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Je sais que je devrais me concentrer sur la phrase écrite au tableau, et transmettre ce à quoi elle me fait penser sur un papier, mais je suis plutôt absorbée par les paroles d'Alice Cooper dans Poison. Un écouteur dissimulé dans mes cheveux, et mon autre oreille attentive à ce qu'essaye de me chuchoter Kian. Il est marant, je l'aime bien. Ça me permet d'oublier tout le stress que j'avais de venir ici, de me faire des amis, et j'oublie à moitié mes problèmes.

-... et donc de nous amener à penser... Mademoiselle Williams?

Je sursaute à l'entente de mon nom de famille.

-Quoi?

-Peut-être sauriez-vous mieux me répondre si vous écoutiez attentivement mon cours, plutôt que votre musique, et que vous portiez attention à ce qui est écrit à l'avant à l'instar de regarder votre voisin qui essaye tant bien que mal de parler le langage des signes?

-Euh, je...

-Peut-être aussi un essai de cinq pages ainsi qu'une visite chez le directeur vous aiderais? Vous auriez tout le temps pour méditer sur ce qui ne semble pas vous interresser, me nargue le prof de philo.

Non mais? Je ramasse mon sac ainsi que ma feuille et me lève pour sortir de la classe. Je regarde Kian qui me regarde avec un air désolé. Je lui souris et lui lance un clin d'oeil pour lui adresser que tout va bien.

Je reprends donc le chemin du bureau de la direction, pour la deuxième fois aujourd'hui. Arrivée là, je constate que je ne suis pas la seule à être renvoyée du cours. Je prends place à côté d'une fille qui doit avoir mon âge, en attendant mon tour.

Elle me regarde sans gêne, et je fais donc de même, pendant de breves secondes. Elle a les cheveux ébènes, courts en dessous des oreilles, qui dégage son visage aux traits amérindiens, évidemment.

-T'es là pourquoi? me demande-t-elle.

-J'écoutais pas en philo, expliquais-je un peu après.

-Mmh.

-Et toi? demandais-je pour combler le vide que je venais de créer.

-Je dessinais au sharpie sur un bureau, répond-t-elle, un sourire en coin, semblant amusée.

-Au fait, moi c'est Gab, tentais-je.

-Tala, renchérit-elle en s'inclinant vers l'avant et en m'offrant un sourire éclatant.

Elle est décidement très belle. Le silence s'installe de nouveau, mais cette fois-ci il n'est pas gênant.

-Tu veux m'accompagner?

-Où ça? lui demandais-je, dans le bureau?

-J'ai pas l'intention d'aller là, je vais aller dehors, dit-elle. Il s'en fou, il ne fera rien de toute façon, ajoute-t-elle voyant que je ne réponds pas.

-Ouais d'accord.

Elle se lève d'un bon, me souriant, comme pour m'encourager à la suivre.

C'est pas la fin du monde. Avec Kai et Waren on manquais souvent classes. Après tout, rebelle je reste studieuse et peux me permettre quelques délits. Je crois.

En passant devant une adulte qui semble être enseignante, Tala sourit et regarde droit devant elle, comme si elle trouvais amusant que la dame nous réprimande mais en fegnant toutefois de ne pas entendre ce qu'elle nous dit.

Tala passe la porte en coup de vent et se retourne pour voir si je la suis toujours.

-On va où? demandais-je.

-On appelle ça la faille, répond-t-elle.

-La faille?

-Tu veras, laisse-t-elle tomber sur un ton énigmatique.

On s'engage sur un sentier dans la forêt détrempée. J'aime l'odeur humide de la flore. Ça sent... frais.

Lorsque je m'y attends le moins, Tala s'engouffre entre des fougères, quittant le sentier. Mes jeans seront trempes, mais je la suis tout de même dans les bois. Heureusement, on atteind un autre sentier, qui a l'air d'avoir été battu par des animaux.

-Il y a des loups ici? demandais-je par curiosité.

-Oui, il y a moi, répond Tala du tac au tac en me lançant un regard.

Je dois avoir un air horrifié car elle éclate de rire, pliée en deux.

Elle finit par retrouver son sérieux, bien qu'elle n'ait pas l'air de quelqu'un qui en a beaucoup.

-Tala veut dire louve en Sioux, explique-t-elle.

J'oche la tête d'un air entendu.

-Et des ours?

-Nita, ma soeur.

-C'est une blague? demandais-je.

-Du tout, mon arrière-grand-père était chef de notre nation, les Lakota. Ils ont décidés de venir s'établir ici il y a environ 150 ans, lorsque la chasse aux bisons, le moyen de survie et l'esprit sacré de notre peuple eu presque disparu.

-Et tes parents sont les deux amérindiens?

-Mhmm, quand mon arrière-grand-père, Traqueur de Bisons, entreprit avec la tribu de remonter vers le nord, ils volèrent des chevaux aux troupes américaines.
《Ceux-ci accusèrent une tribu non loin de leur base, les Ponca. Comme ils partaient, Traqueur de Bisons et les chasseurs entendirent les cris de la tribu, ils allèrent les aider et les quelques survivants partirent vers le nord avec la tribu de Traqueur de Bisons. Cette tribu est celle de mon arrière-grand-père maternel. De là vient ma mère, puis mon père, petit fils de Traqueur de Bisons.》

-C'est magnifique, dit-je, car c'est bien le seul mot qui me venait à la bouche.

-On arrive bientôt, comment-elle.

Geeezz!!! J'ai faillie vous oublier!! Mais non, une demi heure avant vendredi, j'ai eu un flash..
Enjoy, partager, commenter, aimer, recommencer... et voilà la routine.. (ya une lettre de différence en routine et poutine(st'un signe))

Peace out, much love beauties xx

Claire De LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant