Chapitre XX

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-Vous êtes cernés !

Je tourne sur moi même pour voir combien ils sont. Je dirais beaucoup trop pour que je puisse tous les compter. Les gens dans les appartement doivent se demander ce qu'il se passe. Un point commence à se former dans mon ventre. J'ai peur de ce qu'il va se passer. Je jette un regard à Lorn qui est aussi inquiet que moi. Les gardes du Conseil pointent leur armes sur nous, prêts à appuyer sur la gâchette.

-Pas un geste ! Nous dit un de gardes.

Ma mère fait un pas en avant, les mains tendues devant elle. Le garde met son doigt sur la gâchette et serre un peu plus sa main sur l'arme.

-Je te le déconseille Lomalya, lance un homme.

Je cherche d'où peut provenir la voix, que je reconnais. Je n'arrive pas à associer une personne et la voix. J'ai beau chercher, je ne trouve pas. Puis, un homme apparaît de nul part. Monc. Il s'avance vers nous avec un sourire malicieux.

-Ça fait bien longtemps que l'ont ne s'était pas vu, Jumelle Ténébreuse. Où est ton cher frère ?

Ma mère lui jette un regard aussi noir que ses cheveux. Elle serre la mâchoire et les poings à en avoir le bout de ses doigts blancs. Puis Monc me jette un regard que je n'arrive pas déchiffrer.

-Je vois que tu as retrouvé ton fils, enfin, crache-t-il.

-On ne peut pas dire que c'est grâce à toi, lance-t-elle amèrement.

Monc ne lui répond que par un sourire narquois. Un silence gênant règne dans la rue. Finalement, Monc avance de quelques pas pour se retrouver à moins de trois mètres de ma mère.

-J'aimerais bien savoir comment tu as réagis quand tu as vu qu'il n'était plus là, la provoque-t-il. Est ce que tu as réagis de la même façon que pendant la mort de ton cher Solnace ?

Il lâche un petit rire cruel tandis que les poings de ma mère s'illuminent d'un violet tellement foncé qu'il tire vers le noir.

-Et moi, je me demande comment tu vas réagir quand je vais faire tomber le Conseil, crache ma mère.

-Mais tu n'y arriveras pas ma chère, tu seras morte avant. Dis-toi que tu pourras rejoindre ton bien aimé.

-Et si c'était toi qui le rejoignait avant ?

Un sourire se dessine sur le visage de ma mère. Puis elle ouvre sa main gauche et une vingtaine de gardes tombent à terre de ce côté. Monc regarde avec surprise ses homme puis reporte son attention sur nous. Je peux voir de la rage dans ses yeux. C'est comme s'il nous haïssait.

-Attrapez-les ! Crie-t-il.

Les gardes avancent, leurs armes pointées sur nous. Sarah d'avance elle aussi, déterminée. Elle commence à enlever son manteau puis son haut. Mais qu'est ce qu'elle fait ?

-Sarah, je ne crois pas que se soit le moment pour ça, lui dis-je.

Elle se tourne vivement vers moi et plonge son regard dans le miens.

-Tu me fais confiance ou pas ? Me dit-elle en enlevant son pantalon.

Elle le jette par terre et est maintenant en sous-vêtements. Je tourne la tête vivement, gêné. Les gardes se sont arrêtés et nous regarde bizarrement. Honnêtement, je ne sais pas comment j'aurais réagis si une fille se déshabillait alors qu'elle va, peut-être, bientôt mourir.

-Ne vous arrêtez pas devant cette folle ! Crie Monc, elle veut faire diversion, continuez !

Les gardes avancent de nouveau. Je ne sais pas ce que Sarah à l'intention de faire mais il faut qu'elle le fasse et vite ! Elle ferme soudain les yeux puis ses bras se mettent à bouger anormalement. En fait, c'est tout son corps qui se plie sous des craquements d'os. Elle lâche quelques gémissements de douleur et se retrouve vite au sol. Ses membres se tordent dans tous les sens pour trouver une position assez étrange. Puis, en moins de temps que la dernière fois, une magnifique et immense louve grise prend sa place. Je dois bien avouer que je suis impressionné. Le gardes reculent par prudence, certains lâchent même leur arme. Sarah grogne e montre le crocs, ce qui apeure les soldats. Même Monc à un mouvement de recul, puis il la regarde fièrement.

L'Enfant Ténébreux - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant