Je me suis rendu compte que je l'aimais le jour le plus chaud de l'été.
Nous étions allés au parc ce jour-là.
J'avais pris ma guitare.
À chaque fois, je la prenais, dans l'espoir qu'elle finisse enfin par entendre sa mélodie.
Parfois, je me demandais si ce n'était pas moi le plus attristé par sa surdité, elle, elle ignorait ce qu'elle ratait.Bref, nous étions allés au parc.
Nous avions trouvé un coin bien éclairé où nous allonger.
Nous faisions souvent ça: on s'allongeait dans le silence le plus complet. On aimait ça.J'avais fini par me relever pour être simplement assis et je me suis tourné vers elle.
C'est fou ce qu'elle était belle, allongée, là, avec son air angélique, son sourire paisible, ses légères tâches de rousseur et son petit nez légèrement retroussé.
Jamais je ne me suis rendu compte à quel point elle était belle, et à quel point je l'aimais, je ne voulais pas la perdre, je voulais voir son beau sourire tous les jours, voir les gestes délicats qu'elle faisait avec les mains sans cesse.
Je voulais la garder auprès de moi jusqu'à la fin de ma vie. Je l'aimais.
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La Mélodie Du Silence
Short StoryJe l'ai vue pour la première fois la nuit la plus froide de l'hiver. Elle était dessinatrice, je ne savais pas dessiner un bonhomme en baton. J'étais bavard, elle était muette. J'étais musicien, elle était sourde. Est-ce un problème pour nous ?