Chapitre 40

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«Je l'aime et je ne l'oublierai pas. » 

Point de vue externe.

C'était déjà l'après-midi en Australie. Justin se promenait avec sa petite sœur dans les rues de Sydney. Il avait désormais le cœur léger. Il avait pu rendre son rêve à Abigail. Il ne s'inquiétait plus pour elle. Il savait qu'elle allait faire de bonnes et longues études et qu'elle deviendrait un jour une grande femme d'affaires. Il était certain de la revoir un jour dans les journaux.

Le jour se levait à Boston. Il faisait déjà très chaud. Ça sentait l'été à plein nez. Abigail dormait encore. Elle passait une bonne nuit pour la première fois depuis longtemps. Son chagrin commençait à se dissiper. Elle ne se posait plus de questions et elle avait récupéré sa place à Harvard, son école de rêve. Tout irait pour le mieux. 

Le père d'Abigail était déjà réveillé depuis un moment. Il n'était plus fainéant comme avant, il ne traînait plus au lit en attendant que sa fille se lève et lui serve une bouteille de bière, il ne vivait plus égoïstement. Il était redevenu mâture et responsable. Il était redevenu le bon père qu'il avait été avant la mort de sa femme. Ça avait été un changement radical mais nécessaire. Il savait qu'il ne pouvait pas continuer à maltraiter sa fille et à lui mener la vie dure. Il avait pris conscience des choses. Beaucoup de gens pourraient penser que c'était juste une façade, qu'il redeviendrait rapidement l'homme méchant qu'il avait été mais c'était réel et sincère, il avait changé. 

Après s'être préparé, il se rendit à la tombe de sa femme pour la première fois depuis ses funérailles. Il appréhendait ce moment. Il avait peur de craquer devant du monde et se sentait coupable, coupable de ne pas être venu la voir plus tôt. Il avait peur de ressentir toute la colère de sa femme quand il serait là bas. Il avait peur qu'elle lui en veule. Le pas lourd, il s'approchait doucement, un bouquet de fleurs à la main. Il n'avait jamais fait ça avant. Il sentait déjà sa gorge se nouer et les larmes border ses yeux. Il posa les fleurs sur la tombe sans savoir comment faire. Devait-il enlever le plastique qui l'entourait ? Ou devait-il juste les poser comme ça ? Il regarda autour de lui et décida de copier la tombe d'à côté en posant le bouquet tel qu'il était.

Ses sourcils se froncèrent quand il remarqua la présence d'un petit papier blanc caché dans un coin près de la pierre. Il le prit et le déplia. Cela semblait être une sorte de lettre, de message. Il n'y avait pas marqué le nom de l'auteur. Il décida quand même de le lire en espérant ne pas tomber sur quelque chose qu'il n'aurait pas dû découvrir. 

«Madame Waller,

Je sais que vous ne devez pas être enchantée de me voir ici mais je tenais à venir vous parler. Vous devez penser que je suis quelqu'un de méchant et que je ne mérite pas votre fille. Vous avez sûrement raison. Mais je voulais que vous sachiez que je n'ai jamais voulu lui faire du mal. J'aime votre fille comme je n'ai jamais aimé personne. Je suis amoureux d'elle et la dernière chose que je voulais c'était la blesser. Mais les choses ne se sont pas passées comme je l'aurais voulu et aujourd'hui, je sais qu'elle aura bientôt le cœur brisé. J'ai essayé de prendre soin d'elle, de la combler du mieux que possible et j'espère que ça a suffit à faire son bonheur au moins l'espace de quelques instants. Je ne serai plus là pour elle dans quelques semaines. Je ne pourrais plus la protéger mais je suis certain que son père le fera très bien sans moi. Elle l'a récupéré et je sais que sa vie sera beaucoup plus facile maintenant. Elle ne sait pas encore que je m'en vais et je ne sais pas si je serai capable un jour de le lui dire. Elle va s'effondrer devant moi et ce n'est pas quelque chose que je pourrais supporter. Je vais la quitter à contre cœur mais elle est entourée des bonnes personnes alors je ne m'inquiète pas.  

Cependant, elle doit penser que le monde est cruel avec elle et qu'il le restera mais je suis certain qu'elle finira par être heureuse parce que je sais qu'il y a une justice dans ce monde et qu'elle le mérite. 

Je l'aime et je ne l'oublierai pas. »

Le père comprit qui avait écrit ce message touchant adressé à sa femme. C'était Justin, ce jeune garçon qui avait pris soin de sa fille, celui qui avait réussi à arranger les choses entre eux, celui grâce à qui le futur semblait plus paisible. Il rangea la feuille dans sa poche et la garderait soigneusement avec lui. Puis il ferma les yeux et se recueillit silencieusement.

Les histoires d'amour n'ont pas toujours une fin heureuse mais si deux êtres sont faits pour être ensemble, ils finiront un jour par se retrouver et être heureux. 


A suivre...

Good Grades (w/ Justin Bieber)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant