Chapitre 1 : Rencontre

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Une détermination peu commune aux autres années, une envie de se rebeller, de montrer notre revanche, de prouver nos capacités, voilà ce que je ressentais pour cette nouvelle année d'Université ! L'année dernière, mes résultats se montraient plutôt moyens, mais mon travail personnel me permettait de garder une moyenne au-dessus de celle de la classe.
Du point de vue social, je ne traînais qu'avec une petite bande de trois quatre amies, ça me suffisait grandement. Je n'ai pas envisagé d'avoir un quelconque petit-ami, préférant me centrer sur mes études. Pour ce qui est du logement, j'avais un petit studio sympathique que j'arrivais à me payer grâce au petit job que j'ai trouvé au café du coin : le Ice Time.
Pour en revenir à ma situation actuelle, je devais me rendre à l'Université pour pouvoir commencer cette merveilleuse journées de cours. Seulement, voilà, je n'avais pas encore le permis pour pouvoir me déplacer légalement. Alors, je devais user d'un moyen commun à tout les habitués : le bus

Je finis de sortir ma carte, comme les abonnements étaient possibles, pour pouvoir la scanner à la borne juste après.

Il n'y avait pratiquement personnes à l'arrêt de bus à part deux trois voyageurs habitués tel que moi. L'un d'eux était chauve aux yeux bruns et portait un costard d'avocat, l'autre était une femme environ une quarantaine d'année, les cheveux court dégradés vers l'avant et teintés en rouge sombre. Ses yeux vert lui donnait un air sévère et autoritaire tandis que son long manteau crème et ses bottes de cuirs noir la rendaient légèrement vulgaire. Ces habitués étaient généralement dans le bus pour partir au travail, mais j'avais tout de même des doutes pour la femme.
Le soir, je les apercevais dans le véhicule, à 17:57, lorsque je scannais ma carte. Ils étaient toujours pareil, l'un vêtu de son look d'avocat, l'autre de son jean moulant en cuir noir.

J'examinais les horizons, cherchant l'éventuelle trace du bus. Celui-ci ne venait pratiquement jamais à l'heure. Soit il se permettait de prendre cinq minutes de rab, ou bien même dix minutes, ou soit, lorsque je suis en retard, il se permettait de venir un peu plus en avance.

Mon regard se pointa directement en direction d'un véhicule rouge et blanc, avec le logo "TCS" dont je ne connaissais, d'ailleurs, absolument pas la signification. Celui-ci se dépêcha de s'arrêter devant nous et ouvrit, par la suite, les portes, nous laissant ainsi accéder à l'intérieur.
Je fus la dernière à passer mon scanne avant que le bus ne reparte, me faisant légèrement perdre l'équilibre, comme je n'avais pas encore trouvé ma place. Mon sac scolaire glissait légèrement de mon épaule car mes cheveux s'étaient faufilées sous la bretelle.

Je me dépêchais de trouver une place où il n'y avait personne puis m'installai pour retrouver mon équilibre. Cette sensation d'instabilité, je ne la ressentais absolument pas dans les trains, j'arrivais à rester debout sans me tenir lorsque le wagon s'arrêtait. Mais dans les bus, tout était plus violent, la vitesse, l'arrêt. Et les personnes te poussaient de tous les côtés pour pouvoir entrer et sortir, ce qui m'irritait au plus haut point. Rien ne pouvait se passer tranquillement, et les jeunes du quartier du coin qui s'empressaient de juger au premier regard chaque passagers, ou bien même de relooker certaines filles au maquillages trop poussé et aux vêtements dépassant la mode du bouffon, m'énervaient également.

Pour l'instant, il n'y avait pratiquement personnes à l'intérieur du TCS, nous permettant de respirer un peu mieux.
Mon visage était tourné vers la gauche, contre la vitre, observant le paysage déferler sous mes yeux. Je regardais certains passants marcher, des femmes avec leurs enfants, des hommes transportant leur mallette de travail, et des jeunes sous leur capuche de sweat, fixant le sol sans même adresser une seul regard devant eux.

Le bus s'arrêta devant le parc de Londres, endroit préféré des personnes âgées, se retrouvant en amoureux, ou bien seuls, sur le banc.

Un petit brouhaha de pas intervint à l'intérieur du véhicule, sûrement les jeunes du quartier allant au lycée ou bien, comme moi, à l'Université.
Mon regard dévia vers cet attroupements de personnes, scannant un par un leur carte. Mon attention se posta, en particulier, sur un jeune homme, dont les cheveux bruns relevés et les yeux bleus azur m'attiraient particulièrement. Il portait un gilet rouge doté d'une capuche et un jean slim foncé. Celui-ci était d'ailleurs en piteux état au niveau des rotules du jeunes hommes. C'était sûrement fait exprès, vu la mode d'aujourd'hui.
Son expression restait neutre et impassible. Il scanna sa carte sur la borne avant de diriger son regard vers l'intérieur du bus, examinant les places restantes. Ses yeux se posèrent vers une place à côté d'une jeune fille maquillée un peu trop sévèrement. Elle avait son cellulaire en main et mastiquait très certainement un chewing-gum.

Bus 310 ~ |Rencontre|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant