Chapitre 1:Le jour ou ma vie est partit en fumée

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-Toujours pile a l'heure monsieur Joëlle, je suis au moins content d'avoir dans ma clientèle une personne ayant la courtoisie d'être ponctuelle.

Je lui répondis par un large sourire et pris place dans le siège en face de son bureau comme a mon habitude, en fait il y en avait deux mais j'avais choisis celui de droite pour une raison qui m'échappe et depuis c'est resté.
Un de ces fameux sièges en cuirs hors de prix ou on disparaît littéralement dedans chaque fois qu'on y pose les fesses.
Et pour les flemmards de la veille le dossier pouvait aussi reculer et s'étendre jusque a même le sol ce qui en soit ne m'a jamais plu.

J'aimais venir ici car c'était l'un des rares endroits ou je me sentais réellement au calme et cette quiétude me permettait d'oublier des tas de trucs qui ne sortiraient pas de ma tête ailleurs.

-Eh bien, cette session peut commencer alors. Dit-il en tournant légèrement les stores pour n'en laisser passer qu'un faible rayon de lumière.

Ce même bureau ou je venais si souvent était l'exemple parfait de la pièce ou je pourrais méditer pendant des heures sans rien dire.
La fenêtre se trouvait derrière son bureau légèrement sur la droite, sur son rebord était posé différentes photos de ce qui devait être une famille heureuse, le mur de droite était composé d'une armoire gigantesque qui prenait toute la surface ou était entreposés des livres de différentes époques et temps et d'où l'on pouvait sentir l'odeur de « vieux » qui s'en dégageait sans cesse.
Le mur de droite lui était sobre et ne disposait que d'une unique peinture de Picasso trônant fièrement sur le centre du mur.

Monsieur Clayden m'interrompit dans ma petite réflexion personnelle.

-Bien Joëlle, avant de démarrer je te laisse la parole au cas ou tu aurais quelque chose de spécial a me dire.

J'avais beau me fouiller la tête je ne voyais rien de spécial a lui dire, enfin rien a part la raison pour laquelle je le voyais.

-Non rien, pas que je sache. Lui dis-je en me grattant la tête.

Il m'observa pendant 2 secondes durant lesquelles il ne dit rien puis repris la parole, qu'est ce qu'il y avait a dire de lui ?
Il était comme on pourrait s'imaginer un cliché de psychologue, assis dans son siège un genoux sur l'autre a toiser du regard son client et hochant la tête toutes les 5 secondes comme si pour lui c'était devenu un automatisme.
Pourquoi je me sens obligé de décrire toutes les personnes que je croise ?

-Très bien alors, en fait aujourd'hui j'aimerais aborder un sujet sensible...

« Merde je sais ou tout ça va me mener »

...Je sais que vous n'aimez pas en parlez et je respecte tout a fait ça mais pour votre bien et pour que je puisse faire mon travail il faut que vous me racontiez encore une fois ce qui s'est passé ce jour la.

« Je savais que ça arriverait, j'espérais juste que ça ne serait pas pour aujourd'hui »

-Écoutez je pourrais mais je ne vois pas bien l'inte....

-C'est vital pour la suite croyez moi, je ne le ferais jamais sans raison.

Je soupirai comprenant que je ne pourrais pas y échapper comme je le faisais a chaque fois, il avait raison je n'aimais pas en parler mais qui sait peut être que ça allait vraiment m'aider.

-Par ou commencer alors, et bien comme vous le savez.....

Je n'avais que 11 ans a l'époque quand je fréquentais toujours l'école primaire, une petite école sympathique, un village remplie de bonnes personnes et de quartiers sympa.
Nous étions 4 classe de 5 eme a l'époque et la mienne comptait autant de garçons que de filles chose étonnante puisque on cherchait toujours a nous séparer mais faute de place c'est comme cela que ça avait été choisit.

Chloe et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant