Chapitre 1

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PDV Emma

Je n’avais toujours pas réalisé que les vacances approchaient si vite. Je ne l’avais toujours pas réalisé, jusqu'à aujourd’hui. C’est le soleil qui m’a tiré du sommeil et je dus prendre quelques instants avant de comprendre que nous étions en congé. Mais surtout, que c’était notre départ pour le chalet. C’était la première année que je n’avais pas réellement envie de partir au chalet, parce qu’il y avait Jérémy. Jérémy et moi vivions le parfait amour. Sans rigoler, notre relation était plus que parfaite. Je crois bien qu’on va être élus roi et reine du bal de finissant… Il est l’amoureux idéal, venant me chercher les matins pour aller à l’école en n’oubliant jamais de m’apporter une petite surprise. Il savait toujours me charmer avec son regard émeraude et ses cheveux châtain.

Ma mère entra dans ma chambre, une valise dans les mains et se dirigea vers mon lit pour s’y installer. Je la regardai perplexe et levai les yeux en l’air.

- Encore oublié de cogner? Lui lançage

-Nous partons dans une heure. Me répondit-elle simplement en se dirigeant vers porte

À chaque année, pour Noël nous allions au chalet pour y passer une semaine avec la famille à Nathan, mon meilleur ami depuis toujours. Nous nous étions connus enfant grâce à l’amitié de nos parents. Nous étions pareils mais différents à la fois. Nous nous comprenions sans avoir besoin de parler. À chaque année, j’attends avec impatience cette semaine, mais cette année j’étais récitante à cause de Jérémy, j’étais incapable de penser à l’idée de passer une semaine à deux heures de route de lui. Je l’appelais donc pour lui dire au revoir, et après plusieurs «Non toi raccroche», je commençais à préparer ma valise.

J’ouvris les tiroirs de ma commode, prenant tout ce qui me tombait sous les mains sans vraiment regarder. Pourquoi me soucier de ce que j’allais porter alors que j’allais passer une semaine avec mon meilleur ami? Après avoir appelé mon père pour qu’il vienne m’aider à fermer ma valise débordante, je me dirigeai vers la voiture, ramassant au passage mon cellulaire et des bouquins et j’étais alors prête à passer deux heures de route dans un espace confiner avec mes parents beaucoup trop bavards pour moi. J’envoyai un message à Nathan pour l’informer que nous étions partis, posa ma tête contre la fenêtre et je m’endormi, sans vraiment le vouloir, jusqu’à destination.

Pdv Nathan

J’étais en train de sortir mes vêtements de mon sac, lorsque mon téléphone vibra sur le dessus de ma commode.

 Au moins, c’était signe que j’avais du réseau. Il n’y a jamais de réseau au chalet, en partit à cause de la neige, mais aussi parce qu’il se situe presqu’au milieu de nulle part, entre deux montagnes et un lac. La ville la plus proche se trouve à 30 minutes.

Je consultai mon téléphone pour lire le message qu’Emma venait de m’envoyer. Ils étaient en route. Je souris en pensant aux belles vacances qui nous attendaient.

Avec Emma, nous n’avions jamais besoin de grand-chose pour apprécier la compagnie de l’autre. Notre amitié était relativement simple. C’est simple, nous étions ensemble avant même de savoir parler ou marcher. Nous étions pris l’un avec l’autre. Ça aurait pu virer au cauchemar en grandissant, nous aurions pu nous détester ou être jaloux. Mais, être avec Emma facilitait les choses. Elle était de bonne compagnie simplement.

Nous avions quitté la maison très tôt ce matin, trop tôt même. Mes parents sont les genres à vouloir tout contrôler et ils détestent se lever tard. Depuis toujours, nous arrivions les premiers au chalet et ça devenait lassant.

 J’abandonnai mon sac à moitié vidé entre les deux vieilles commodes qui me servaient d’espace de rangement depuis que j’avais l’âge de 3 ans. Au même moment, ma mère passa la tête dans le cadre de porte.

- Hey, tu finis de ranger ton linge, sinon pas de dessert, me menaça-t-elle

Je failli éclater de rire, mais je me retins pour ne pas subir le discours de : tu me manque de respect jeune homme, ne me ris plus jamais en pleine face Bla Bla Bla.

- Ça va maman, j’ai plus cinq ans, répondis-je en levant les yeux au ciel.

- Nathan, s’il te plaît range tes vêtements avant que les autres arrivent, m’implora-t-elle avant de sortir de ma chambre.

Comme si j’allais les ranger. J’allai vers mon téléphone pour vérifier si je n’avais pas un nouveau message, puis je constatai qu’il n’y avait plus de réseau. Ça commençait bien mes vacances. Je sortis de mon sac d’école, mon carnet a dessin, puis mes crayons et je m’installai sur le bureau qui faisait face à la fenêtre. Je commençai à dessiner.

J’ignore d’où mon talent à dessiner vient. Surement pas de mes parents. J’aime penser que ça vient de mon grand-père maternel, celui qui est décédé lorsque j’avais à peine onze ans. J’ai décidé d’utiliser mon talent et d’aussi en faire ma plus grande passion. J’ai supplié mes parents de m’inscrire à l’école Des Arts de mon quartier, et ils ont fini par flancher. J’aime le dessin plus que toutes les autres formes d’art, j’ignore pourquoi.

 J’étais en train de retoucher les dernières lignes de mon dessin lorsque j’entendis un toussotement dans mon dos.

 - Toujours en train de dessiner ce Nathan, dit une voix familière.

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