On dit souvent que l'amour fait pousser des ailes...
Cela faisait plusieurs jours que j'étais sut Séoul. J'avais cherché dans tous les endroits dont m'avait parlé JunHoe. Mais je n'avais toujours aucune piste.
Et je me souvins de l'école primaire dont JunHoe m'avait parlé tant de fois. Là où il a rencontré JinHwan pour la première fois. Il m'avait dit que ça avait été la plus belle période de sa scolarité.
Le bâtiment, séparé de la grille par un terrain de sport, avait l'air d'être abandonné depuis plusieurs années... J'avais quand même cette impression joyeuse, imaginant des enfants se courir après. Elle me rappelait ma scolarité également...
-Temi ?!
Une voix venant de gauche me sortie de mes pensées. Je me retournais et découvrais JinHwan le visage fatigué et choqué.
-JinHwan ! Qu'est-ce que tu fais là ?
-C'est à moi de te poser cette question. Pourquoi es-tu en Corée ?
-Je suis venue retrouver JunHoe. Cela me rendait folle d'attendre un signe de vie. J'ai ce besoin d'explication mais surtout le besoin de le voir et de le toucher, le sentir, d'avoir son corps près de moi.
Ça aurait pu être bizarre de dire ce genre de chose à quelqu'un d'autre, mais j'étais devenue assez proche de JinHwan pour lui parler sans tabous.
-Je suis complètement perdue. Et JunHoe m'avait tellement parlé de cette école primaire que j'avais envie d'y aller pour ressentir un sentiment de joie. Et toi ? Tu n'as pas répondu à ma question. Que fais-tu là ?
-Je suis venu rattraper le bon vieux temps. Tu veux que je te raconte une histoire ?
J'acquiesçais et JinHwan commença à partir. Bizarrement je le suivis...
Mon ami entra dans un gros buisson et réapparu derrière le grillage.
-Viens, allons-nous assoir.
J'écoutais alors mon ami et découvrit, dans le grillage, un passage. Je l'empruntais et rejoins JinHwan.
Nous nous étions assis sur les gradins de terre du terrain de sport, à l'ombre des arbres.
-C'est endroit est magnifique n'est-ce-pas ? me demanda-t-il.
-Oui, c'est vrai que cette école retirée est vraiment agréable.
-C'est ici que tout a commencé pour nous trois...
-Nous trois ? interrogeai-je.
-JunHoe n'a jamais dû t'en parler mais il a une petite sœur, avec qui il ne parle plus depuis son départ pour la France. Mais partons du début plutôt. J'ai connu JunHoe et sa petite sœur ici, dans cette école primaire. JunHoe était bagarreur et apprécié de beaucoup de monde à l'école. Sa sœur, âgée d'un an de moins, était son exact contraire timide et réservée elle ne se faisait pas repérer. Je suis devenu très vite l'ami le plus proche de JunHoe alors j'ai commencé à apprendre à connaitre sa petite sœur. Tellement que j'en suis tombée amoureux. Nous étions devenus un trio inséparable et grâce à notre présence celle que j'aimais est devenue de plus en plus populaire. Au collège tous les garçons lui courraient après. Mais nous avons fini par sortir ensemble. JunHoe n'était pas contre, au contraire il préférait que sa sœur soit pleine de joie, plutôt que revenir la petite fille timide qu'elle était. Notre histoire a durée tout le collège jusqu'en milieu du lycée. Sa popularité avait tellement grossis qu'elle avait pris la grosse tête. Jusqu'à me blesser. Pour JunHoe elle avait commis l'impardonnable. Il avait découvert qu'elle m'avait trompée avec ce qu'on appelle aujourd'hui un chef de gang lycéen. Depuis il a coupé les ponts avec elle. Il lui en voulait qu'elle m'ait blessée sans jamais m'adresser une seule excuse. Mais elle restait sa petite sœur... et pour moi elle restera toujours mon premier amour je n'ai jamais pu l'oublier. Et je m'en suis rappelé au côté de Fééliane.
-Je suis désolé JinHwan...
-Tu n'y es pour rien.
Un silence gênant s'était installé entre nous deux.
-JunHoe a dû passer des moments difficiles, j'aimerais savoir où il y est pour lui dire que je suis là...
Le vent se leva d'un coup et le son des feuilles vinrent couvrir les paroles de JinHwan.
-Je sais où il est...
-C'est vrai ?
Je me tournais brusquement vers mon ami qui avait un regard vide.
-Qu'est ce qui se passe JinHwan ?
-Si JunHoe est partis sans rien dire c'est pour une raison. Sa petite sœur à eut un accident... Un ex qui voulait se vengé la percuté de plein fouet. Elle est actuellement dans le coma. L'accident s'est produit quand nous étions au bal, et June a été appelé que le lendemain. Il n'a jamais voulu te quitter Temi, mais il y était forcé et il s'en veut tellement.
JinHwan avait l'air triste, il tremblait, il n'osait même pas me regarder, il fixait le sol. Il tenait à celle qu'il aimait autant que moi je tenais à JunHoe. Et je m'en voulais encore aujourd'hui d'être devenue cette égoïste qui criait sur son ami pour qu'il me montre où était June.
•
Dans cette petite pièce d'hôpital, où l'on entendait ce « bip, bip » incessant des machines je m'étais mise à regarder JunHoe dormir.
Cela devait faire heure que j'étais là, à me poser des questions.
JunHoe, qui dormait en tenant la main de sa sœur, se mit soudainement à bouger. JinHwan était parti se chercher un truc à manger. Et moi ? Qu'est-ce que je faisais ici déjà ?
JunHoe fini par se relever et regarda sa sœur. Mon cœur sauta un battement et se mis à se serrer. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire moi ? je n'étais même pas sûr, maintenant, de vouloir JunHoe.
Ce dernier tourna la tête et la seule chose à laquelle j'avais pensé c'était m'enfuir. A l'entrée de la chambre je croisais JinHwan avec des cafés dans la main.
-Oh Temi ! s'étonna ce dernier.
-Temerity ! cria le chanteur à la voix roque que j'aimais tant.
JunHoe m'avait rattrapé devant l'hôpital. Il donna un coup dans mon poignet qu'il tenait fermement pour me faire me retourner. J'avais les larmes aux yeux.
J'étais partagé entre ce sentiment d'amour et ce sentiment d'abandon. Je me comparais à un monstre. Durant ses cinq mois je n'avais pensé qu'à moi, ne me demandant même pas ce que JunHoe traversait.
-Pourquoi ?! le criais-je la voix cassée par mes pleures.
-Je ne l'ai jamais voulu... Ma sœur était tout ce qu'il me restait. Mais en prenant se choix de retourner en Corée j'avais l'impression de perdre les deux femmes que j'aimais le plus au monde. J'aimerais tellement tout effacer pour ne pas te faire souffrir à nouveau. Tous les moments passé avec toi je n'ai pas pu les oublier pendant que j'étais assis à cette chaise à attendre que ma sœur se réveille. Je n'imagine pas ma vie sans toi, Omoide Temerity... Mais aujourd'hui je souhaiterais mourir à cause...
Le mot « mourir » qui venait de sortir de la bouche de JunHoe me fis peur. Alors je l'embrassais brusquement le coupant dans son explication. Je n'en avais pas besoin, je n'avais pas besoin de ses mots, de ses paroles. J'avais juste besoin de sentir qu'il était là, auprès de moi, alors je l'embrassais fougueusement. Il était aussi la personne avec qui je voulais vivre et finir ma vie. Un monde sans Koo JunHoe pour moi n'existait plus... il était devenu ma drogue. Je pourrais tout faire pour lui et je m'en rendais compte aujourd'hui.
Ma main sur sa joue passa derrière son oreille et empoigna amoureusement les cheveux de mon vis-à-vis. Le sentir près de moi me rendais tout chose. Ses cheveux doux, ce parfum qui se dégageait de lui, ce goût de ses lèvres sur les miens, ses mains qui me seraient contre lui, oui cette présence m'avait tellement manqué.
A bout de souffle, tant l'un que l'autre, nous nous écartâmes. JunHoe me regardait avec ce sourire habituel.
-Si je te dis une nouvelle fois que je souhaite mourir tu m'embrasserais à nouveau ?
-Baboya !
Je tapais le torse de mon petit ami le sourire aux lèvres et les larmes qui remontaient aux yeux.
-Ne dis plus jamais ça. Ne me quitte plus jamais... dis-je d'un air plus sérieux.
JunHoe passa ses bras autour de mes épaules et me serrait contre lui. J'enfuis ma tête dans sa poitrine explosant de nouveau en pleure.
Notre apogée n'a commencé qu'à partir de ce moment où nous savions qu'une vie sans l'autre n'est pas possible.
Mais en soit une apogée n'est qu'une chose irréelle n'est-ce pas ?
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Notre Apogée
FanfictionElle était passionnée de danse, lui de chant. Elle était Japonaise et lui Coréen. Elle était froide envers lui, lui la taquinait Tous les opposaient mais pourtant un lien invisible les rapprochaient. Une apogée. Leur apogée.