Le nouveau monde

Prologue

Prologue

Un homme se dirigeait vers le château d'Ambrosia sur le dos d'un puissant cheval noir geai. Il s'arrêtat devant la grande porte d'ébène. Le croissant de lune rompant la noirceur du ciel nocturne l'éclairait à peine. Ses longs cheveux noirs sortaient de son capuchon et descendaient jusqu'à sa taille. Celle-ci était entourée de fioles en tout genres ainsi que d'un long couteau servant à couper ses précieuses herbes. Il leva ses yeux d'un bleu profond vers le garde surveillant la porte. Elle souvrit imédiatement; il était attendu. La grande cour du château s'offrit à ses yeux. Il fut répunié par tant de négligence: des fleurs piétinées, des arbres nus comme à l'automne, une nué de mauvaises herbes et des cèdres non-taillés. Il y laissa pourtant son si précieux cheval, qui avait partagé ses joies comme ses peines depuis des années. Il se dépêcha de rejoindre la plus haute salle de la plus haute tour du château.

La reine et sa sage-femme l'y attendait. La reine, couchée dans un grand lit, portait dans ses bras un enfant venant de naître. C'était sa raison de venir en cette nuit. En regardant ce petit rejeton, il vit un grand jeune homme en santé. Il sourit. La jeune mère, voyant cela, se détendit. Elle avait eu si peur que son enfant ne soit pas aimé des dieux! À cet instant, le roi entra avec sa garde. On voyait dans ses yeux qu'il n'avait pas apprécié de se faire réveiller. L'homme sage lui lença un regard de reproches. Mais il dit tout de même calmement:

-Votre fils a un avenir brillant mon roi.

Cela ne le fit pas sourir pour autant.

-Mon héritier est déjà né. Je n'avais pas besoin de me faire réveiller, surtout pas à cette heure. N'avez-vous reçu aucun nouveau message des dieux sur Philip?

-Je vous l'ai dit, mes pouvoirs sont limités en ce qui a trait au futur.

-En ce cas, il ne sert à rien de m'éterniser ici.

Le sage bouillonait. Le roi se tourna vers la porte, avança de quelques pas, mais avant de partir se retourna vers le lit et dit:

-Nous l'appelerons Tristan.