Secret love [TERMINÉ]

Confession

-Parce que je t'aime.

-HIDE!!! ATTENDS!

Sans hésitation, je me mis à crier, crier jusqu'à m'en perforer les poumons. J'avais gardé le silence, j'avais tellement souffert et pleuré pour le garder à mes côtés. Puis, il vient me lancer cela de nulle part, c'était impossible! Pourquoi, Hide, pourquoi?! Un torrent d'eau salée se mit à couler à flot sur mon visage défait par la terreur, la phobie de le perdre et de me retrouver seul à nouveau. Mon meilleur ami, mon réconfort, mon rayon de soleil... Je ne pouvais pas le laisser me filer entre les doigts. Je devais faire comme il avait l'habitude: le rassurer et le serrer contre moi. Après tout, si ça marchait avec moi, pourquoi pas avec lui, hein?

J'avais beau courir le plus vite possible et m'égosiller à m'en détruire la gorge, il restait tout de même plus athlétique que moi et je ne possédais pas les capacités requises pour le rattraper. Pourquoi n'étais-je donc bon qu'à lire et pleurnicher!? Un minimum de muscles ne ferait pas de tort non plus!

-HIDE!

Les jambes en compote, je m'écroulai d'épuisement devant la porte du restaurant. Je me mis à frapper le sol de mes poings dans un mélange de frustration et de vide incommensurable. J'avais un trou dans le coeur, un creux qui ne pourrait plus jamais être rempli. Oui, je pourrais aller le voir chez lui, mais c'était une mauvaise idée: je savais très bien qu'il irait dormir ailleurs et qu'il ne voulait plus me revoir. J'allais devoir laisser la poussière tomber, lui donner du temps... Mais qu'est-ce que je racontais putain?! Je voulais le ravoir à mes côtés, oui ou non?! Bon dieu, j'y arriverai jamais! Je suis condamné à mourir seul, solitaire comme je l'ai toujours été: je n'aurais jamais dû m'ouvrir à ce petit blond au sourire irrésistible ce jour-là.

Comme à l'habitude, j'étais en train de lire un bouquin, assis sur le petit monticule, non loin des tables à pique-nique, dans la cour d'école. J'étais dans mon coin, rejeté de tous et beaucoup trop timide pour changer la situation. Je me demandais ce que cela faisait, d'avoir des amis. Et puis, un beau jour, il apparu devant moi, me cachant l'astre solaire, mais me donnant une autre vision de lumière et de chaleur. Il était nouveau; il me demanda si nous pouvions devenir amis. À ce moment, il devint ma lumière au bout du tunnel.

Maintenant, il avait probablement oublié cette journée qui avait tant compté pour moi. Il m'avait sorti de l'océan; je me noyais dans un océan de larmes; il avait pris ma main et m'avait ramené à la surface...Pour mieux me renfoncer dans le néant.

Le restaurant étant fermé, aucun client n'avait pu assister à ce triste spectacle, heureusement pour eux. Par contre, la serveuse aux cheveux violets me mit dehors à grands coups de pied dans le derrière, pour ne pas être vulgaire.

En errant dehors, je me dis que la meilleure solution restait d'aller voir Hide, même si j'étais convaincu d'empirer la situation. Je n'avais jamais été doué avec les mots, contrairement à Hide.

En évitant soigneusement de passer sur le territoire de Nishiki, comme j'avais eu, maintes fois, la malchance d'explorer, j'arrivai à la demeure d'Hide au bout de quelques minutes. Bon, c'est maintenant ou jamais. Je pris une grande respiration avant de cogner. Il ne me répondit pas: bien entendu! À mon grand étonnement, la porte n'était pas verrouillée; j'en profitai donc pour rentrer dans sa maison et l'interpella:

-Hide?! Hiiiide. C'est Ken... Il faut qu'on parle.

Aucune réponse.

Mais... Que se passait-il?

J'allai à la salle de bain et je ne pus réprimer un cri d'horreur. Il y avait du sain partout; dans le lavabo, le bain, la toilette etc. Pourtant, Hide n'était pas là. Je ne pouvais plus penser de façon rationnelle. Je me mis à crier son nom, encore et encore. Je fouillais partout dans sa maison et je le trouvai dans sa buanderie, ses vêtement immaculés de sang, ses bras déchiquetés en lambeaux; je dus réprimer mon envie de vomir. Dans sa main, il y avait un canif.