Ange Déchu

Chapitre 5

J'ai peur. J'ai merdé, encore.

- Ça.. Juste maintenant.
- Je..  Non ce n'est pas ce que tu crois ! Commençais je à paniquer.
- ....
- Je.. Je suis désolée ! !

Je me suis approchée de lui, j'ai posé ma main sur son front, sur la pointe des pieds, et j'ai pensé très fort à effacer sa mémoire.

Ses yeux, d'abord surpris, se sont adoucis.

- Levy, commença-t-il, ma mémoire,.. Tu ne l'effaceras pas.

J'ai eu peur, très peur. J'ai sorti un « Hein » dans une petite voix, et je me suis enfuie, prise de panique.

J'ai attrapé mon sac et suis partie en courant. C'est la première fois que ça ne fonctionne pas. Pourquoi ?

J'ai fixé ma main, tout en courant, comme pour trouver l'erreur,comme si la réponse était écrite sur ma main. On aurait aussi dit qu'il avait lu dans mes pensées.

Que faire ? Et si il le dit à tout le monde ? Et si demain, le cycle allait se répéter et que j'allais encore devoir être scolarisé à la maison ?

Non, je ne veux pas !

- Levy ?

Une voix m'a interrompue. J'ai séché mes larmes et me suis retournée.

- Oh, Lucy. Tu as déjà fini ?
- Oui, mais plus important, ça va ?
- Oui. Tu as été prise ?

Je ne peux pas lui en parler. Elle semble bien aimer cette école, je ne peux pas la mêler à mon problème.

- Oui, ils ont dit que comme personne d'autre ne s'était présenter je pouvais venir.
- C'est super ! Euh, maintenant on y va, sinon on va être en retard !

Prise d'un affreux sentiment de panique à la vue de Gadjeel au loin, j'ai attrapée Lucy et l'est tirée le plus vite possible de l'école. Arrivées à la gare, notre train est arrivé presque tout de suite.

Assises, elle me pose alors des questions.

- Elle est bien pas vrai ?
- ?
- L'école.
- Ah oui ! Lisanna est très gentille.
- Oui.
- Ça va ? Lui demandais je.
- C'est plutôt à moi de dire ça ! Tu agissais bizarrement depuis que j'étais partie. Il s'est passé quelque chose ??
- ... Non. J'ai juste paniquée parce que tu m'avais laissée toute seule avec Gadjeel.

J'ai réussi à inventer une excuse, en quelques sortes.

- Ahn.. Désolée. Mais j'ai vu le jeu de regard. Il te plait c'est ça ? C'est pour ça que tu as paniquée pas vrai ?
- Et toi ? Qui me parlait de garçons depuis le matin, il y en a un qui ta taper dans l'œil ? Comme le président du club de baseball par exemple. Changeais je de sujet.
- ... Oui, ou peut être pas. Je n'en sais rien. Physiquement Natsu me plait bien mais ça reste à voir  je veux dire, ce n'est que le premier jour on a le temps.

J'ai acquiescé et ai passé le reste du trajet à regarder le paysage défiler devant mes yeux.

Arrivée à la station nous sommes descendues et Lucy m'a alors fait un câlin.

- Je suis si heureuse que tu soit revenue à l'école.
- ...
- Bien, on se voit demain. Je serais là vers 7h.
- D'accord, à demain.

On s'est séparée et avons fait nos chemins respectifs pour rentrer chez nous. Arrivée à la maison, ma mère m'a accueilli et m'a servi le dîner.

- Alors, comment c'était ?
- Bien. Je me suis déjà fais une amie.

Soulagée, elle répondit « Je vois » avec un léger sourire et est aller près de mon père.

Honnêtement, je n'en veux plus à mes parents pour l'épisode où ils étaient timbrés pour ma queue et mes cornes, mais je suis quand même mal à l'aise avec ma mère, je veux dire, au final elle a voulu que je meurs, la volonté de me tuer qu'elle avait me fait peur. Ça m'avait beaucoup affectée et j'imagine que j'en suis encore choquée.

J'ai salué mon père et suis montée dans ma chambre et ai fais mes devoirs. Après, j'ai tenté de lire un livre mais impossible de me concentrée. Gadjeel occupe mes pensées. Que compte t-il faire ? Et si il le dit à tout le monde demain ?

Soudainement prise d'un mal être intense j'ai ouvert la fenêtre. Il faisait noir. Parfait.

J'ai déployé des ailes, grandes et noires, et je suis partie. Je me suis vidée la tête, survolant mon village. Laissant l'air passer sur ma peau, ébouriffer mes cheveux, passer entre les quelques plumes attachées au bout de mes ailes et me rappelant que je suis vivante.

Je me suis posé sur une statue, plutôt haute et imposante, qui représentait le père fondateur de notre église et j'ai regardé les étoiles. Ça m'apaisait.

Mon esprit s'est vidé et j'ai pu enfin me relaxer. Sans m'en rendre compte ma queue et mes cornes étaient sortie, sans doute étais je vraiment détendue.

Assise sur la statue, ayant la parfaite apparence de ce qui est appeler “ monstre ”, j'ai soupiré.

Je me suis mise à réfléchir, et arrêter de paniquer. Pourquoi cela n'avait il pas fonctionné ? Est ce seulement possible ? Est ce que...

Encore cette odeur. Elle est forte, mais pas asser pour qu'un odorat humain la sente. Sans me retourner, je savais très bien qui était là. D'un ton très calme, mais stressant intérieurement, j'ai parlé.

- Tu le savais depuis le début pas vrai ? Ai je demander, le dos faisant face à la personne.
- ....
- J'ai paniqué, désolée.
- Dès que je t'ai vu... Je l'ai su. Que tu étais... Hum.. Comme ça.
- Est ce car toi aussi tu..
- .... Oui.
- Je me suis retournée, enfin. Des yeux, maitenant bleus clair, se reflétaient avec la lumière de la lune, ses cornes longues et charboneuses, et sa queue ressemblant à celle d'un dragon, tout. Il était pareil que moi.

Je comprend mieux. J'ai tout compris, la dernière pièce du puzzle est en place. Gadjeel Redfox est, tout comme moi, né avec des pouvoirs et une apparence différentes de celle des autres enfants.

Il m'a fixé de ses yeux, enfonçant son regard au plus profond du miens, comme si il cherchait à voir, à atteindre mon âme.

Tout mes doutes se sont envolés, son regard a tout envolé. C'est dangereux de rester avec lui, mais j'ai l'impression que c'est déjà trop tard.

Maintenant descendue de la statue, je demanda de manière un peu réservée ce qu'il faisait là.

- Tu m'as suivie ?
- Non, j'habite ici, depuis maintenant un an et demi.
- Je vois.

Normal que j'en ai pas entendu parler je sortais plus de chez moi.

- Et qu'est ce qui amène, disons le clairement, un démon dans un village chrétien ?
- .. Je suis ici pour une mission.