Séduisez-moi (terminée)

Chapitre 3

   Encore une fois, plaqué contre cet arbre, la tension était eu rendez vous. L'intensité de ses yeux était tel, que Sam avait du mal à les soutenir. Où était passé le petit garçon naïf ? Jimin ne le savait pas lui même, mais à cet instant précis, ça lui importait peu. Il était bien trop préoccupé par l'attraction féminine. Il se sentait pousser des ailes. Une force encore inconnu passa le long de toutes ses veines pour toucher tout son corps qui était en feu. C'était la même adrénaline qu'avant de monter sur scène.

   Sans y réfléchir et dicté par son envie, il approcha sa bouche du cou de sa proie. D'abord un petit coup langue, puis de légers baisés de plus en plus approfondis. Une de ses mains se perdit dans les longs cheveux de la jeune femme. Il en voulait plus, encore plus. Avec empressement et une force sortie de nul part, il passa un bras sous les fesses de Sam et la souleva. Pour ne pas tomber elle enlaça ses bras autour de son cou. C'était beaucoup moins confortable que le laissait paraître les films et encore moins contre un arbre ! Mais il s'en foutait, c'était leurs deux corps qui étaient importants, pas le reste. Dans cette position, son entrejambe était en contact plus que directe avec l'objet de son désir. C'était tellement excitant.

   Pris dans l'élan du moment, il replongea ses yeux dans les siens et comment ça à avancer vers son visage. Ses intentions étaient claires, et quand il s'apprêta à l'embrasser, elle détourna brusquement la tête. Devant se rejet flagrant, le garçon resta figé. Sa confiance retomba d'un seul coup. Il la laissa descendre, et recula avec de légers tremblements. Sam se sentait mal pour lui, il semblait complètement perdu.

-Ce n'est pas contre vous, c'est juste que...

-Pardon ! Il s'inclina, je suis vraiment désolé. Merci d'être venue.

   Sans même relever la tête il partit en courant. On aurait dit un enfant en fugue. La jeune femme resta un petit instant déconcertée. Elle n'avait pas voulu le blesser. Ses yeux balayèrent le paysage. C'était tellement calme et reposant. Vu l'activité de son protégé, cet endroit devait être un petit havre de paix pour lui. Avait elle pénétré trop loin dans son intimité ? Sur le petit muret à côté d'elle, son attention se porta sur un paquet violet. En s'approchant, elle découvrait une petite étiquette attachée au ruban. « Pour Sensei-nim qui a maintenant de quoi se mettre sur son trente et un. ». Quand elle ouvrit le cadeau, que Sam supposa être pour elle, la jeune femme en sortie une magnifique robe rouge sang. Le tissu semblait être de la soie et filait entre ses doigts comme une caresse. Elle devait arriver un peu plus haut que les genoux et possédait un jolie colle bénitier. En soit, elle était très simple, mais affreusement élégante. Jamais, elle n'avait eu de si beaux habits entre les mains et encore moins qu'on lui en fasse cadeau. Elle ne put que sourire tendrement de ce geste.

   Le garçon quand à lui s'enferma dans sa chambre. Il voulait mourir de honte. Pourquoi avait-il fait ça, il était ridicule. Il plongea sa tête dans son oreiller pour disparaître. Les jours passèrent, mais Jimin ne rappela plus Sam. Elle l'avait rejeté. Non ! Secouait il la tête tout seul, c'était juste de sa faute à lui. Jamais il ne pourrait séduire quelqu'un. Rien qu'en regardant les autres membres de son groupe, il se sentait si inférieur. Ils étaient tous plus beaux, plus talentueux, plus intéressants, plus, plus, plus !

   Mal gré tout, il était frustré. Ça ne lui était jamais vraiment arrivé avant. Il était plutôt excité à vrai dire. Le sexe était une chose qui l'intriguait mais sans plus, il pensait plus à séduire. Cependant, depuis qu'il avait été aussi près du but, c'était comme si une brèche avait été entre ouverte et il avait bien envie de s'y engouffrer. Surtout que les murs de l'appartement n'étaient pas forcément très épais et que certains membres, comme Jin pour ne pas le citer, exprimaient leurs contentements sexuelle de manière plutôt bruyante. Parfois la nuit il en rêvait, ses premiers fantasmes. Mais quand ça lui arrivait de trop se prendre au jeu sa conscience le rappelait tout de suite à l'ordre. Il n'était pas assez confiant pour jouer à ça.