Le temps s'écoula lentement, les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures et les heures une éternité.
Après avoir zappé toutes les chaînes même la télé ne m'intéressait plus.
Bien sur je pouvais toujours presser sur ce fameux bouton qui appelait les infirmières afin d'avoir un peu d'attention mais je me disais que certains avaient sûrement plus besoin de cette attention que moi.J'en avais plus qu'assez de rester cloîtré la, le tic-tac de l'horloge était mon seul lien avec le monde tant je me demandais parfois si je n'étais en réalité pas mort revivant mes derniers instants en boucle.
Ma blessure ne me faisait plus aussi mal qu'avant mais ce n'était pas très beau a regarder, je ne m'étais vraiment pas raté.....je....Car aussi étrange cela pouvait l'être c'était bel et bien moi de ma propre personne qui s'était infligé cette blessure et même si j'ai eu du mal a l'accepter durant mes premières heures ici cette idée était maintenant très claire dans ma tête.
On dit souvent que le temps s'écoule lentement quand on est conscient de sa lente avancée et bon Dieu que c'était vrai.
Combien de fois me suis-je énervé en me rendant compte que seul 2 minutes s'était écoulées en vérifiant l'heure alors que j'étais persuadé que ça faisait au moins 25 minutes.Ça aurait pu durer comme ça pendant des jours mais il finit enfin par se passer quelque chose alors que je pourrissais dans mon lit.
La porte s'ouvra en grand et un policier pénétra dans la pièce suivit de deux infirmières et le même docteur avec qui j'avais eu ma petite discussion il y a de cela des jours ou des semaines.Ce n'était pas le même policier qu'a mon appartement, celui ci semblait plus soigné et élégant rien que par son uniforme a la Colombo mais aussi par ses traits de visage et l'air qu'il donnait, ça devait sûrement être un chef j'y mettrais ma main a couper.
Le policier tira la chaise qui était a coté de mon lit puis s'installa dessus, le docteur resta un peu en retrait au fond de la pièce et les infirmières ressortirent comme elles étaient venues.
-Bonjour Monsieur Joëlle. Dit le flic en s'éclaircissant la voix, je fus d'ailleurs impressionner par la tonalité de celle ci, on aurait dit qu'elle pourrait faire exploser les vitres si il venait a crier trop fort mais je ne devais pas me laisser impressionner
-Bonjour. Lui répondit-je simplement
C'était un vrai mastodonte bon sang, il pourrait m'enterrer d'une claque si il le voulait j'en étais persuadé mais je n'allais sûrement pas m'y risquer et c'est a mon avis une partie de son jeu d'intimidation.
Qui aimerais se frotter a une armoire d'au moins 2 mètres sans y prendre le risque de perdre un œil ou un bras ?-Autant vous dire tout de suite que votre cas m'a assez étonné même si ce n'est pas la première fois que je vois ce genre de chose.
-Que voulait vous dire ? Demandais-je ne comprenant pas bien ou il voulait en venir
-Un voisin nous appelle signalant un cri provenant de votre appartement, j'y envoie un de mes hommes et a son arrivée vous lui ouvrez la porte et vous comportez comme si de rien n'était alors que vous avez une plaie béante dans le bras, j'aimerais que vous m'expliquiez ça
Putain dis comme ça c'est vrai que c'était plus qu'étrange, mais qu'est ce que je pourrais lui dire ?
Si je disais la vérité il ne me croirait pas ou me croira fou mais si je ne dis rien je vais paraître suspect et je n'ai vraiment pas envie d'avoir des ennuies avec la police.
Ou bien je pourrais mentionner l'auto-mutilation....non je ne veux pas être associé a ses dépressifs et même ceux qui font ça ne vont pas jusqu'à s'ouvrir tout le bras.....
Je ne sais pas quoi dire bon sang.
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Chloe et moi
Teen FictionComment tout ça a bien pu commencer ? Cela me semble si loin que j'arrive a peine a me souvenir des détails. Je n'arrive même plus a me souvenir qui j'étais a l'époque mais je me demandais maintenant qui je serais devenu avant ce jour la. Je n'avais...