- J'enquete sur la mort de Franck Jackson j'aurai des questions à vous poser, dis l'officier.
- Pas de souci, voulez vous une tasse de café? Dit maman.
- Oui avec plaisir.
- Je vous prépare ça, asseyez vous sur le canapé, reprit ma mère.
Mon père s'assoie sur le canapé à côté de l'officier et maman part dans la cuisine. Moi je suis toujours un peu éloigné de la porte et je les surveille. Nous entendons des bruits de tasses et moins de 5 minutes après maman surgit avec un plateau, une tasse de café et du sucre qu'elle tend à l'officier puis vient s'asseoir sur le fauteuil en face du canapé.
- Vous n'êtes pas sans savoir qu'un garçon de 13 ans à été sauvagement tué sur votre rue, ce n'est pas un accident il y a des traces de strangulations sur le corps au niveau de la gorge, je viens donc faire le tour des maisons du quartier pour avoir des informations si quelqu'un aurai aperçu un individu suspect dans les environs car à l'heure actuel le meurtrier court toujours.
Mes parents sont sous le choc, maman à les larmes aux yeux, papa ne réagit pas, aucun bruit juste le son de la cuillère que l'officier tourne dans sa tasse de café.
Mon père prend la parole.
- Non nous n'avons vu personne, vous savez ici dans le quartier tout le monde se connais. Franck était à l'école dans la classe de notre dernier fils Lenny. Tout le monde est bouleversé que ce soit les adultes comme les enfants.
Maman est en pleurs je l'entend sangloter.
Tout d'un coup mon regard accroche celui de l'officier qui me paraît sévère.
- Bien petit viens au lieu de nous surveiller, te cache pas n'ai pas peur.
Oh non, l'horreur total il m'a vu. Il repose sa tasse de café et me fait signe d'approcher.
- Justement voilà Lenny, dit maman en pleurnichant.
Je m'avance avec une frousse d'enfer, je vais m'asseoir sur l'accoudoir du canapé à côté de ma mère. D'habitude papa hurle si on ose s'y installer mais là devant l'officier il va pas se donner en spectacle.
- Quand je pense que ça aurait pu arriver à notre fils ça me fend le coeur, Lenny était dehors aux heures où le petit à été tué, dis maman.
L'officier me fixe et dit :
- Tu n'as vu personne dehors de bizarre, Lenny ?
- Euh non on a rien vu?
- Comment ça on ? Répète maman.
Je crois que j'ai fais une gaffe, il me fait terriblement peur cet officier.
- Lenny dis moi bonhomme si tu sais quelque chose où as vu quelque chose faut le dire c'est très important pour retrouver le tueur.
Tous les regards sont tourner vers moi.
- Quand je suis sorti fait du roller j'ai vu Franck et...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase.
- Le garçon à qui tu as prêter tes rollers c'est lui?
- Oui maman, c'est bien lui que j'ai vu le jour de mon anniversaire. Il a voulu essayer mes rollers je lui ai prêter il m'a dit qu'il viendrait à la maison dans les soirée pour me les rendre et moi je suis rentrer. Je n'ai vu personne le suivre.
Mes parents et l'officier me regardent complètement ahuris.
- Mais... Mais tu ne m'avais pas dis que c'était Franck que tu avais vu! Dit maman.
- Bien non tu ne m'as pas demander qui c'était quand je suis rentrer à la maison.
- Lenny mon petit tu es rester combien de temps en présence de Franck?
- Je sais plus 5 minutes pas plus, oh c'est horrible ce qui lui ai arriver, je réponds en pleurant.
Maman me prend dans ses bras.
- Excuse moi pour les questions bonhomme et merci pour ton témoignage, reprend l'officier qui vient de finir sa tasse de café.
Il se lève, dit au revoir à mes parents et me salue de la tête.
Maman lui ouvre la porte toute tremblante.
- j'espère que vous trouverez cette ordure, nous avons peur pour nos enfants maintenant.
- Nous faisons le nécessaire madame.
Ce soir là est assez tendu à la maison nous mangeons sans un mot, sans même se regarder, d'habitude c'était déjà pas beaucoup de bavardages mais là c'était un silence de mort.
Au moment de partir au lit maman m'accompagne dans ma chambre, elle s'assis sur le bord de mon lit pendant que je prépare mes vêtements et mon sac pour l'école de demain, elle ne parle pas mais me regarde, les larmes lui montent aux yeux.
- Maman, pourquoi tu pleure ?
- J'ai tellement peur qu'il t'arrive quelque chose.
Je me met à côté d'elle on se fait un câlin je lui sourit .
- Maman ne t'inquiète pas pour moi, les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on croit, on croise pratiquement tout les jours des gens bizarres mais ils ne sont pas tous méchants. Et puis ça m'étonnerais fortement que le tueur revienne deux fois au même endroit et moi je te protègerais toujours ma petite maman.
- Tu as l'air bien sûr de toi mon petit chéri mais faut pas te comporter en homme, restes un petit garçon tu as le temps de grandir.
Elle sèche ses larmes et je me met sous ma couette.
- Bonne nuit Lenny !
- Bonne nuit maman !
Elle sort de ma chambre.
J'ai du mal à m'endormir mais je n'ai pas besoin d'avoir peur je sais que je ne risque pas de croiser le meurtrier de Franck, tout le quartier à visiblement peur mais moi je n'ai pas à m'inquiéter.
