L'histoire de Lia : éléments perturbateurs.

Partie 6 :

*Point de vue de Lia*

Je tourne rapidement la tête afin de voir d'où vient ce bruit, puis remarque Bentley, la main sur la joue, l'air coupable se tenant face à Julie qui pleure à chaudes larmes.

Un grand silence prend place dans la salle ce qui n'est pas déplaisant.

Je ne peux m'empêcher de sourire, le moment que j'attendais tant, a l'air d'être enfin arrivé.

Bentley prend une grande inspiration et sort rapidement.

J'attends quelques instants avant de sortir discrètement par l'autre porte et vois Bentley entrer dans les toilettes.

Je prends mon temps mais je compte le rejoindre.

En chemin, plusieurs questions se bousculent dans ma tête.

"Pourquoi cette gifle ?"

"Ont-ils officiellement rompus ?"

"Pourquoi auraient-ils rompus, leur couple se portait à merveille, non ?"

Et tant d'autres...

J'entre doucement dans les toilettes, et mes yeux se posent rapidement sur lui, fumant une cigarette, l'air de rien.

Moi : Hum, ça va ?

Bentley : (il sursaute et jette sa cigarette avant de se tourner vers moi) Putain ! Tu m'as fait peur ! Très bien et toi ? (il sourit).

Moi : Bah oui, c'est pas moi qui vient de prendre la gifle de l'année...

Il baisse les yeux avant d'éclater de rire.

Son rire est incroyablement sexy.

Bentley : (il rit encore) C'est clair ! Elle m'a éclaté la mâchoire cette folle.

Moi : (je m'assois contre le mur et sors une cigarette) Que c'est-il passé ?

Bentley : (il s'assoit près de moi) J'ai rompu... ça fait des semaines que j'ose pas le faire mais là j'en pouvais plus...

Moi : Elle a faillit te casser la mâchoire pour une simple rupture ?! Pas d'infidélité, ni rien ? Je pensais que ça serait plus intéressant que ça. 

Bentley : (il sourit) Ouai, elle est toujours dans le mélodrame... je ne comprendrai jamais ça chez vous les filles... on vous aime plus, on y peut rien ! De nous frapper ne fera pas revenir les sentiments... !

Moi : (je ris, je le comprends tout à fait) C'est sur... les filles ont des réactions étranges parfois.

Mon joli châtain me regarde attentivement puis lève un sourcil.

Bentley : Tu es une fille toi aussi.

Moi : Je t'arrête tout de suite bonhomme, j'ai effectivement une paire de seins et pas de penis, mais j'ai été élevé comme un mec.

Bentley : Ah oui ? Pourquoi ?

Moi : (ma gorge se ressert légèrement, je ne parle pas souvent de mon passé) J'ai grandi au milieu de mecs, ma mère est morte quand j'avais 3 mois, alors à la maison, il n'y avait que mon père et mon frère, pour Noël, il y avait mes oncles, mon grand père et ma tante lesbienne... il n'y a qu'à partir de mes 12 ans que mon père s'est remarié, là il y a eu une présence féminine à la maison.

Bentley : (il me caresse le bras d'un air compatissant) Je suis désolé pour ta mère...

Moi : (je lui souris) T'inquiète.

Il y a un grand silence, je baisse les yeux vers la main de Bentley, toujours posée sur mon bras et remonte doucement pour le regarder, il a l'air pensif, il est tellement beau, ses magnifiques yeux verts fixent ses chaussures Vans bleues et noires.

Bentley : Tu sais, je sais ce que c'est que de grandir sans l'un de ses parents, donc si tu as besoin de parler, je suis là.

Je remarque qu'on se connaît depuis près d'un an, on se parle et tout, mais on se connaît pas au fond.

Moi : C'est clair, tu peux en faire autant.

Bentley : Dis-moi, je peux m'asseoir à côté de toi en Anglais ? Parce que j'avais promis de me mettre à côté de Julie, mais bon... (il rit) vaut mieux éviter ça...

Moi : (je me sens rougir) Oui sans problème.

Il est midi, la cloche sonne alors nous nous relevons sans un mot puis nous allons récupérer notre sac avant qu'il rejoigne Nicolas et Tom, et que je retrouve Marc.