Je savais très bien que c'était une mauvaise idée, mais à cause de Papa, on avait pas pu finir notre conversation, avec Ben.
Alors comme une inconsciente, ce que je suis, je décidai d'aller sur le toit.
Je sortis discrètement de ma chambre, ayant laissé un gros coussin sous la couverture pour faire croire que c'était moi et me dirigeai vers la porte d'entrée de mon appartement.
Habituellement, puisque ma belle-mère
rentrait souvent tard d'on-ne-sait-où, mon père ne fermait pas la porte à clé.
Je l'ouvris alors sans bruit et fermait délicatement la porte.
Ouf, c'est bon. À partir de la il n'y aura sûrement aucun problème, m'étais-je dis sur le moment.
Erreur. Grosse erreur de ma part.
Je montai tranquillement et toujours silencieusement les escaliers juste à côté de ma porte d'entrée, jusqu'à arriver devant la porte donnant sur le toit.
Évidemment, il était interdit d'aller sur le toit. Mais évidemment, j'y allais tout de même très souvent, et la moitié de mes voisins étaient au courant, y compris mon père.
En me retrouvant dehors, dans l'air froid, je me dis alors que la jaquette grise ne serait sûrement pas suffisante, tout compte fait. Mais je n'allais pas retourner à la maison pour autant.
Je pris rapidement mon natel, et appelai Ben.
Ça peut paraître bizarre d'appeler quelqu'un a deux heures du matin et peu discret, mais c'est notre manière de faire et jusque là elle marche parfaitement bien.
Comme convenu, il ne répondit pas, alors je laissai sonner 5 fois puis raccrochai.
L'instant même, je l'aperçut à la fenêtre de sa chambre et m'avançait vers le bord, afin de pouvoir m'y asseoir.
Ben: "T'es plutôt collante comme fille."
Je fis mine d'être choquée.
Moi: "Et toi un peu trop prétentieux."
Il rit.
Ben: "Bon, de quoi voulait tu me parler à cette heure-ci ?"
Moi: "Tout à l'heure quand mon père est arrivé nous parlions de nous voir bientôt."
Il eu l'air triste et resta sans bouger quelques minutes.
Pendant un instant, je crus même qu'il n'était plus à sa fenêtre, à cause de l'obscurité.
Ben: "Tu sais comment ça se passe chez moi, c'est pas si simple que ça. Si je veux sortir, c'est toute une histoire."
Moi: "Mais demande leur ! Dis que tu veux voir une amie et que ce ne sera pas long. Je peux attendre des semaines si tu veux, mais j'aimerais te voir en face."
Ben: "Une amie ? Comment veux-tu que je leur parle d'amitié ? Pour eux, puisque je sors pas, je n'ai pas d'amis ni de connaissances, et donc personne avec qui sortir. Comme ça, je n'ai aucune raison de vouloir m'échapper de cette maison. Ils me donnent tout ce dont j'ai besoin....
Pas ce que je veux, mais les choses nécessaires à ma survie : un lit, et de la nourriture. C'est tout, basta."
Moi: "S'il te plait Ben, essaies."
Ben: "Je verrai. Je dois y aller, demain je dois passer plusieurs tests que j'ai pas encore bien révisés. Bonne nuit Elle."
Moi: "Bonne nuit Ben."
Et notre conversation était finie. Il disparut derrière ses rideaux gris tandis que j'étais toujours dans le froid glacial de l'hiver.
Je restai encore plusieurs minutes sur le toit, à contempler les étoiles, désormais assise sur un fauteuil trempé par la neige que des voisins avaient gentiment installé ici pour moi.
Une fois devant ma porte d'appartement, j'étais toujours en train de penser à la discussion avec Ben, et donc ne fis pas attention à être silencieuse.
Alors sans m'en rendre compte, en fermant la porte, je la claquai légèrement, mais assez pour provoquer un bruit qui résonna dans le couloir du bâtiment et le hall de l'appartement.
Je me dépêchais alors d'aller me recoucher. Mais en passant devant la chambre de mon père, juste avant la mienne, la porte s'ouvrit et il me regarda, en colère:
- Elle, qu'est ce que tu fais à cette heure-ci encore debout ? dit-il un peu énervé, mais à moitié endormi.
Cherchant une excuse valable, je mis plusieurs secondes à répondre.
- J'étais juste aux toilettes. J'ai le droit non ?
Il acquiesça et me regarda de haut en bas. Dans l'obscurité, on ne voyait pas le visage de l'autre et donc, j'espérais qu'il n'arrive pas à voir comment j'étais habillée.
- Avec tes bottes et un training ? demanda-t-il.
Eh merde.
A ce moment là je savais que c'était foutu.
Devinez la suite...
Punie de sortie pendant un mois.
Foutue porte !
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Hey !
Je sais pas ce que j'ai mais je suis inspirée la alors autant en profiter.
xx Nono015
