Cher Journal...

Lui.

Vendredi, 10 avril.

Cela fait maintenant deux ans que je vis près de cet inconnu. Enfin inconnu, je ne connais de lui que son nom et son âge. Il s'appelle Kagara et il a 17 ans. Un an seulement de plus que moi. Je ne suis pas dans le même lycée que lui, donc je ne lui parle quasiment jamais. Mais ce garçon m'intrigue et m'attire, d'une force inouïe. J'ai une envie en moi, qui me dit, d'aller lui parler, de faire sa connaissance, de devenir son amie... Et peut être un peu plus. Enfin, je n'aime pas les histoires à l'eau de rose, et ce garçon à l'air d'être le genre de garçon qui n'a aucune envie de parler à des filles comme moi.
Il aurait sûrement honte de moi. Je ne sais pas comment je peux espérer avoir une chance. Quel idiote.
Hier j'ai réussi à le fixer dans les yeux sans faiblir, j'étais fière de moi, maintenant je peux affirmer qu'il a de grands yeux d'un bleu océan, qui est légèrement contrasté de rayures plus claire. Les yeux en amande. Si grand, si beau. Le genre de regard qui dévoile les émotions. Qui lit en toi comme dans un livre ouvert. Il a un regard si profond que c'en est effrayant de garder le regard dans le sien, trop de beauté. J'ai l'impression que dans ses yeux une sincérité immense réside.
Son sourire, du moins celui qu'il m'a fait durant dix secondes: Il est si fin et joyeux. Il a l'air coupé de la misère du monde. Il donne l'impression de vivre dans un autre monde. Un monde bien plus beau.
Ses cheveux sont noirs et fins, ils volaient au ralentis pendant le laps de temps où l'on s'est fixés.
Il m'a dit d'une voix si chaude et chaleureuse un bonjour que je n'oublierai jamais. C'est hallucinant. Jamais je n'avais entendu pareille mélodie. Une musique qui ne se chante pas. Unique et si douce. Mais forte et grave à la fois. Un parfait contraste qui rend sa voix incomparable à d'autres.

Samedi, 11 avril

Ce matin ma mère m'a annoncé la nouvelle qui pourrait peut être me donner un peu de courage.
Demain, ne sera pas un simple jour de la semaine. Ce sera le dimanche, le dimanche 12 avril. Ce n'est pas un simple jour de la semaine qui se répète à l'infinie. Non, c'est bien mieux ! Demain aura lieu la fête des voisins. Ce genre de soirée où l'ont parle avec ces gens qui nous semble si loin en temps réel. Cette fois ce ne sera pas un simple bonjour. Non.
Ce sera ma seule chance.
Je ne dois pas me rater. Je vais peut être enfin réussir à parler. Aligner des mots. Sans flancher. Sans rougir. Dire ne serais-ce que "Salut, je m'appelle Takari. On est voisin. On pourrait parler ?"
Quoique ... C'est niais. Et il va me prendre pour une idiote. Mais comment exprimer mes désirs sans les dires simplement ?
Pourquoi devenir proche de quelqu'un est si inaccessible ?

Dimanche,12 avril

Il est 16h50. La fête commence dans dix minutes. Ma respiration est beaucoup trop rapide, si bien que ma mère s'est moqué de moi.  Elle ma dit que j'allais enfin rencontré le "beau garçon d'en face". J'ai dis que ça n'avait rien avoir en soupirant. Comment fait elle pour me connaître autant ?

00h00.
La soirée est terminée.
C'était génial ! J'ai discuté avec Kagara toute la soirée. Il aime énormément de chose en communs avec moi. Il avait l'air d'être sincère quand il me parlait. Ses yeux plongeaient dans les miens quand il me raconté des histoires que je n'ai presque pas écouté. Il est souriant. Et ses yeux. Mais ses yeux !
C'est la chose qui m'impressionne le plus chez lui.
On a mangé ensemble.
J'arrive désormais  à lui parler sans flancher .