Anarchy [ZM]

7.

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~ Please don't make any sudden moves; you don't know the half of the abuse...

C'est le jour J les amis.

Vous l'attendiez toutes et tous, n'est-ce pas ?

Comment les candidates seront-elles apprêtées ? Quel masque porteront-elles ? Arriveront-elles à retrouver le Roi dans toute cette foule du gratin politique ?

Vous le serez bien assez tôt, puisque c'est maintenant.

Mina's point of view.

Je marchais, lentement.

Enfin, je mettais plus de temps à mettre un pied devant l'autre qu'à cligner des yeux. Je suis vraiment fatiguée, je commence à payer les conséquences de mes nuits blanches, ou plutôt noires de cauchemars.

J'arrivais enfin devant ma porte, immobile.

3 ; 2.... 1. Elle s'ouvrit brusquement et je fus tirée brutalement à l'intérieur.

Je le savais.

« Non mais ça va pas ? Tu as vu l'heure ? Ce soir est une soirée importante, on doit te préparer ! » Dit Gemma, un peu sur les nerfs, mais juste un peu.

« Oui ! Tu te rends compte ? Les autres candidates sont en train de se faire bichonner depuis plus de deux heures, et toi tu rêvasses encore dans le couloir. » Fit Maya en me déshabillant rapidement.

En moins de deux je me suis retrouvée dans un bain, glacé pour ne pas changer.

« Excusez-moi, je suis un peu blasée. Je sais pas pourquoi, j'ai l'impression que j'vais tout faire foirer ce soir et qu'en moins de deux j'vais quitter cette aventure. » Dis-je le ton un peu las, avant de recevoir un jet d'eau froide sur le visage, cadeau me venant de ma très chère Maya.

« Ne dis pas n'importe quoi ! Tu es une fille adorable, gentille, drôle, et en plus de ça tu es sublime. Alors, » elle se stoppa et regarda l'écusson royal se trouvant sur le mur de la salle de bain ; « sans vouloir offenser Sa Majesté, il serait un bel imbécile de passer à côté de toi. » Ce qui nous fit rire, et me remonta un peu le moral.

Elles se mirent à me raconter quelques blagues, tout en me frottant comme une assiette afin que, je cite « brille de mille feux ce soir ». Moi qui pensais qu'elles allaient être plus délicates...

Au bout de plusieurs heures d'acharnement, j'étais enfin coiffée, maquillée, lustrée, bref prête. Sauf qu'il me manquait un détail, les vêtements. En effet, j'étais littéralement à poil.

« Bon, je conçois que je dois surement avoir une silhouette de rêve mais bon, j'suis pas nudiste moi. » Dis-je en riant.

« Oui, attends, tu vas voir la merveille que Maya et moi t'avons confectionnée cette nuit, tu vas adorer. »

« C'est la cerise sur le gâteau comme on dit ! » Fit Maya en apportant une house noire, qu'elle déposa lentement sur mon lit avant de l'ouvrir délicatement, comme si elle voulait faire durer le suspense.

« Alors, avec Gemma on s'est dit que, puisque tu as vraiment tout pour plaire, mais que ton magnifique visage serait masqué ce soir, que nous miserions tout sur ta silhouette de rêve, si tu vois ce que je veux dire. » Dit-elle en sortant la robe de sa housse.

Je ne voyais pas trop ce qu'elle voulait dire, mais en voyant la robe je compris.

Elle était assez audacieuse, voire très. Transparente en majorité, sans en dévoiler beaucoup trop. C'était une arme de séduction, littéralement.

Je m'habillais rapidement, et mes deux acolytes décidèrent de me laisser les cheveux lâchés, afin de paraître « plus sauvage » je cite.

J'ai l'impression de me jeter dans la gueule du loup ce soir, ce qui ne me rend pas très à l'aise. Mais bon, qui ne tente rien n'a rien, tout le monde sera masqué ce soir, au pire des cas, personne ne saura que c'était moi.

J'enfilai le plus important, le masque, en dentelle, noire, pour ne pas changer.

Et le tour était joué.

J'étais fin prête.

*

Hello, it's me.

Après ces nombreuses heures de préparation, me revoilà.

J'espère que vous êtes tout autant excités que moi à l'idée de voir comment les candidates vont se débrouiller au sein de cette jungle politique.

Il est vingt heures passées, et tout le gratin est déjà arrivé, ne manque plus que deux candidates qui se font désirer... En espérant que le jeu en vaille la chandelle.

Tiens, voici arrivée une sublime blonde dans une robe bien révélatrice. Elle ne passe pas inaperçu, puisque de nombreux hommes se sont retournés à son arrivée... Reste plus qu'à savoir si le Roi se trouve parmi eux... Chose que bien sûr, moi je sais, mais vous, non. Bande d'ignorants.

Donc, revenons à nos moutons, masqués.

Dorénavant, il nous manque qu'une dernière candidate.

Son absence, ne semble se faire remarquer puisque la petite fête bat à son plein. En effet, pour l'instant tout le monde discute dans la pièce rouge.

Pourquoi rouge ? Et bien, laissez moi vous la décrire grâce à mes magnifiques talents de narrateur. Vous connaissez le château de Versailles ? Vous savez, celui du Roi qui s'est fait zigouiller la tête par le peuple français en 1789... Ah.. Ces français, quel peuple. Donc, si vous voyez de quel château je parle, imaginez l'intérieur et dîtes vous que la pièce rouge s'en est inspirée.

Un magnifique plafond peint, avec de petits anges ; pourquoi pas. D'immenses fenêtres accompagnées de majestueux rideaux, rouges. Et beaucoup de dorures, presque partout. Un parquet ciré, tel qu'il pourrait servir de miroir à chacun. En gros, une belle salle de bal.

Ajoutez à tout cela, une lumière tamisée, un petit air de musique classique joué par un groupe, également masqué. Et vous avez toute la classe du clan Malik au complet.

Tiens tiens, qui est-ce qui arrive ?

La petite retardataire.

Il semblerait d'ailleurs que toute la pièce l'ait remarquée, puisque tous les regards sont rivés vers elle...

Elle paraît quelque peu intimidée la petite, mais excuse moi demoiselle, lorsque l'on porte une robe de ce genre, l'on se doit d'en assumer pleinement les conséquences...

Allez, je file.

*

Mina's point of view

J'ai le cœur qui bat la chamade, je me sens réellement observée.

Alors, je tente de repérer un petit coin tranquille, c'est-à-dire proche du bar.

Une fois m'être mêlée à la foule, celle-ci reprit le cours de son activité.

Je demandai au serveur, quelque chose de tonic, car je sens que cette soirée risque d'être bien longue.

« Quelle entrée », me dit une voix grave par-dessus mon épaule...

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