. Je devais raconter sur mon rant book de bonnes anecdotes que j'ai eu avec mes amies cette semaine. Mais j'ai plus le moral.
     Vous vous souvenez, quand je n'étais pas présente sur wattpad, pour des problèmes familiaux ? Et ben sa recommence, encore et encore. Mais cette fois, sa va changer. Je suis plus forte, et je vais tout vous raconter.

     Mes parents étaient heureux, comme tous les couples. Ils ont commencé leurs vie dans la ville de Grace. Ils ont acheté une chienne des Pyrénées, qu'ils ont appelé Louve. Elle était adorable. Puis, le 29 janvier 1997 aux alentours de 15 heures, ils ont eu un fils, nommé Killian. Ensuite, ils ont déménagés à Peymeinade (au sud de la France), et ont donné naissance à une fille, moi. Elle a 5 ans de moins que son frère. Elle est née le 27 avril 2002, à 23h15. Mais la joie de m'avoir ne fut que de courte durée. Mon oncle, qui voulait me voir à l'hôpital, à été mort suite à un accident de moto. Je n'ai jamais rien su de lui, c'était plus facile pour ma mère de ne pas parler de son petit frère...
     Mon père a ensuite été muté dans les alpes, vers Francin, où j'ai eu mes premiers -et heureux- souvenirs... J'avais une meilleure amie, Leslie, et ma famille a adopté un chat abandonné que j'ai nommé Pirouette -retenez que j'avais 3/4 ans. Tout allait pour le mieux, mais mon père fut encore muté, cette fois en Isère, à l'aéroport de Grenoble.
     Je me suis vite fais des ami(e)s et j'ai évolué dans les classes, passant de la grande section de maternelle, au CM1.
     En septembre 2011, j'ai commencé le modern'jazz. Pour une raison. Mon arrière grand-mère nous avait quittés, suite à son 3ème cancer... Elle s'était battue, depuis que je la connais elle se battait contre un cancer, puis un deuxième, et n'a pas réussi à tenir face à son troisième cancer. Moi qui lui confiait tout, qui l'aimait plus que mes parents ; elle qui m'apprenait la pâtisserie, les jeux de cartes, la souplesse, qui m'a légué une partie de sa précieuse collection de chouettes... Elle est partie. Sans avoir eu le temps de me dire un dernier au revoir. Sans que je m'y prépare. Elle avait disparu. Ma deuxième mère. Mon exemple. Mes souvenirs. Tout a disparu avec elle.
     Suite à son décès, je me concentrais plus que tout sur la danse, pour m'échapper de ce monde qui est devenu, depuis ce jour, un monde sans joie, sans vie, sans chance. Un monde horrible. Seule la danse me permettait de m'échapper de cette vie... Les livres fantastiques aussi, mais je ne pouvais plus lire les livres que mon exemple adorait. Je n'y arrivait pas. Comme monter sur une moto. Je ne peux pas, car je sais que c'est comme sa que j'ai perdu un oncle que j'aurais aimé connaître.
     Plus rien n'allait chez moi. Mon père et ma mère s'engueulaient, car celui-ci reprochait à ma mère d'encore pleurer sa grand-mère, alors que sa faisait un mois qu'elle n'existait plus...
    Les années passèrent. Je n'ai toujours pas fait mon deuil, mais je souris. Pas réellement, mais je sais qu'en souriant, je n'ai pas à répondre aux questions de mes amies...
     J'ai du commencer le Hip Hop, en plus du modern'jazz, car j'avais de moins en moins besoin de me concentrer sur les chorées de modern'jazz, je les retenaient assez vite.
     En 6ème, pour la rentrée, mes parents se sont séparés. Je vivais donc une semaine tranquillement chez ma mère, et une deuxième semaine chez mon père, faisant le ménage, la vaisselle, le linge, bref tout. C'était un calvaire, mais je ne disait rien, trop timide et peureuse devant ce con qui me sert encore de père... Mais j'étais un peu plus heureuse quand j'allais chez ma mère... C'était presque le luxe, chez elle (je ne vivais pas dans un palace, mais dans un petit appartement... Je parle du luxe, ce luxe qui n'est en fait qu'une vie normale entre ses parents et nous-mêmes, que je n'ai jamais eu envers mon père...). Malheureusement pour moi, le calvaire recommença. Ma mère et mon père se remirent ensemble en fin d'année de 6ème.
     Il y a juste à une période de toute ma vie, après ce décès, où je n'ai pas fais semblant de rire. Où j'ai rigolé sans me forcer. Où je me suis pris des fous-rires, où je n'ai pas pleuré une seule fois la nuit. C'était du 8 juillet 2016 au 26 juillet 2016. Durant ma colonie de vacances en Norvège, j'ai eu ce sentiment le joie que je n'avais pas ressenti depuis des lustres... J'ai eu de superbes personnes qui m'ont aidé, sans le savoir. Qui m'ont reconstruit le cœur...
     Mais de retour chez moi, je ne rigolais plus, ne souriais plus. J'étais comme avant. Un corps sans vie...
     Aujourd'hui, ma mère et mon père se sont encore engueulés. Mon père nous engueule pour rien. Il déplace SES objets, ne s'en souvient plus, et nous accuse. Ensuite, il part chez son ami d'enfance boire environ 20 verres de pastis... En ce moment même, il doit déjà être en train de se saouler avec cet ami. Et j'écris. Parce que je suis prête.
     Mon cœur est reconstruit, et je suis plus forte. Plus rien de m'atteint émotionnellement, maintenant. Il pourra me dire ce qu'il veut, parler -encore et encore- derrière mon dos, je m'en fiche. Maintenant, c'est moi qui vais le détruire. JE l'insulterais, JE lui ferais laver le sol, JE le détruirait. Je le décomposerais. Je vais peut-être perdre une ou deux batailles, mais je me relèverais pour gagner cette guerre. Et après l'avoir gagnée, je partirai loin, loin de ce pays qui m'a rendue faible, qui m'a entraîné dans la galère, qui m'a détruit. Je partirai dans ce pays qui m'a apaisé, où j'ai pris des fous-rires avec ces gens, de cet été. Dès que je peux, je pars en Norvège, à Bergen. Pour toujours.

     Mais merci beaucoup à ceux, en le sachant ou non, ont réussi à me faire sourire, rire, et m'ont tout simplement sauvé. Je ne vous oublierais jamais. Jamais.

Øse Rant BookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant