Partie 1

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Je me mis à courir. 

Le vent s'intensifia et les grains de sable commençaient à arriver sur la ville. Je cherchais rapidement dans ma poche le masque qui permettait de pouvoir respirer sans avaler du sable en même temps, mais ma poche était vide. Et Zut ! J'avais dû le laisser sur la table de la salle à manger avant de partir. Tant pis, il fallait que je rentre au plus vite. Je mis ma capuche pour protéger mes oreilles, puis mon bras droit devant ma bouche et mon nez et mon bras gauche devant mes yeux. C'était la technique à adopter en cas d'oubli de masque. 

La tempête s'intensifiait, il fallait que je rejoigne le Dôme au plus vite ! Je me remis à courir de toutes mes forces pour que le chemin entre le Dôme, qui couvrait le quartier résidentiel, et moi, soit le plus court. Autour, les arbres ne pliaient pas face au vent, mais ils disparaissaient pendant des fractions de seconde. C'était la preuve que la technologie n'était pas invincible face à des tempêtes comme celle-ci. En effet, tout ce qui était à l'extérieur du Dôme n'était que factice, rien n'était « naturel ». Les Arbres n'étaient que des hologrammes et les insectes, comme les papillons ou coccinelles, de petites mécaniques qui au moindre choc ou mouvement de l'air anormal, cessaient de fonctionner et se repliaient sur eux même pour se protéger.

Je me rapprochais de plus en plus du Dôme, mais le vent commençait à changer et en à peine quelques minutes, je me retrouvais face au vent qui se renforçait. Bientôt face à une telle puissance, ma capuche commença à flotter derrière ma tête qui se retrouva sans protection. Puis enfin le Dôme me surplomba. Il me protégea enfin du vent et je pus y entrer sans encombre.

Je tapais mon code sur la paroi transparente du Dôme ou un petit clavier lumineux s'affichait lorsqu'il détectait un mouvement extérieur. Je me demandais pourquoi on devait taper un code... C'était long et les codes cela permettait d'éviter des infractions, or notre ville ne pouvait être attaquée par quoi que ce soit puisqu'elle se trouvait en plein désert.

Une première porte s'ouvrit face à moi et je ne me fis pas prier pour y entrer. Je regardais une dernière fois dehors par réflexe pour vérifier que personne n'arrivait derrière moi pour entrer lui aussi, mais mes concitoyens étaient tous des moutons apeurés et sans curiosité et n'essayaient même plus de sortir... La porte se ferma derrière moi et le sas de nettoyage s'actionna. Un violent coup de vent qui sortit du sas fit voler mes cheveux roux dans tous les sens. Une fois le nettoyage fini, une deuxième porte s'ouvrit sur le quartier résidentiel. Je fis un pas en avant pour sortir du sas, rempli du sable qu'il avait fait sortir de mes vêtements. Je me mis à marcher à travers les rues de la ville, à la recherche de ma maison. Ici toutes les maisons se ressemblaient, tout le monde avait la même, tout était semblable. On ne pouvait les différencier que grâce aux numéros qu'elles portaient au-dessus de leurs sonnettes respectives. 

Les lampadaires commençaient à s'allumer avec la nuit qui rendait les rues de plus en plus noires. Je pressais le pas car je risquais de me faire prendre dehors par la ronde de nuit, alors que le couvre-feu allait bientôt sonner. En effet, il paraîtrait qu'il y a quelques années de cela, il y avait eu du vandalisme. Le Gardien avait alors décidé d'instaurer une patrouille de nuit. Ce que je ne comprenais pas, c'est qu'un couvre-feu avait également vu le jour. Pourtant, je ne voyais pas le mal à sortir de temps en temps le soir. Mais ce n'était pas de me faire attraper par cette patrouille qui me faisait le plus peur, c'était surtout que je risquais de me faire passer un savon par ma mère. Elle détestait quand je sortais dehors aussi loin du dôme, alors si j'arrivais après le couvre-feu ce serait une occasion pour elle de me priver de sortie. Et cela je ne pouvais l'accepter, tant j'aimais la liberté de pouvoir aller où je le voulais.

Le DômeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant