Ben Drowned

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Le jeune homme en question, que l'on appellera JC, est étudiant et a fait l'acquisition d'une 64 et de Super Smash Bros pour y jouer chez lui. Un jour, alors que les habitants proches du campus font des vides-greniers, JC trouve ça et là de vieux jeux vidéo et s'arrète devant l'étalage d'un vieux monsieur, aveugle d'un œil. Avec peine, JC demanda s'il disposait de vieux jeux, l'homme répondit qu'il ne savait pas et s'absenta. L'étudiant a alors jeté un œil sur les tableaux et dessins grossiers paressant étrangement familiers car évoquant l'univers Zelda. L'homme revint alors avec une cartouche grise avec marqué "Majora's Mask" au feutre et l'offre au jeune homme avant de murmurer "GoodBye then".

Content de ses achats, JC rentre chez lui et met en route Majora's Mask. Il y a déjà une sauvegarde dessus nommée BEN (proche de la fin), dès lors JC se demande s'il n'a pas entendu "Goodbye Ben". Il commenca une nouvelle sauvegarde et note des phénomènes bizarres comme des flashs ou des textures manquantes, mais rien de bloquant. Seulement, de plus en plus, au lieu d'être appelé "Link", de plus en plus de personnages l'appellent "BEN". Excédé, JC finira par supprimer la vieille sauvegarde, mais ne retrouvera même plus son propre nom dans les dialogues (et là cela devient glauque).

Désirant tirer parti du bug du "4ème Jour", JC se trouvera téléporté directement face à Skull Kid (???) avant de se faire bruler vif. De même, notre pauvre joueur se retrouvera bloqué dans Clock Town, les portes ne menant pas ailleurs, avec la même mélodie ne cessant de se répéter. JC tentera finalement de se téléporter avec l'ocarina. Et c'est là que commencera véritablement le calvaire du joueur, car non seulement des dialogues étranges apparaissent à l'écran, mais la sauvegarde de BEN est réapparue et celle de JC s'appelle désormais "YourTurn". Et cerise sur le gâteau, une statue flippante de Link suit la victime en jouant sur les angles de la caméra...

JC a donc posté des captures vidéo montrant la chose en action. Seulement, depuis qu'il a fait partager cette découverte, il s'avérerait que Ben, l'ancien propriétaire, lui parle sur son ordinateur en passant par un programme d'AI, le PC étant relié à la 64 pour les captures. Ben semble également jouer avec ces nerfs en plein jeu, car JC n'arrivera pas à le finir. D'autant plus que certains personnages dont Link seront victimes de mouvements désarticulés. Et toujours cette statue qui apparait, même sur le PC du joueur (???).

JC a tenu un petit journal qui résume ces moments insolites et ses pensées. On apprend en le lisant qu'il ne dormait plus ou faisait des cauchemars à cause de ce Ben, lequel censurait également ce que JC écrivait sur lui sur le Net. L'auteur a tenté maintes fois de retrouver le vieux monsieur, sans succès, mais a appris que Ben était un jeune homme de son âge qui a trouvé la mort il y a peu. Sa famille a donc décidé de déménager. A bout de nerfs, notre joueur aura pu (selon lui) terminer sa partie avec Ben, en se rendant au Ikana Canyon et en récupérant une dernière mélodie manquante. Ben lui aurait alors écrit "I'm glad you did that", soit "je suis content que tu l'ai fait". Le récit de JC s'arrêtera là, car il compte (si ce n'est déjà fait) libérer les lieux, bruler la cartouche et détruire son ordinateur infecté.

Bon après avoir lu ça, la logique impose d'abord de crier au fake. Sauf que l'auteur présente des vidéos, apparemment non truquées. Phase 2 : crier au hack basique. Sauf que les vidéos ne présentent pas tous les symptômes d'un émulateur et le code semble modifié de façon complexe. Phase 3 : crier au génie. Car pour modifier une rom de la sorte, il faut le faire et la graver sur cartouche, il fallait encore plus le faire. Phase 4 : crier au secours. Parce que la cartouche est vraiment hantée finalement. Mais trève de plaisanterie.

Informatiquement parlant, pour peu que le récit de JC soit vrai, c'est plausible. Il faut le matériel pour (pas évident à trouver) et de solides connaissances mais on peut copier une cartouche 64 pour la modifier de la sorte (il faut être dingue aussi me direz-vous). De même, on peut facilement, hélas, prendre le contrôle d'un ordinateur et de discuter avec son propriétaire. Bref, si c'est un hack, c'est un beau hack (bien qu'exploitant certaines failles on dirait), mais il y a de meilleurs moyens de se faire connaitre pour cet exploit que d'inventer un (long) récit. Mais comme à Livegeek, on croit au surnaturel et au paranormal, hanter une cartouche de jeu nous parait tout aussi plausible, on hante bien des manoirs, non ???

Bien évidemment, on ne connait pas le fin mot de l'histoire. Un site regroupe (en anglais) les récits et vidéos du jeune homme, site géré par un de ses amis (surnommé Jadusable) qui survit grâce aux donations. Le tout est très long à lire mais n'en demeure pas moins accrocheur et captivant. Il n'empêche que les vidéos sont parfois flippantes, alors si vous êtes du genre impressionnable ou sensible, passez votre tour.

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