Bad Love | tome 2 (Stydia) [TERMINÉE]

Chapter 39 | Dark thoughts |

[ musique : Silhouette - Active Child ft. Ellie Goulding ]

"All I want is that you extend your hand to me"

PDV Lydia

Le vent frais nous avait réveillé en pleine nuit, même si nous ne dormions à moitié, tous deux trop excités par le nouveau tournant que nos deux vies allaient prendre. Nous allions nous marier, j'étais prête à me le répéter jusqu'à ce que ce soit officiel, jusqu'à ce que j'avance dans une robe blanche immaculée jusqu'à l'autel.

Nous entrâmes tous deux dans la maison qui était calme, renfermant un silence apaisant. Il n'était qu'aux alentours de quatre heures, alors Ian et Elena devaient dormir, quant à Allison et Scott, ils avaient du rentrer à l'hôtel qu'eux et Dylan avaient loué en venant ici, et pour ce qui était de Malia et Isaac, je n'avais aucune idée d'où ils pouvaient bien se trouver à l'heure actuelle. Mais j'eus ma petite idée en voyant trainer une paire d'escarpins appartenant à Malia dans le coin de la pièce. Elena avait du proposer de les héberger, ne voulant pas qu'ils louent un hotel. J'étais même convaincue qu'elle avait également demandé à Scott et Allison de rester, mais ces derniers avaient déjà tout réservé. Elena avait le cœur sur la main, et même si elle ne connaissait que mes amis depuis 24h voire moins, c'était comme si elle les connaissait depuis toujours. Elena avait toujours été cette personne prête à aider dans n'importe quelle situation, et je l'enviais pour ça.

Depuis tous nos problèmes avec Dylan sept ans plus tôt, j'avais peur de proposer mon aide, j'avais peur d'aller vers des gens, me méfiant de ceux qui pourraient bien me vouloir du mal. J'en étais même devenue parano, certains jours plus que d'autres. Je ne cessai de me retourner en marchant dans la rue, j'angoissais à chaque fois que je me retrouvais en présence de personnes dont je ne connaissais pas l'identité, j'avais comme l'impression que tout le monde me traquait. Certes ça fait très égocentrique dit comme ça, mais c'était comme un traumatisme en moi qui allait me suivre jusque dans ma tombe. J'aurais peur toute ma vie, même si cela se dissipait en ayant Dylan à mes côtés, ça ne m'empêchait pas de douter.

Dylan s'était endormi, frigorifié, après s'être changé et avoir grimpé dans le lit à mes côtés. Il méritait de se reposer, ces derniers jours ayant été éprouvants pour lui. Quant à moi, je n'arrivais pas à fermer l'œil, non pas que je n'étais pas exténuée, mais c'est comme si quelque chose me tenait éveillée. Mon esprit vagabondait dans diverses directions, le mariage, la principale cause de mes intenses pensées. Tout va bien se passer, me rassurai-je, mais avec les récents événements, Matt, Shelley, je savais que rien allait bien se passer. Du sang allait couler, et je priais pour que ce ne soit pas celui des gens que j'aimais, ni le mien qui serait synonyme de la mort de notre futur enfant. Notre futur enfant, cela semblait encore irréaliste. Allait-il être heureux avec des parents qui essayent de se reconstruire intérieurement ? Allait-il voir le jour ? J'avais tellement peur, toutes les possibilités en notre défaveur étaient envisageable, nous n'avions que très rarement eu de chance, Dylan et moi, et quelque chose me disait que ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer.  La sécurité des gens que j'aimais était bien ma priorité, je ne voulais en aucun cas être la cause indirecte de la perte d'un de mes proches, je n'y survivrai jamais. Je sentais que Jane, après avoir semé quelques indices, n'allait pas tarder à sortir de l'ombre pour remettre le chaos dans nos vies, ainsi que Matt ,et aussi Alex par la même occasion. Rien que d'y penser, tous les membres de mon corps se mirent à trembler, et mes sanglots se firent entendre.

Je ne devais pas pleurer, je devais être heureuse, mais je savais maintenant que tant que tout ce petit monde serait encore dans les environs, le bonheur serait dur à atteindre. J'enfonçais ma tête dans un oreiller pour masquer mes sanglots, ne voulant pas réveiller et affoler Dylan. On pouvait dire ce qu'on voulait, ces différentes menaces pesaient comme une épée de Damoclès au dessus de nos têtes, et cette dernière risquait de briser tout ce que nous avions réussit à construire jusqu'à présent. C'était la dernière chose dont nous avions besoin, nous ne pouvions pas nous permettre de perdre à nouveau quelqu'un, je ne pouvais pas me permettre de perdre Dylan. Si cela venait à se reproduire à nouveau, je savais que je n'allais pas mettre beaucoup de temps à le rejoindre, surement tuée par la peine et le chagrin.