First Love

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Il avait dans les yeux une faible étincelle.
Elle continuait de briller de sa pâle lueur comme s'il se cramponnait à la vie autant qu'il serrait manche.
Il gémissait lentement. Une longue plainte déchirante. Mais il savait que je ne pouvait rien y faire.
Je n'avais pas même la force de caresser sa joue comme avant.
Alors je me contentait de le dévisager.

J'aurais voulu lui dire que tout irait bien. Mais les mots étaient coincés dans ma gorge. Et puis de toute façon il ne m'aurait pas écouté. Il se serait contenté de pousser doucement mon épaule pour me faire réagir.
Mais j'étais fatigué. Fatigué de ce jeu. Fatigué de ce monde. Fatigué des gens. Fatigué de la routine. Fatigué de sourire. Fatigué de pleurer. Fatigué de dormir. Fatigué de courir. Fatigué de vivre en somme.

J'étais fatigué et déçu. Comme s'il n'était pas possible de faire autrement que de céder à la facilité, à la fatalité.
Lui n'aurait jamais pensé comme ça. Il se serait démené pour m'obliger à sortir, il m'aurait littéralement traîné dans les parcs, le long du lac pour que je puisse lui redonner sa liberté le temps que je prenne quelques photos. Il m'aurait tiré de toutes ses forces ensuite pour rentrer au chaud, trempé et frigorifié. Il aurait secoué la tête à toute vitesse m'éclaboussant. Et comme à chaque fois j'aurai trouvé ça adorable et j'aurai sourit.

Mais aujourd'hui je n'ai plus la force.
Je me suis lassé.
J'ai laissé le temps prendre racine dans notre vie.
Pourtant je m'étais promis dès le premier jour de ne pas le retenir.
Il s'était attaché et je n'avais pas eu le courage de le chasser.
Peut être était-ce ça le problème.
Le courage?
La volonté?
La peur?

Peu importait maintenant.
J'avais pris une décision.
Et je ne voulais plus jamais pleurer.
Pour qui ou quoi que ce soit.
Plus jamais.

CypherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant