Arrivée à Clairefontaine

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Joy d'olivera c'est moi, j'ai 19 ans. Je suis une vraie compétitrice dans l'âme et j'aime les défis. Je suis quelqu'un de passionné que ce soit en amour ou dans ma vie quotidienne. Je ne suis pas très grande, je ne mesure qu'un petit 1m 65. Je n'ai pas un physique exceptionnel, à vrai dire il est même plutôt banal. Je possède de longs cheveux bruns, une peau mate et de jolis yeux verts. Je vis en Espagne avec la mère depuis sa séparation avec mon père. J'ai vécu les premières années de ma vie en France mais ma passion m'a emmené en Espagne a l'âge de 10ans ; je tiens ma passion de mon père, ma passion, mon oxygène c'est le football. Courir après un ballon, l'avoir au pied, le protéger des adversaires comme si ma vie en dépendait...

Mon père est sélectionneur de l'équipe nationale française depuis de longues années, je n'ai pas l'occasion de le voir souvent mais je l'adore. Nous sommes restés très proche malgré la distance et mon engagement depuis 2 ans dans une équipe d'une envergure importante. Avant d'intégrer le FC Séville féminin, je jouais dans des petits clubs.

Aujourd'hui, je me rends à Clairefontaine avec le reste de mes coéquipières, j'ai été choisie pour jouer en équipe de France féminine. L'entraineur et sélectionneur de l'équipe de France féminine, Zinedine Zidane, m'a remarqué pendant un match de l'équipe sévillaise et celle du Real Madrid qu'il entraine. Nous nous sommes retrouvées avec les autres filles de la sélection, le mois dernier à Toulouse. Nous nous sommes présentées et avons commencé à créer des liens toutes ensembles.

Je suis pressée de découvrir le terrain, Clairefontaine et de revoir mon père qui y entraine ses joueurs en vu de l'euro 2016. Nous sommes en mai et il l'en reste que quelques semaines avant leur premier match. Je suis donc dans le bus avec mes coéquipières notamment, Naomie, c'est une fille complètement folle, elle est blagueuse, étourdie, je ne la connais pas depuis très longtemps mais je sais que je peux compter sur elle. Pour ne pas me prendre la tête pendant le voyage je me suis habillée décontractée.

Je trouve que nous sommes un bon groupe, on ne se prend pas la tête et on choisit de régler nos embrouilles en jouant sur le terrain plutôt que dans le vestiaire en se disputant.

Mon casque sur les oreilles, je regarde la route défiler, nous arrivons à Clairefontaine, on nous ouvre l'entrée afin que le bus se gare prés du bâtiment principal. Notre coach nous fait signe de descendre ce que nous faisons, nous récupérons nos affaires puis il nous guide vers le groupe formé par mon père, son STAFF et ses joueurs. Je ne résiste pas, je lâche mes sacs et ma valise puis je cours jusqu'à mon père qui m'accueille dans ses bras sous les sifflements de ses joueurs. Mon paternel me sert contre lui et seulement après une longue étreinte nous nous séparons.

Mon père regarde ses gars et leur dit :

« Les gars je vous présente Joy c'est ... »

Un des joueurs, Paul Pogba, l'interrompt :

« Ta fiancée ? »

Je ris et le corrige :

« Sa fille »

Mon équipe et le STAFF nous ont rejoints avec mes affaires qu'ils me redonnent. Zizou nous donne nos clés de chambre après que nous ayons dit bonjour à tout le monde. Nous montons dans nos chambres avec Naomie, nous sommes au même étage que les garçons et que mon père. Nos chambres sont l'une en face de l'autre. Je commence à m'installer en déballant mes affaires, il est déjà 18h30, je dois me préparer pour notre soirée d'arrivée, je m'habille légèrement habillée.

Quand je suis prête, je rejoins Naomie qui finit de se maquiller puis nous descendons. La table est déjà mise et je remarque que les places sont nominatives. Naomi se retrouve entre Paul Pogba, et Hugo Lloris tandis que moi je suis entre Antoine Griezmann et olivier Giroud. Pas loin de nous se trouve Patrice Evra et Dimitri Payet. Nous nous présentons et discutons en mangeant de nos expériences respectives. Je découvre qu'Antoine a une histoire assez similaire à la mienne, il a quitté la France très jeune pour pouvoir vivre de sa passion. L'ambiance est bon enfant et nous buvons tous un peu et bien vite Naomie qui ceci dit en passant ne tient pas l'alcool, se retrouve bien vite soule, sous le regard amusé de notre sélectionneur.

Elle m'a raconté peu de temps après notre rencontre qu'ils avaient eu une liaison avant quelle passe les sélections. Depuis sa sélection, il ne s'est rien passé entre eux mais ils se cherchent régulièrement. Nous sommes nombreuses dans l'équipe à être au courant de leur histoire. Elle danse avec moi mais elle ne le quitte pas du regard. Nous rigolons avec les garçons, je tourne la tête vers Zidane et mon père qui lui aussi l'observe tout en discutant avec mon père. Je laisse mon amie et me dirige vers mon père. J'entends la fin de leur conversation :

« Zizou, c'est quoi ce regard envers ta joueuse ? »

« Didier, je sais que ce n'est pas bien, quelle est jeune, qu'on ne doit pas sortir avec ses joueurs mais je n'y peux rien, j'ai craqué pour elle, c'est la seule fille qui a réussit à me faire rire après mon divorce. Je l'ai rencontré avant les sélections, c'est une super joueuse, il ne sait rien passé depuis que je suis son entraineur. »

Je remarque bien qu'ils sont tout les deux gênés. Je me dirige vers mon père et lui souffle :

« Papounet, tu veux bien danser avec moi »

Il soupire mais se lève tout de même pour m'emmener danser sur la musique.

Nous dansons ensemble tout en discutant tranquillement :

« Ta mère est toujours avec Ray ? »

Mon père aime encore ma mère même après toutes ces années.

« Non, elle l'a quitté avant mon départ »

Je vois bien a son regard qu'il est satisfait, personnellement j'aimais bien Ray, il aimait beaucoup ma mère et s'intéressait a moi, il venait aux matchs et il m'a aidé a convaincre ma mère de me laisser intégrer la sélection française.

Le ballon au piedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant