Chapitre 5 : Je ne suis pas fou.

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Qu'est ce qu'il venait de se passer ?
J'étais persuadé qu'il y avait quelqu'un, je n'avais pas rêvé il y avait quelqu'un a l'instant même.
Ce même quelqu'un qui s'est jeté sur moi, mais j'avais beau me dire ça j'étais pourtant bel et bien tout seul dans mon appartement.

De toute ma vie je n'avais jamais aussi peur, je savais que j'avais quelques soucis de l'ordre psychologique et mental mais jamais encore ça n'avait atteint un tel niveau.
A l'instant précis j'aurais tout donner pour voir Monsieur Clayden et lui faire part de tout ça pour qu'il puisse me dire que ce n'était rien de grave, que c'était juste mon imagination, qu'il puisse me rassurer.
Malheureusement le prochain rendez-vous n'était que dans une semaine alors je devrais prendre mon mal en patience d'ici la.

La lame était toujours la ou je l'avais laissé tomber.
Je l'observai d'un œil apeuré, était ce vraiment moi ?
Est ce que je m'étais attaqué moi-même ?

Quelqu'un frappa a la porte au même instant.

Calmé de mes émotions je me relevai le plus rapidement possible et regardai dans le trou pour voir qui c'était.
Mais avant même que je sois arrivez a la porte une voix se fit entendre :

-Monsieur Joëlle, ici la police, ouvrez s'il vous plaît.

La police ?!
Pourquoi la police, qu'est ce que j'avais bien pu faire pour que la police vienne chez moi ?
Respire Joëlle, respire ça va allez.

-Monsieur Joëlle. Fit la voix encore plus insistante. Ouvrez ou je serez forcez d'enfoncer la porte.

-J'arrive, j'arrive. Balbutiais-je encore un peu hésitant.

Encore un peu hésitant je tournai la poignée et entrouvrit légèrement la porte juste assez pour laissez dépassez ma tête.
Le policier avait l'air plutôt robuste, un visage très carré et tout taillé renforçant encore plus son coté sérieux.
Mais je n'arrivais pas a dire si il l'était vraiment ou il se donnait cet air pour mieux pratiquer son autorité.
Le plus impressionnant c'était cette barbe de combattant qui lui donner un air encore plus effrayant, je ne risquerais pas a m'y frotter ça c'est sur.

-Monsieur Joëlle ?

-Oui c'est bien moi. Lui répondis-je en tentant de paraître le plus sur de moi.

-Vos voisins nous ont signalés des bruits et des cris venant de votre appartement.

Putain c'était donc pour ça, c'est vrai que j'avais hurlé assez fort durant ma « lutte » et j'allais avoir du mal a expliquer ça.

-Oui je ....je me suis simplement cogné contre la table basse en trébuchant et je me suis fais assez mal c'est tout, désolez de vous avoir fait venir pour rien.

Je refermais déjà la porte que le policier interposa son pied dans l'ouverture, ça me semblait trop simple en même temps.

-Vous permettez que je jette un coup d'œil ? Dit-il d'un ton sec.

Je n'avais rien a cacher je pouvais le laissez entrez sans soucis et même lui offrir une tasse de thé si ça lui faisait plaisir.
De tout façon c'était sûrement une procédure banal juste pour s'assurer que tout allait bien et son ton sévère n'était qu'une mise en scène.

-Oui bien sur. Lui répondit-je en reprenant confiance en moi et en ouvrant la porte en grand.

J'eus un léger vertige au moment ou il entra, j'eus du mal a mettre un pied devant l'autre et ma tête devenait soudain de plus en plus lourde mais heureusement pour moi ça se stoppa aussi net par après.
Comme je l'avais prévu le policier ne fit que jeter un coup d'œil a droite et a gauche vérifiant chaque pièce et soulevant quelques objets mais alors que je pensais qu'il allait s'en aller il s'arrêta brusquement.

-Qu'est ce que c'est que ça ? Dit-il en pointant quelque chose sur le sol.

Je ne pus pas tout de suite voir ce dont il parlait car il se tenait devant mais en me décalant un peu je compris mon erreur, une erreur qui allait m'être fatal.

La lame, la lame que j'avais oubliée de remettre a sa place mais ce n'était pas ça le plus étonnant non, le plus horrifiant c'est que la lame était couverte de sang et était elle même au centre d'une petite flaque de ce qui semblait être du sang.
J'ai cru halluciner en voyant le sang, il n'y était pas quand j'ai lâché la lame tout a l'heure j'en étais sur.
Putain pourquoi je n'avais pas vu le sang ?
Je vis le policier porter une main a son arme.
Mais comme si ce n'était pas suffisant en partant de la flaque de sang d'autres petites gouttes était tombées sur le sol formant un chemin, l'officier ainsi que moi suivirent le chemin qu'elle formait des yeux.
Le chemin allait de la flaque jusqu'à la porte d'entrée et revenait jusqu'à la ou je me trouvais.

-Ne bougez plus ! M'ordonna l'officier en braquant son arme sur moi.

Je levai les mains malgré moi ayant du mal a assimiler tout ce qui se passait a l'instant même, le même vertige me reprit et a l'instant ou je levai les mains je sentis quelque chose coulait le long de mon bras.

Plic....plic....Plic....

Le visage du policier passa de sévère a une sorte de surprise d'ecoeurement, pourquoi faisait il cette tête la ?
Tout doucement je baissai ma main et constata l'horreur.
Du sang, c'était mon propre sang, ce même sang qui gouttait au sol.

Plic...plic...Plic....

Je fus pris de tremblement et mon vertige s'accentua encore plus.
Dans un ultime effort je relevai la manche de mon pull et compris enfin d'où venait tout ce sang, tout mon avant bras était ouvert et saigner abondement.
Quand l'officier vit ma blessure il baissa son arme et saisit sa radio communiquant quelque chose que je n'entendis pas.
Pourquoi ? Pourquoi je n'avais pas ressentit de douleur ?
Pourquoi je ne l'avais pas remarqué ?
Le combat....quand j'avais cru avoir bloqué le coup avec ma main je m'étais en fait planté moi même....mais pourquoi je n'avais pas vu le sang ?
Pourquoi je n'ai pas eu mal ?

Le vertige prit un niveau supérieur et je dus poser un genoux au sol, le policier se rapprocha de moi et me saisit par les épaules pour me garder debout.

-J'ai ici une personne gravement blessé j'ai besoin d'une ambulance immédiatement a....

Je n'entendis pas la suite de ce qu'il disait, sa voix fut remplacé par un bourdonnement dans mes oreilles et ma vue se fit de plus en plus floue, j'allais enfin m'en aller.
Me reposer en paix, en quelques sortes c'est ce que j'avais toujours voulu et désire mais maintenant j'avais...peur.

Alors que je pensais déjà rejoindre l'autre monde je me pris une claque d'une puissance phénoménal en plein dans le visage, le choc me ramena a moi et tout mes sens en même temps.

-Restez avec moi tenez le coup ! Aboya le policier faisant tout pour me garder éveillé.

Oui j'aurais voulu mais je n'en pouvais juste plus, de plus au moment ou j'avais relevé ma manche le sang s'écoulait encore plus rapidement.
Je n'avais pas envie de lutter, pour vivre dans un monde ou on m'avait tout pris je n'en avais plus aucun intérêt.
Après quelques minutes ou je fis tout ce que je pouvais pour rester éveiller mon corps ne me répondit plus et ma vision tourna au noir.

La mort, enfin...

Chloe et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant