Vous saviez que souvent au théâtre, un silence, un profond silence, soutenu par le comédien, ça en dit plus que tous les mots.
Il y a beaucoup qui passe par le silence.
Et c'est parce que le spectateur, face à ce silence, redouble son attention.
Le spectateur face au silence, il interprète, il lit, il cherche.
Le spectateur comprend le silence et se raconte sa propre histoire.
On en dit long avec un silence.
(On avait fait un exercice avec une troupe de comédiens, on devait monter sur scène, chacun son tour, par groupe, et ne rien dire, ne rien exprimer de trop fort avec son visage, jouer le «neutre». Rien de plus dur je vous l'accorde. Et pourtant c'est tellement parlant, quand on est côté spectateur, on invente toute l'histoire, avec le regard du comédien, ses gestes, son silence.
Après chaque personne sur scène avait droit à un mot ou un groupe de mots qu'il pouvait répéter. Et c'était incroyable de voir ça.
Du côté de la scène c'est extrêmement dur et malaisant par contre, mais je pense que ça s'apprend.)
