Bip, bip, bip...
-humm... non pas déjà...
Je me retournais dans mon lit et essayais d'éteindre mon réveil. Aujourd'hui était un grand jour, enfin, pour mes parents, pas pour moi ! Nous devions aller à une fête... Je me levais et allais dans la salle de bain. Une bonne douche chaude devrait me réveiller un peu. Après ça, je me séchais les cheveux, m'habillais, me coiffais "correctement" comme me répétait chaque jour ma mère et me maquillais légèrement. Je regardais mon reflet dans le miroir.
On va dire que j'étais présentable. Je descendais les escaliers à la recherche de mes parents. Je croisais Mine, ma servante attitrée. Car oui, j'avais une servante parce que d'après ma mère, toutes les filles de bonnes familles en avaient une. Je demandais à Mine où étaient mes parents, elle me répondit qu'ils étaient dans le salon. J'y allais donc. Quand j'ouvris les portes donnant sur l'immense salon, mes parents tournèrent la tête vers moi et me firent un grand sourire...
C'est louche ça ! D'habitude ils gardaient leurs nez plongés dans leurs téléphones et m'ignoraient jusqu'à ce que je dise quelque chose d'intéressant. Pour faire simple, un "Bonjour ! " de leur fille ne les intéressait pas, par contre le mot "argent" ou encore "négociation" les faisaient réagir au quart de tour... Qui a dit que la vie de riche pour leur enfant était bien ou facile ? Pas moi en tout cas. Si je n'étais pas seule parce qu'ils étaient en voyage d'affaires, j'étais seule quand même car ils m'ignoraient complètement... Bref, je m'asseyais et leur rendis leurs sourires. Ils me cachaient quelque chose, c'était certain... Mine posa mon plateau déjeuner devant moi et je commença à manger après un mielleux "Itadakimassu". Mes parents prirent enfin la parole :
- Ma Chérie..., commença ma mère avec le même ton de voix qu'elle utilise pour négocier.
- Oui, mère?, répondis-je méfiante.
- La fête à laquelle nous allons aller regroupe de nombreuse familles comme la nôtre., continua-t-elle.
Je ne répondis tout simplement pas. Je crois comprendre et j'ai bien peur d'avoir raison. Mon père continua :
- Ma Puce, nous voudrions que tu rencontres les gens de toi-même.
- Et nous voulons aussi que tu fasses bonne figure ! Tu es la fille unique de la deuxième plus puissante famille du Japon ! La fille unique de la famille Sakura.
Deuxième ? Je croyais que c'était nous les premiers... Cela m'intrigue...
- Qu'entendez vous par deuxième ?
- Nous essayons de dépasser la première mais ce n'est pas une simple affaire... La première est celle des Hyûga, soupira ma mère
- C'est le nom de vos amis non ?
- Oui.
Un silence sans fin s'installa et dura jusqu'à notre départ pour la fête. Elle était organisé pas les Hyûga. J'ignorais si mes parents y allaient parce qu'ils sont amis ou par pure politesse... Leur château se présenta à nous quelques heures de routes plus tard. Oui j'appelais ça un château, une maison de cette taille n'était tout simplement pas une maison. C'était un château ou un manoir libre à vous de choisir. Nous entrions dans la salle de réception. Nous étions les derniers à être arrivé. Mes parents disaient toujours que les personnes importantes devaient se faire attendre. Notre arrivée mis fin à toutes les conversations et tout le monde nous dévisagea avec un grand respect et des étoiles dans les yeux. Pff ! Faux-culs ! Tout ça pour l'argent. Mes parents commencèrent à marcher vers les supposés Hyûga. Ma mère me fit signe de la suivre. J'obéissais bien gentillement. Une fois devant eux, elle me jeta un regard qui voulait dire "incline-toi". Je le fis avec un sourire un peu hypocrite. Eux, ils me sourient sincèrement. Mon père nous présenta.
- Enchanté Mikan, me dit Mme Hyûga.
- Moi de même.
Je détestais mentir mais bon, c'était pour la bonne cause. Après les salutations et les bonnes paroles, ils décidèrent qu' "il était temps". Il était temps de quoi !? Un garçon derrière eux me regarda pas très sympathiquement. Qu'est ce qu'il se passe !? Ma mère semble avoir lu en moi et répondit aussitôt :
- Mikan, je te présente Natsume Hyûga, ton fiancé
