Oriane, la petite sirène

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Bon, je m'excuse, ce texte est complètement parodique, déjanté et tout ce que vous voulez. J'avais besoin de me détendre après avoir vu qu'on avait piraté l'un de mes romans:)



L'inconvénient, quand on vit sous l'eau, c'est qu'il n'y a pas grand-chose à faire. Sérieux, à part observer soixante-douze fois de suite les poissons en train de chercher un petit coin ou roupiller (oui, ces bestioles dorment, c'est un fait, humains), ou un requin chasser son casse-croûte, il n'y a rien d'intéressant à vingt-mille lieues sous les mers. Que ceux qui rêvent de devenir sirènes se reprennent et arrêtent la vodka : avoir des pieds, c'est le kif total, foi d'Oriane.

Oui, Oriane, la petite sirène.

Pas rousse, mais ultra brune. Le seul point bénéfique pour moi à ne pas avoir de jambes, c'est de ne pas devoir acheter de la crème épilatoire. Mais je suis sûre que vous ne voulez pas connaître les quarante-mille inconvénients.

Comment une sirène s'occupe, donc ? En allant jouer aux cartes avec les trois ou quatre humains qui connaissent leur existence. Lui, par exemple, c'est Barry. Il est gentil, il est chauve, et il est un peu neuneu, parfois, mais il accepte de jouer au poker avec moi, et ça, ça n'a pas de prix (et non, je ne fais pas de la pub pour vos Mastercards, bande d'humains).

— Barry ! Arrête de reluquer mon décolleté et abat tes cartes !

Barry étant célibataire depuis quarante-quatre ans, il force un peu sur mon soutien-gorge en corail. Encore un des inconvénients de la vie sous l'eau, je peux oublier la dentelle et la soie. Vachement fashion, n'est-ce pas ?

— Barry ! j'insiste.

Il sursaute, louche trois secondes, et se remémore pourquoi il vit actuellement : se faire mettre la pâtée par une sirène qui aurait pu être portugaise.

Il abat un deux, un cinq et un valet. Ok, pitoyable.

— Barry, tu sais qu'il ne sert à rien de faire tapis quand tu n'as aucune carte ? je lui rappelle.

— Hein ?

— Non, laisse tomber. Barry, tu peux m'amener trois ou quatre magazines people la prochaine fois ? Et aussi des chips. Oh, et tant que t'y es, un épisode de Arrow, j'ai envie de baver sur Oliver Queen.

— D'accord, acquiesce-t-il en louchant à nouveau sur mes jumeaux.

— Merci Barry.

Je lui envoie un bisou qui le rend béat de joie. Voilà comment remercier l'humain qui vient vous donner un peu d'activités dans votre quotidien bleu et bleu.

Mais pas trop souvent. Je lui envoie ma quinte flush royale au nez. Faut pas abuser non plus, je ne vais pas être sympathique trop longtemps. Je suis pas une gentille petite sirène, moi !

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 20, 2016 ⏰

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