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Je rentre une nouvelle fois après les cours.
À peine ai-j passé la porte que mon sourire disparait.

Il est déjà là.
À peine il me voit, il sourit.
Son sourire qui laisse deviner ses intentions malsaines.
Je n'ai pas le temps de respirer ou de bouger.
Il me prend par le bras et m'emmène dans sa chambre.
Il enlève son pantalon puis le mien.
Je ne détaillerai pas, ce qu'il a fait, j'ai l'habitude.

Il me fait ça depuis mes 14ans.
J'ai déjà pensé à le dire à ma mère.
Je l'ai menacé avec ça.
Mais ses paroles résonnent dans ma tête "Voyons tu ne peux pas faire ça! Imagine comment elle réagirait! Elle n'aurai pas la force de continuer à vivre! Alors pour le bien de tous, ne lui dit pas!"
Donc je me tais.

Même mon copain ne le sait pas.
Et je ne peux le dire à personne.
Je me sens tellement sali.
Tellement moche.
Tellement mal.
Je sors avec mon copain depuis 6mois et il n'a toujours pas remarqué les marques sur mes bras.
Elles sont pourtant bien visibles.
Alors je mets que des longs pulls.
Parfois je prends les siens.
Cela fait tellement d'années que je n'ai pas sentis le soleil rechauffer mes bras.

Une fois qu'il a fini, je me rhabille et pars dans ma chambre.
Tout de suite je ferme ma porte à clés.
Puis cours dans ma salle de bain.
Je me déshabille et prends mes lames.
Un trait.
Je pleure.
Deux traits.
Trois traits.
Et encore.
Jusqu'à ce que je la douleur physique depasse la moral.
Jusqu'a ce que mes poignets meurtit me fasse oublier mon âme elle aussi meurtrît.

Une fois m'être vidée de mon sang, je rentre dans la douche.
Allume l'eau et m'assois.
Je laisse couler l'eau sur mon corps fragilisé par les années et ses actes pendant encore quelques minutes.
Le bruit de la voiture de ma mère qui rentre du travail résonne dans le garage alors j'éteints l'eau, sors de la douche, me sèche et m'habille.
Je descends, embrasse ma mère et commence à faire à manger.

Ma mère est chirurgienne et mon "beau- père" est PDG d'une grande entreprise.
On mange dans le calme, comme à chaque fois.
Puis ils vont devant la télé et moi Je monte dans ma chambre.
En haut Je passe par ma fenêtre et monte sur le toit de ma cuisine.
Je me couche et regarde les étoiles.
Cette routine, la même, depuis quelques années maintenant, me consume doucement.

Puis je relève la tête et observe l'horizon légèrement éclairé par les lumières de la ville.

À coté de chez moi, une maison, presque exactement comme la mienne, d'habitude vide, est éclairé de l'interieur.
Je regarde par la fenêtre et vois un homme.
Il est jeune, il doit avoir mon âge ou quelques années de plus.
Il a l'air grand.
1m80/90
Brun.
Je ne vois pas la couleur de ses yeux mais ils ont l'air clairs.
Il a une mâchoire carré.
Une peau mate.
Pendant que je le détail discrètement il installe des draps dans son lit.
Puis il disparaît.
Et il revient après quelques minutes seulement vêtu de son caleçon
Il est musclé.
Je détourne les yeux de sa fenêtre et regarde le ciel à nouveau, en me replongeant dans des souvenirs.

C'est sur que le nouveau voisin est plus musclé qu'Isaac.
Je me rappelle que quand j'ai commencé à sortir avec Isaac, il m'a promit qu'il irai à la salle.
Je ne lui avais rien demandé personnellement.
Mais je lui avait dit que les hommes musclés m'attiraient.
Et il m'avait promit d'y aller.
Il s'était inscrit à la salle.
Il y est aller deux fois et après il a abandonné.

Je rentre finalement dans ma chambre lorsque l'heure commence à se faire tardive.
Je me change et m'endors.

I will love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant